Les fauteuils des présidents de conseil rural et des maires du département de Tivaouane aiguisent les appétits des acteurs politiques. Même si une ombre entoure toujours le maintien ou non de la coalition Benno Bokk Yaakaar à laquelle il appartient, le Parti socialiste (Ps) est en train de se déployer dans le département pour jouer ses chances quel que soit le cas de figure qui se dessinera
Prévues le 16 mars 2014, les prochaines locales qui devront redessiner la carte politique du Sénégal en direction de la présidentielle de 2017 commencent à aiguiser les appétits des différents acteurs politiques. Elles constituent un enjeu de taille avec une forte possibilité de donner les premiers signes de l’issue de la présidentielle, comme ce fut le cas en 2009. En effet, ce sont les locales de 2009, marquées par la perte par le pouvoir libéral d’alors des principales villes du pays, qui ont tracé la trajectoire de la présidentielle de 2012, qui a signé la seconde alternance politique du pays. Les locales de 2014 se tiennent dans un contexte politique marqué par l’existence de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui regroupe toute l’opposition d’alors, qui a gagné la présidentielle et les législatives. Mais avec les locales qui pointent à l’horizon, même s’il y a des déclarations d’intention du maintien de la coalition, rien n’est encore sûr. C’est pourquoi, les différentes chapelles politiques se préparent à tous les cas de figures. Les socialistes ont emprunté ce sillage dans le département de Tivaouane où ils sont en train de se déployer, pour mettre tous les atouts de leur côté. La question a d’ailleurs occupé le cœur des débats ce week-end à l’occasion de la rencontre initiée par l’union des coordinations socialistes pour partager les recommandations de la réunion du comité central et allant dans le sens du processus de préparation du congrès de juillet prochain. Pour Mame Bounama Sall secrétaire général de l’union des coordinations, le principe retenus au sommet c’est d’aller ensemble avec la coalition lors des locales de mars 2014, comme ce fut le cas lors du second tour de la présidentielle et des législatives. Selon lui, cette dynamique doit être maintenue pour le plus grand bien de tous les acteurs de la majorité présidentielle et des populations. Mais, dit-il, les locales ont des spécificités qui font qu’aucune coalition ne peut être imposée à la base qui a toujours le dernier mot. De ce point de vue, dit-il, l’essentiel est que des discussions sérieuses soient menées à la base avec toutes les composantes de la coalition afin de trouver de larges parcelles de convergence sur la composition des collectivités locales. Pour le moment et attendant cette ultime opération dont dépendra l’avenir de la coalition, les socialistes ont entamé une opération de redéploiement dans le département de Tivaouane où ils ne sont pas mis, à tort ou à raison, dans une posture de favoris. En tout cas, un comité départemental de renouvellement des instances de base a porté ce week-end sur les fonts baptismaux et présidé par Djiby Kandji de Tivaouane, pour superviser toute l’opération qui prépare les prochains enjeux politiques. Il s’y ajoute une réorganisation qui met en selle la création d’une coordination dans chacune des trois communes du département (Tivaouane, Mboro et Mékhé) et une coordination rurale à Tivaouane et Mékhé
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