Le Conseil économique, social et environnemental refuse de se soumettre aux règles de transparence proposées par Birahim Seck du Forum civil. Le règlement intérieur de l’institution dirigée par Aminata Tall a ainsi été adopté hier.
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) refuse de se soumettre à la transparence. Lors de l’examen de son règlement intérieur, hier, les membres de la chambre consultative ont rejeté les propositions d’un des leurs, en l’occurrence Birahim Seck du Forum civil. Membre de la commission ad hoc chargée de réfléchir et d’élaborer le projet de règlement intérieur du Cese- adopté finalement en plénière-, M. Seck a vu Mademba Sock, Baïdy Agne, Mody Guiro, Woré Gana Seck mettre leur veto au code de transparence qui devait consister à «soumettre l’administration du Cese au code des marchés publics ; exiger une déclaration de patrimoine à la présidente de l’institution ainsi qu’aux membres du bureau et présidents de commission et faire en sorte que le budget fasse l’objet d’une préparation collégiale».
Un des membres de la commission ad hoc, Amadou Kane (président de l’Oncav), ayant flairé la volonté de Birahim Seck d’exposer ses complaintes devant les conseillers, a introduit une motion en tout début de séance pour que «ceux qui faisaient partie de la commission ad hoc sur le règlement intérieur ne puissent pas prendre la parole lors de la plénière». Une «entorse» à la loi 2012/28, selon Birahim Seck, qui s’en est ouvert à la presse après l’adoption du texte. «J’avais fait trois propositions en commission ad hoc. Une première par rapport au budget du conseil. J’avais dit qu’il n’est pas concevable que la présidente du Cese soit ordonnatrice de dépenses et que le budget ne fasse pas l’objet d’une préparation collégiale. En deuxième proposition, j’avais dit que le Cese est une institution comme la présidence de la République. Du moment où cette institution est soumise au code des marchés publics, pourquoi l’administration du Cese ne le serait pas ? La troisième proposition c’était de soumettre le président du conseil, les membres du bureau, les présidents de commission et les vice-présidents qui ne sont pas encore nommés au code des marchés et à faire une déclaration de patrimoine», explique-t-il. Et il voit dans ce rejet «sans exception» une «mauvaise foi» de la part de hautes personnalités de la société civile. Le Quotidien a tenté de joindre Amadou Kane, jusque tard dans la soirée, sans succes.
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