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Second tour de la présidentielle : Les Dakarois entre soulagement et indifférence

Auteur: www.walf.sn

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Dans la rue, les gens semblent être plus sereins vis à vis de la campagne de ce second tour des élections présidentielles. Les événements d’avant premier tour ayant suscité inquiétudes et polémiques, cette nouvelle campagne est marquée par un soulagement général. Beaucoup, à l’image de Maba Diop, ex-gendarme auxiliaire de 28 ans, se félicitent de l’accalmie. ‘Cela se passe dans le calme et la paix et c’est cela l’essentiel’, dit-il. Mais ce calme semble peu à peu frôler le point mort. Faisant penser aux Sénégalais que les deux candidats se désintéressent de l’électorat de la rue, plus occupés à fignoler leur stratégie politicienne au vue du second tour. Comme le regrette Mme Assine.

 ‘Wade est préoccupé par le Ndiguël et Macky est exclusivement tourné vers ses amis politiques’, fait-elle constater. La presse semble pourtant vue comme un bon relais d’information mais c’est une question plus de fond que de forme qui se joue. La campagne opposant deux leaders connus devrait pourtant être plus vivante puisqu’elle n’est plus noyée par la flopée de candidats (14) qu’on dénombrait au premier tour. C’est un vrai débat des programmes qu’attendent les Sénégalais qui commencent à ressentir un certain découragement face à la situation. Même si, çà et là, certains posent encore la question de la légitimité de la candidature de Wade, la vraie attente est tout autre. C’est un rapprochement des candidats vers l’électorat, que ce soit dans la rue ou dans les régions, qu’attend la population. Une autre inquiétude se fait toujours sentir.

 La fraude reste un sujet de préoccupation. Abdoulaye Padane, commerçant, affirme qu’il y a des magouilles et que des cartes sont vendues à 10 000 Cfa. Info ou intox ? Le fait est que ce constat est celui d’une grande majorité. Aux yeux d’Abdoulaye Ndiaye, chirurgien-dentiste, le futur président se doit d’assurer le pays des institutions fortes qui concourent à la stabilité. Ce ressenti de la population s’inscrit dans un sentiment de perte de valeur soumise à une forte domination de l’argent. Peur des fraudes ou de la corruption, perte de confiance en la classe politique sont intrinsèquement liés à un sentiment général croyant l’argent roi. Mme Sylla, secrétaire confie, en ce sens que ‘toutes les valeurs sont perdues à cause de l’argent’. Au-delà de cette crise des symboles, c’est une crise beaucoup plus dure que devra affronter le futur président.

 En effet, la préoccupation qui revient de façon lancinante à la bouche des Sénégalais est celle de la vie chère. Essence, produits de première nécessité, gaz mais aussi frais pour l’éducation. Une préoccupation qui n’est pas des moindres puisqu’elle touche les Sénégalais au cœur même de leur quotidien. Quel avenir proposer à une jeunesse qui subit de plein fouet cette dureté de l’existence ? C’est la question posée par beaucoup et dont la réponse est attendue à l’issue de cette élection présidentielle.

Auteur: www.walf.sn
Publié le: Mardi 13 Mars 2012

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