Une «requête du cœur» de ses fils voudrait que Ousmane Tanor Dieng abandonne la direction du Ps où il est source de polémique. Pure «intoxication», rétorque le leader socialiste, tout tournée vers les opérations de renouvellement des instances du vieux parti senghorien. Si la succession d’Ousmane Tanor Dieng aiguise bien des appétits, certains de ses plus que proches souhaitent que la transition se déroule en toute sérénité. Selon des sources dignes de foi, les enfants du secrétaire général du Ps, qui étaient venus en vacances au Sénégal cette année (trois d’entre eux vivent à l’étranger), ont conseillé à leur père de se retirer de la tête du Parti socialiste.
Très «sensibles» à la polémique que suscite cette bataille de succession depuis quelque temps, les rejetons d'OTD, soufflent nos interlocuteurs, estiment que leur père mérite une «sortie honorable» après services rendus au Parti socialiste depuis de si longues années, réussissant jusqu'à la prouesse de «maintenir debout» la formation politique senghorienne après sa chute en 2000. Une «requête du cœur» à laquelle l’ancien homme fort de la Présidence de la République sous Abdou Diouf n’a pas encore répondu. «Il leur a promis d'y réfléchir», indiquent nos sources.Joint par téléphone par EnQuête , Tanor Dieng parle d’«intoxication». «C’est ridicule, déclare-t-il. Mes enfants ne se mêlent pas de politique. Le parti, c’est la vie publique, la famille, c’est la vie privée».
Pour le patron des «Verts», le Parti socialiste fonctionne selon des «règles» clairement définies. «Nous sommes dans la phase de la vente des cartes. Ensuite, nous allons renouveler les instances de base du parti : comité, section, coordination, région, avant de mettre en place le Bureau politique. En ce moment, chacun est libre de présenter sa candidature.» Au fait, Tanor Dieng est-il candidat à sa propre succession ? L’intéressé préfère maintenir le suspense. «Tout le monde peut présenter sa candidature. Le moment venu, j’aviserai», promet-il tout en évacuant le sujet.
Toutefois, il semble, selon différentes sources, que la question «préoccupe sérieusement» la famille du numéro 1 du Ps. Quoi qu’il en soit, sa succession risque d’être très âpre à mesure que l’on approche du mois de décembre 2014, date (si elle est maintenue) retenue pour le congrès. Déjà, deux camps s’opposent : des militants et responsables favorables au maire de Dakar, Khalifa Sall, probable candidat (même s’il cache pour l’heure son jeu), et un autre camp tout acquis à Tanor Dieng.
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