ZIGUINCHOR - La réunion de crise, qui s’est tenue, hier, dans la salle
de la gouvernance de Ziguinchor entre les autorités administratives,
religieuses, coutumières, élèves et étudiants et acteurs du système
éducatif de la région sud, a permis de mieux connaître comment se sont
déroulés les événements du lundi dernier. Et c’est le directeur de
l’institut de formation «Sud-Info», où était inscrit le défunt étudiant
Bissau-guinéen du nom de Jean Marie Maiba Cabral, d’en faire la triste
révélation. «Je n’ai vu personne à l’hôpital. Quand je suis arrivé aux
urgences quelques minutes après, je suis allé frapper à la porte du
directeur de l’hôpital. On m’a dit qu’il était absent, mais que son
adjoint me rejoindrait immédiatement aux urgences. Mais jusqu’à ce que
je quitte l’hôpital avec un cadavre, il n’y avait personne. Le seul
médecin que j’ai vu, je l’ai vu lorsqu’il fallait s’occuper de la
réquisition de la gendarmerie pour avoir l’autopsie. Il n’a pas eu de
médecin, il n’a eu que des infirmiers. J’étais là lorsque tout ce qui a
été fait a été fait pour l’essentiel. C’est devant moi que la chemise a
été ôtée à ce garçon, donc rien n’a été fait avant à part des radios»,
confie, très amer, le Directeur. «Le scanner a été fait devant moi. Il
m’a été dit qu’il n’y avait aucun organe vital atteint, qu’il n’y avait
aucun pronostic vital sérieux et que tout a été en ordre», a regretté
hier Alassane Ngom, patron de l’institut. Pire, il dénonce une
négligence à l’hôpital avec un décès survenu toujours avec la balle au
niveau de l’abdomen pour faute d’opération.
il y a 13 ans
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