Samedi 20 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Afrique

58ème Conférence générale de l’AIEA à Vienne-Le plan d’action pour le Sénégal financé à hauteur de 400 000 dollars

Single Post
58ème Conférence générale de l’AIEA à Vienne-Le plan d’action pour le Sénégal financé à hauteur de 400 000 dollars

Le Sénégal vient de participer à la 58ème Conférence générale de l’Agence internationale de l’Energie atomique tenue à Vienne (Autriche) du 22 au 26 septembre 2014. Cheikh Amadou Bamba Dath, Officier de Liaison pour le Sénégal et membre de la délégation officielle  revient sur les importantes conclusions de cette rencontre et explique les opportunités et défis pour le Sénégal.

Présentez-vous brièvement et dites nous  c’est quoi un officier de liaison de l’AIEA ?

Je suis physicien et  ingénieur en télécommunications. Je suis l’Officier chargé de Liaison avec l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), au Cabinet du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR).  L’AIEA parle de NLO qui veut dire  National Liaison Officer, donc nous sommes en quelque sorte une interface entre l’agence et le ministère pour tout ce qui concerne les activités d’assistance technique de l’AIEA.

 Vous venez de participez à la 58ème Conférence générale de l’AIEA. Quelles ont été les grandes conclusions de cette rencontre internationale ?

 Je viens de participer à la conférence générale de l’AIEA, à côté d’autres membres constituant la délégation sénégalaise dirigée par l’Ambassadeur du Sénégal à Berlin et Représentant permanent du Sénégal auprès de l’AIEA. Vous savez   l’Agence  a pour mission de développer les applications civiles pacifiques de l’énergie nucléaire, sur une base sûre et durable, à travers ses états membres. Les conclusions de cette rencontre ont donc naturellement porté sur  des proposition et recommandations allant dans le sens de renforcer cette mission.

 Quels sont les résultats pour le Sénégal ?

 En somme, l’agence a proposé de rénover, d’ici 2017, son Laboratoire des applications nucléaires de Seibersdorf afin de fournir aux chercheurs, étudiants et professionnels des pays membres un cadre d’études, d’échange, de formation de qualité dans les 15-20 prochaines années.

L’agence a aussi invité les pays membres à renforcer la coopération régionale et globale en matière de sécurité et sûreté nucléaires et les invite à ratifier l’amendement de la Convention sur la Protection Physique des Matières Nucléaires (CPPMN).

Le troisième point est que l’agence a appelé au renforcement de son régime  de vérification  sur la non prolifération des armes nucléaires et à inviter les Etats membres à ratifier le protocole additionnel aux accords de garanties du Traité sur la Non Prolifération des armes nucléaires(TNP).

 Quels sont les nouveaux défis pour le Sénégal en matière de sécurité et de sureté nucléaire et de garanties de l’AIEA ?

  Le Sénégal bénéficie de l’assistance technique de l’AIEA, à travers des projets, dans plusieurs domaines, que ce soit dans le domaine de l’élevage, de l’agriculture, la médecine humaine ou vétérinaire, la radioprotection et la sécurité nucléaire etc. Les projets ont des cycles de deux ou trois ans renouvelables. Pour la période 2014-2017, l’AIEA a approuvé les plans d’action de nos projets et compte apporter un soutien pour la formation, les visites scientifiques, les missions d’experts, l’organisation d’ateliers nationaux et régionaux et la fourniture d’équipements, le tout pour une valeur de prés de 400.000 $ E.U.

 Pouvez-vous présenter le profil du Sénégal vis-à-vis du régime de vérification de l’agence ?

 Les défis du Sénégal en matière de sécurité nucléaires sont les défis de tous les pays, puisse que la sécurité nucléaire n’a pas de frontière et comme on le dit souvent, un accident nucléaire quelque part est un accident nucléaire partout. Même si les effets d’un accident peuvent être circonscrits dans un périmètre bien délimité, la psychose et l’inquiétude gagnent tout le monde.

Donc chaque pays doit appliquer les normes d’utilisation, les mesures pour le contrôle aux frontières du trafic illicite des sources et matières nucléaires et avoir un plan national d’information et d’intervention en situation d’urgence radiologique et nucléaire.

Le Sénégal a ratifié plusieurs conventions sur la sûreté et la sécurité nucléaires et la transparence. Si nous ratifions l’Amendement de la CPPMN et le Protocole additionnel aux garanties, cela renforcerait le profil du Sénégal  vis-à-vis de l’agence en matière de non prolifération. Il est également important  pour le Sénégal de renforcer  le volet formation et équipement en matière de radioprotection  et de contrôle du trafic des matières et sources nucléaires, que ce soit pour les agents de première ligne (police, gendarmerie, douane, etc.) les utilisateurs.

 Quels sont les avantages et opportunités que la communauté des chercheurs sénégalais peut tirer de cette coopération avec l’AIEA ?

 Les chercheurs sénégalais peuvent tirer beaucoup d’opportunités de cette coopération. D’ailleurs chaque année c’est des visites scientifiques, des bourses, des missions d’experts ou des équipements que l’AIEA offre aux chercheurs, aux étudiants et aux professionnels, à travers des projets nationaux ou régionaux. Et comme, je l’ai dit, cette assistance couvre des domaines aussi variés que l’agriculture, la médecine, la radioprotection, la sûreté et la sécurité nucléaire, l’environnement, la gestion des sols, la lutte contre les mouches, les applications industrielles etc.

 Le CNDST a entrepris de relancer sa coopération avec l’INIS. Quelles appréciations en faites vous  en tant que Officier de liaison ?

 Le CNDST est le point focal national du Système international d’Information sur le nucléaire(INIS) de l’AIEA. Je vois que depuis, le début de cette année, les échanges entre les deux structures sont plus denses et les activités du Sénégal en matière d’échange d’informations sur la documentation en sciences et techniques nucléaires sont relancées. Il est envisagé, à cet effet, de doter le CNDST dans les prochains mois d’équipements de haute technologie pour la numérisation.

CNDST



1 Commentaires

  1. Auteur

    Deugo

    En Octobre, 2014 (22:31 PM)
    merci et a quand la centrale nucleaire pour le senegal car le crt coute chèr
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email