Dr Simone Ehivet Gbagbo, chrétienne évangélique et Première Dame de Côte d’Ivoire, a été arrêtée lundi par des forces rebelles avec l’appui de la France. La communauté chrétienne ivoirienne issue de la diaspora ivoirienne dénonce l’ingérence de la France en Côte d’Ivoire. "Les gens ont arraché le foulard de Simone Gbagbo et l’ont déchiré", a reconnu un pro-Ouattara.

Le président chrétien Laurent Gbagbo et son épouse Simone ont été arrêtés le 11 avril 2011 par les Forces républicaines (FRCI) d’Alassane Ouattara avec l’aide de la force française Licorne.

Les médias français disaient que Laurent Gbagbo voulait mourir comme un "martyr de la lutte contre l’hydre néocolonialiste". Et pourtant, les premières paroles qu’ils a prononcées lundi ne sont pas celles d’un kamikaze.

"Ne me tuez pas !" : ce sont les premiers mots que Laurent Gbagbo a prononcés quand le commandant Vetcho est allé l’arrêter. Il convient de préciser que les Forces républicaines (FRCI) sont les anciens rebelles des "Forces Nouvelles" de Guillaume Soro.

On ignore les raisons qui ont poussé la France à collaborer avec la rebellion ivoirienne pour renverser le président Gbagbo.

Les chrétiens ont été scandalisés de voir le traitement humiliant infligé au couple présidentiel Laurent et Simone Gbagbo.

"Quand il s`est retrouvé face à Gbagbo, devant son bureau, la première phrase que Gbagbo a dite, c`est : +ne me tuez pas+", affirme-t-il.

"Certains de nos éléments voulaient en finir avec Laurent Gbagbo", affirme un membre des Forces républicaines, précisant que Vetcho, Wattao, Chérif Ousmane et Morou Ouattara sont les seuls leaders pro-Ouattara qui ont empêché le lynchage du président sortant.

La télévision ivoirienne a diffusé des images de Simone Gbagbo humiliée par les pro-Ouattara. Elle a été frappée et partiellement déshabillée. Certains ont tiré les cheveux de la première Dame et son foulard a été arraché. "On entendait les gens l`insulter, la traiter de "sorcière".

"Cette fervente chrétienne évangélique a l`air plongée dans ses prières", a écrit un journal français en décrivant l’attitude de la Première Dame après son arrestation.

Dieu a épargné la vie de Laurent et Simone Gbagbo qui étaient la cible des bombardements d’une alliance contre-nature de l’armée française avec des rebelles pro-Ouattara. Nous prions que le couple présidentiel ivoirien retrouve la liberté très rapidement.