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Bénin : Les preuves irréfutables de Yérim SOW après la gaffe orale du ministre de la Communication

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Bénin : Les preuves irréfutables de Yérim SOW après la gaffe orale du ministre de la Communication
Dans l'affaire de l'Hotel Noom, le groupe Teyliom entend rétablir des vérités factuelles, suite à la sortie de M. Alain Sourou Orounla, ministre béninois de la Communication et de la Poste, Porte-Parole du gouvernement, jugée comme une communication désastreuse aux relents politiques pour justifier les actions inacceptables et injustifiables de l'État du Bénin envers un investisseur privé. Dessous d'une affaire qui fait grand bruit dans le secteur privé international.

Hotel Noom Cotonou, un véritable serpent foncier, se révèle au grand jour.  Un complexe hôtelier ultra-moderne, estimé à plusieurs milliards et construit à 90%, part en fumée. L'État beninois, au lieu de convaincre et de faire son mea culpa fait dans la gaffe verbale. Le Zorro de la Com, le ministre Alain Sourou en a rajouté, suite à sa sortie plus que maladroite. À la limite désastreuse.

En Afrique, malheureusement certains décideurs publics vont à contrecourants des projets de développement mis en place. C'est en effet, ce qui arrive dans le différend qui oppose la holding sénégalaise Teyliom à l'État béninois sur la construction puis la destruction de l'Hotel Noom à Cotonou. Un différend qui connaît un nouveau rebondissement, après la conférence de presse, tenue le 22 septembre, par M. Alain Sourou Orounla, ministre béninois de la Communication et de la Poste, Porte-Parole du gouvernement. La réaction du groupe Teyliom à ses propos ne s'est pas faite attendre. C'est de façon énergique et ferme que cette holding panafricaine a répondu, dans un document rendu public, aux propos et allégations, jugés erronés, mensongers et tendancieux tenus par ce ministre. Teyliom  va plus loin, face à l'attitude autoritaire de l'État du Bénin, et entend faire pleinement valoir ses droits légitimes, notamment, devant la Juridiction Arbitrale Internationale, saisie en juin dernier.

Destruction d'un hôtel construit à 90%

La direction de ce groupe sérieux et respectable, très actif et présent sur le continent et dans la sous–région, souhaite "rétablir un certain nombre de vérités factuelles face aux affirmations gratuites et, sans preuve écrite probante, qui ont été proférées, urbi et orbi, à l'occasion de cet exercice de communication qui avait pour objet de tenter de justifier, auprès de l'opinion publique nationale et internationale, des aberrations de l'État du Bénin, actions ayant conduit à la destruction brutale de l'hôtel Noom Cotonou. Un acte affligeant à la limite, et, jamais vu dans aucun autre pays…".

Par consequent, Teyliom se réserve la possibilité d'agir pour tirer toutes les conséquences de droit des propos jugés mensongers et diffamatoires tenus par le ministre béninois de la Communication M. Orounla en sa qualité de représentant de l'État du Benin, propos qui, relève-t-on dans le document, portent gravement atteinte à  son image d'investisseur sérieux.  Le groupe privé sénégalais démonte cette attaque consécutive à la destruction de l'Hotel Noom, soutenant qu'au début de l'année 2020, le projet de l'hôtel Noom Cotonou et ses installations annexes, pour des investissements à hauteur de plus de 15 milliards f CFA (depuis 2013, de façon totalement transparente et connue de l'État du Bénin) étaient achevés à plus de 90%. Entre autres, précisions apportées, l'ouverture de l'hotel au public était prévue dans le courant du mois de septembre 2020.

Relativement à l'investissement, Confidentiel Afrique a appris de sources autorisées que la très large partie provient de fonds propres du groupe Teyliom, le solde de partenaires béninois en capital et de bailleurs de fonds, parmi lesquels la BOAD et la NSIA Banque Bénin (Ex Diamond Bank Bénin).

Preuves irréfutables de Teyliom

La direction du groupe trouve tout scandaleusement inexact et mensonger de soutenir, comme l'a fait M. Orounla, qu'il existerait une "dette bancaire de 16 milliards FCFA" et que celle-ci aurait été "dissipée vers d'autres destinations". Au contraire, elle confie que le total de la dette contractée auprès des bailleurs de fonds est de 5, 2 milliards FCFA dont un montant de 1,1  milliard FCFA, déjà remboursé avant même la mise en exploitation de l'hôtel. Justement, le groupe Teyliom est en contact permanent avec ses prêteurs pour la prise en charge des conséquences financières, lesquels résultent des agissements illégaux de l'État du Bénin.

Une action qui réduit à néant, les accusations du ministre beninois, qui a soutenu que ce projet constituait une "opération nébuleuse", ou, que le groupe Teyliom aurait obtenu "des prêts qui ont été distraits, qui sont investis ailleurs", que l'État du Bénin n'a "pas traces de ce que ces fonds ont été injectés dans ce projet" ou encore, que "e groupe Teyliom n'a jamais souhaité investir au Benin". L'investisseur privé panafricain trouve tout aussi mensonger d'affirmer que l'État du Bénin a entrepris des démarches amiables en amont de la résiliation du bail en cause.

Ce groupe rappelle en effet, que les décisions arbitraires de l'État du Bénin dans ce dossier ont été brutales, soudaines, unilatérales et n'ont été précédées d'aucune démarche de concertation, démarches pourtant obligatoires aux termes du bail en cause. Bien au contraire, toutes les demandes écrites du Groupe Teyliom visant à l'instauration d'un dialogue sont restées vaines et sans réponse, glisse à Confidentiel Afrique une source proche du dossier. Le GroupeTeyliom reste disponible pour recevoir, de la part du Porte du Parole du Gouvernement Béninois, une quelconque preuve écrite d'une réponse aux nombreux courriers transmis au ministre béninois de l'Economie et des Finances, ainsi qu'au Chef de l'État du Bénin dans le cadre d'un règlement amiable de ce qui était à l'époque un différend. A y voir de plus près, plusieurs observateurs font allusion au renforcement du groupe AccorHotels en Afrique, en général, et au Bénin, en particulier, notamment ses entrées dans le tour de table du Sud-africain Mantis (50%), et acquisitions dans le Club Mediterranée (près de 29%).

S'il n'est pas connu de prises de participations officielles de M. Orunla dans cet investisseur hotelier et du loisir, c'est un secret de polichinelle que le Président béninois M. Patrice Talon (Bâchelier de Dakar) est actionnaire majoritaire dans les Hotels Ibis et Novotel Cotonou et, actionnaire dans la branché internationale du groupe Accor… Ceci expliquerait-il cela? On peut le croire, vu qu'un grand projet touristique de transformation de  Bénin Marina Hotel prévoit la construction d'un Sofitel (Groupe Accor) de 193 chambres et suites et le réaménagement du Centre International de conférences à Cotonou.

Quid de l'OHADA, véritable modèle d'intégration régionale, et du Bénin Révélé ?

Toutefois, dans un pays, au fort potential touristique (Abomey, Ouidah, Cité lacustre Ganvié, le Parc naturel Pendjari au Big4…) qui a initié l'ambitieux Plan Benin Révélé ou PAG (Programme d'actions du gouvernement 2016-2021 à hauteur de 9 039 milliards f CFA dont un taux d'investissement du privé à hauteur de 61%), notamment dans son volet touristique, n'y–a-t-il pas de place pour tout le monde? Ce pays peut aspirer à beaucoup plus et s'inscrire dans la demarche du traité de l'OHADA (Harmonisation Du Droit Des Affaires en Afrique), ratifié le 17 octobre 1993 à Port Louis et révisé le 17 octobre 2008 pour lutter contre à la fois l'incertitude socioéconomique, l'insécurité des investissements et l'insécurité juridique et judiciaire qui ont pesé pendant longtemps sur les investissements en Afrique. A titre d'exemple, face au Maroc qui a visé 20 millions de touristes à fin 2020, les ambitions du Bénin restent encore trèstimides (106 300 emplois créés et moins de 2 millions de touristes à fin 2021).

Riche de toutes ces certitudes, la holding sénégalaise a balayé d'un revers de main l'affirmation du ministre qui a évoqué un seul versement de la redevance annuelle exigible au terme du contrat de bail le liant à l'État du Bénin. Aussi, vu qu' aucune proposition n'ayant été faite en ce sens, elle réfute catégoriquement  un quelconque "accompagnement financier de l'État du Benin". Il en est de même pour la cession du bail emphytéotique en cause, entre les deux filiales du groupe Teyliom constituées à Cotonou pour ce projet. Teyliom rappelle que celle-ci fut autorisée par le ministre béninois de l'Economie et des Finances, enregistrée auprès des services fiscaux et inscrite au registre foncier le 18 mai 2015. Il est mentionné dans le document qui nous est parvenu que contrairement à ce qu'affirme M. Alain Sourou Orounla, cette cession était parfaitement légale et connue de l'État.  Le Groupe Teyliom reste encore disponible pour recevoir, de la part du Porte du Parole du Gouvernement Béninois, une quelconque preuve écrite d'une offre d'accompagnementfinancier formulée au Groupe Teyliom.

Un investisseur de référence dans la sous–région

Revenant sur son back ground, Teyliom affirme que depuis de nombreuses années, son groupe investit dans de nombreux secteurs de l'économie, de la banque à l' agro-alimentaire, en passant par l'immobilier, les telecoms, les BTP… Ainsi, il soutient que depuis 2009, le groupe a engagé des investissements considérables dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie, développant, après avoir mis en exploitation le prestigieux Radisson Blu Dakar, un nouveau modèle d'exploitation hôtelière africain, avec la création ex-nihilo de marques régionales, à savoir Noom, Seen, Yaas. Actuellement, Teyliom exploite, dans d'excellentes conditions, des hôtels en Côte  d'Ivoire, en Guinée, au Niger et au Sénégal pour un total de 800 chambres qui seront bientôt portées à 980 chambres à l'ouverture du Noom Abidjan, puis à 1 225 chambres avec des projets, en cours de construction où près de 1 000 emplois directs sont créés. A date, les investissements cumulés de cet investisseur dans le secteur de l'hôtellerie se chiffrent à 130 milliards f CFA, nous précise-t-on. Il n'est donc plus à présenter sur le continent africain, en ce sens qu'il est un acteur très fortement engagé dans le développement économique de cet espace et, plus particulièrement de la sous–région ouest africaine.


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