En 2015, le régime de Pierre Nkurunziza chancelait. Cinq ans plus tard, étouffant toute contestation, le président burundais a retourné la situation à son avantage et s’apprête à passer la main. Mais avait-il vraiment le choix ? Retour sur un mandat chahuté.
En ce 27 avril, à Bugendana, dans la province de Gitega, le parti au pouvoir au Burundi lance en grande pompe sa campagne pour l’élection présidentielle du 20 mai. Militants, cadres, généraux… Tout le gratin du CNDD-FDD est réuni pour accueillir Évariste Ndayishimiye, dauphin désigné de Pierre Nkurunziza.
Après quelques minutes d’attente, les deux hommes font leur apparition devant une foule en liesse, chacun arborant une chemise à l’effigie de l’autre. Le pas dynamique, le buste droit, le président sortant savoure l’instant. Il n’a pas oublié qu’il y a tout juste cinq ans, son régime vacillait et qu’il s’en est fallu de peu pour qu’il ne soit emporté.
Destitution et confusion
C’était le 13 mai 2015. Le chef de l’État avait embarqué à 6h30 à bord de son avion, direction Dar-es-Salaam. Depuis quinze jours, le Burundi était secoué par des manifestations hostiles au troisième mandat qu’il avait annoncé vouloir briguer, en violation de l’accord de paix d’Arusha signé en 2000 et malgré un parti divisé sur la question.
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