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Conseil de sécurité : des intellectuels visent un poste de membre permanent pour le continent

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Conseil de sécurité : des intellectuels visent un poste de membre permanent pour le continent

Les participants à l’atelier sur ‘’l’Afrique et la gouvernance judiciaire mondiale’’, clôturé mardi soir à Addis-Abeba, se sont notamment engagés, dans une résolution finale, à assister l’Union africaine (UA) dans ses efforts visant à obtenir pour le continent un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU). Ils ont promis de travailler à mobiliser, au profit de ce processus, les nations, peuples, Etats et gouvernements africains, selon les termes de cette résolution lue en anglais, à la fin des travaux de cet atelier qui devait évaluer les rapports entre l’Afrique et la CPI, 10 ans après la création de cette juridiction internationale. Les délégués à cet atelier international, - en majorité des universitaires africains et des membres de la société civile africaine - ont également demandé à l'Assemblée des Etats-parties de la Cour pénale internationale (CPI) d’instituer ‘’immédiatement’’ l’examen et la réforme de la CPI, afin d'améliorer ses opérations. Ils ont fait valoir qu’à ce jour, les expériences et activités de cette juridiction internationale se sont révélées ''décevantes'', tout en réaffirmant la position africaine sur l'importance d’une justice internationale équitable et efficace. De ‘’par sa partialité et sa soumission aux nations les plus puissantes’’, la CPI a porté préjudice à l'idée de la justice internationale, note la résolution. Les participants ont, sur cette base, rejeté ‘’fermement le ciblage exclusif des personnalités africaines’’ dans le cadre des poursuites par la CPI, non sans demander l’annulation de l’acte d’accusation visant notamment le président soudanais Omar El Béchir. Dans le même sens, la résolution demande aussi aux Etats membres de l'Union africaine de conclure des accords de non-coopération à partir du moment où l'examen et la réforme de la CPI ne peut être entreprise. Les délégués à cette rencontre internationale ont en outre plaidé pour la ratification de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples et demandé aux États africains de procéder de même avec le Protocole et les statuts de la Cour africaine de justice et des droits de l'homme. Afin de garantir leur indépendance, les Etats africains devraient fournir des fonds suffisants pour l’efficacité et l’efficience des opérations de ces tribunaux, recommande la résolution. Celle-ci suggère dans le même temps la mise sur pied d’une équipe de travail multidisciplinaire et transdisciplinaire pour servir de groupe de réflexion destiné à doter le continent d’un leadership intellectuel sur toutes les questions de gouvernance. La rencontre a ensuite recommandé la création d’un mouvement panafricain de la jeunesse sur les droits de l'homme et la transformation des conflits, réaffirmant l’attachement des délégués à la reconnaissance, à la dignité et à la contribution des femmes africaines pour la justice, la paix durable et la stabilité du continent. Recommandation a été enfin faite aux Etats africains d'adopter des lois facilitant la liberté de la presse et de donner un accès prioritaire à l'information aux journalistes africains. S’y ajoute qu’il a été suggéré l’organisation et la promotion de forums d'organisations de la société civile en particulier des jeunes, des femmes et des organisations syndicales avant chaque sommet de l'Union africaine dans les mêmes villes, afin de transmettre leurs recommandations aux chefs d'Etat. Au total 300 délégués, des universitaires, membres de la société civile et des jeunes leaders africains provenant essentiellement de pays africains ont participé à cet atelier international dont les objectifs généraux consistaient notamment à ''élucider les causes, circonstances et conditions de la marginalisation économique, culturelle et artistique du continent africain'', a rappelé le rapporteur général de cet atelier, le professeur Babacar Thiaw de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. ''Dans un second temps, la rencontre comptait au nombre de ses objectifs spécifiques, la mise en exergue de nouveaux outils et instruments pour réviser les règles de la gouvernance judiciaire mondiale plus conformes aux attentes des pays africains'', a ajouté l’universitaire sénégalais. Il s’agit notamment, dans ce cadre, de requalifier la notion de communauté internationale dans le contexte actuel de la mondialisation. Le Professeur Thiaw a précisé que les éléments de ce rapport général restent à être finalisés, même s’il se veut équilibré pour avoir tenu compte des préoccupations liées au genre et celles des pays francophones et anglophones. BK/AD



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