
Face aux tensions budgétaires croissantes, l’idée de financer les déficits publics par la création monétaire refait surface dans les discussions économiques, aussi bien au Sénégal qu’au sein de l’ensemble de l’UEMOA. Longtemps proscrite pour préserver la stabilité du franc CFA, cette option divise désormais économistes, gouvernements et institutions financières.
Dans la zone UEMOA, la BCEAO n’est plus autorisée, depuis 2001, à financer directement les États. Cette règle, instaurée pour limiter les pressions inflationnistes et maintenir la crédibilité de la monnaie commune, rend toute émission monétaire au profit des Trésors publics théoriquement impossible. Mais avec la hausse des besoins de financement liée à l’augmentation de la dette, aux subventions sur les prix ou encore à l’investissement public, certains économistes militent pour un assouplissement contrôlé de cette doctrine, à travers des mécanismes indirects, comme l’achat d’obligations souveraines sur le marché secondaire.
Les partisans de cette voie y voient un moyen de desserrer l’étau financier sans accroître la dette extérieure ni pénaliser les générations futures. Mais ses opposants craignent un affaiblissement de la discipline budgétaire, une perte de confiance des investisseurs et un retour à l’inflation. À ce jour, la BCEAO reste inflexible. La monétisation des déficits, même indirecte, demeure contraire à ses statuts. Pourtant, le simple fait que ce débat resurgisse témoigne des arbitrages difficiles entre soutenabilité budgétaire, relance économique et stabilité monétaire dans une conjoncture régionale marquée par la pression sociale et les incertitudes politiques.
8 Commentaires
Faut pas aller à l’aveuglette ou faire comme le Soudan
Car après c’est la parité au dollars qui risque
En plus la reconnaissance monétaire
Think a lot about it before
Anti-france à Fric Et Panafric
il y a 1 semaine (09:47 AM)Modoufatim
il y a 1 semaine (12:48 PM)Milk
il y a 1 semaine (12:59 PM)Cette idée n'est ni sérieuse,ni crédible.
Laisser l'économie aux véritables e économistes.
Le premier retour sur bâton sera l'inflation et une augmentation de la dette.
Il faut plutôt s'attaquer au pib qui doit recalculer autrement dans des pays où le secteur informel produit plus de 40 pour cent de la richesse nationale.
Le rebasing du pib doit être une priorité.
Wakhdeug
il y a 1 semaine (14:17 PM)Nous serons indemne !
Les pays du maghrébins gèrent leur monnaie, la Guinée, la Mauritanie, la Gambie, etc.
Comment ça se fait que c'est la France qui gère et imprime la monnaie de 14 pays africains.
Arrêtons de parler de souveraineté.
Euskeuy !
Mbaye Gning
il y a 5 jours (10:19 AM)Amadou Diol
il y a 5 jours (14:01 PM)Participer à la Discussion