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Crise ivoirienne de 2010-2011 : Sarkozy raconte sa conversation « assez brutale » avec Gbagbo

Auteur: Bernardin Patinvoh

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Lors de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, la France, alors dirigée par Nicolas Sarkozy, soutenait Alassane Ouattara contre Laurent Gbagbo. Le professeur d’histoire, qui refusait alors de quitter le pouvoir, contestant le triomphe de son adversaire, a eu un « échange musclé » avec Nicolas Sarkozy. C’est du moins ce que révèle l’ancien président français dans ses mémoires parus mardi dernier.
« Prenez-le comme vous le souhaiterez, mais au minimum, il s’agit d’un avertissement… »
Dans l’ouvrage intitulé « Le temps des combats », Sarkozy raconte comment sa conversation avec Gbagbo avait été "assez brutale". «  Notre conversation fut franche et assez brutale, car je lui confirmai que (…) la  communauté internationale ne laisserait pas ce hold-up électoral passer sans réagir ni la violence continuer à se déchaîner contre des civils innocents », écrit l’ex-locataire de l’Élysée. 
En réponse, Laurent Gbagbo lui a demandé s’il s’agissait d’une menace.  « Prenez-le comme vous le souhaiterez, mais au minimum, il s’agit d’un avertissement que vous auriez grand tort de sous-estimer », a répondu Sarkozy, selon son récit. 
En avril 2011, Laurent Gbagbo est arrêté et le mois suivant, Alassane Ouattara est investi président de la Côte d’Ivoire. Nicolas Sarkozy se déplace en Côte d’Ivoire pour assister à l’événement.
« Mon admiration pour Alassane Ouattara était ancienne et réelle »
Dans ses mémoires, il présente Ouattara comme un ami fidèle,  « un démocrate, un économiste, un intellectuel ». « Il n’a jamais ni déçu ni trahi notre amitié. Mon admiration pour Alassane Ouattara était ancienne et réelle », raconte-t-il. 
L’ancien président français révèle, par ailleurs, que son prédécesseur Jacques Chirac n’appréciait guère l’actuel président ivoirien. Il allait même jusqu’à dire qu’il ne « sera jamais élu ».
 « Lorsqu’il m’en parlait, il utilisait l’expression à dessein sarcastique, « ton ami Ouattara » et il ajoutait : « Crois-moi, il ne sera jamais élu », raconte Sarkozy. Pour lui, Jacques Chirac préférait  Henri Konan Bédié.
Auteur: Bernardin Patinvoh

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