Des atrocités ont été commises au Soudan du Sud selon l' ONU

Des atrocités, notamment des massacres et des viols, ont été commises par les deux parties en guerre au Soudan du Sud, selon un rapport provisoire publié lundi par les Nations Unies.

Le rapport est le résultat d'une série d'enquêtes menées par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS) et qui couvrent les atrocités commises durant les six premières semaines du conflit entre le 15 décembre et la fin du mois de janvier 2014.

Le rapport souligne de nombreux récits faisant état d'un ciblage délibéré de civils nationaux et d'étrangers dans des exécutions sommaires en masse et d'autres actes illégaux, des disparitions forcées, des violences basées sur le genre, tels que le viol, le viol collectif et des cas de mauvais traitements et de torture par les forces des deux factions.

Ces récits ont été rassemblés par la division des droits de l'homme de l'ONU sur la base de 500 entretiens avec des victimes, des témoins et d'autres sources dans les quatre Etats qui ont connu les combats les plus violents, notamment les Etats de Central Equatoria, de Jonglei, de l'Unité et du Haut Nil.

Le rapport indique que les civils délibérément ciblés ont été tués sur des bases ethniques, alors que plusieurs autres ont été déplacés pour des raisons similaires.

Un des récits parle de soldats de la SPLA qui auraient commis le meurtre de résidents de l'ethnie Nuer à Juba durant les premières 72 heures de la crise.

“Des civils Dinka de Malakal auraient également été tués par des jeunes Nuer armés, ainsi que des membres de la SPLA et des agents du Service de la police nationale du Soudan du Sud ayant fait défection. L'UNMISS mène aussi des recherches sur des informations faisant état de charniers à Juba, Bentiu et Rubkona”, ajoute le document onusien.

Ce rapport qui a été présenté au Conseil de sécurité pour servir de compte rendu initial sur les violations et les atrocités commises, se termine par une feuille de route pour d'autres enquêtes à faire par la division des droits de l'homme de l'UNMISS.

Un rapport complet sur cette situation est attendu en avril.