Crise économique de 2008, crise sécuritaire, covid-19, crise politique dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (changement dans l’ordre constitutionnel dans certains pays), crise russo-ukrainienne, crise israélo-palestinienne. Autant de chocs qui ébranlent l’économie mondiale au cours de la dernière décennie !
Une zone néanmoins résiste mieux que d’autres face à ces chocs exogènes : l’UEMOA. Même si le taux de croissance a baissé par rapport à “l’âge d’or” - l’expression est de Souleymane Diarra, Directeur de la Stratégie et de l’Évaluation- des années 2001-2011, la zone avec ses 5,75% de taux de croissance fait mieux que le reste de l’Afrique subsaharienne (3,26%), la zone Euro (1,18%), les économies avancées (1,74%). “Malgré la situation sécuritaire préoccupante, on constate, dans l’ensemble, que les pays ont été résilients dans la création de richesse, à l’exception du Mali en récession en 2012 et 2022”, relève M. Diarra lors d'une session de sensibilisation des journalistes des états membres de l'UEMOA sur les chantiers de l'Union, qui s'est ouvert à Ouagadougou (Burkina Faso), lundi 9 septembre.
Autre indicateur qui montre la résilience de l'UEMOA : le taux d’inflation. Il est de 1,8% dans la zone contre 9,21% dans le reste de l’Afrique subsaharienne, 1,86% dans la zone euro et 3,95% au niveau mondial. “Sur les 11 dernières années, la zone UEMOA a enregistré une évolution variable du taux d’inflation qui n’a jamais atteint les deux chiffres. Cela, grâce en partie à la parité fixe CFA/Euro”, observe le Directeur de la Stratégie et de l’Évaluation de l’UEMOA. Même dans des pays en crise comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le taux d'inflation est à des niveaux acceptables. “On constate que le niveau de l’inflation dans les 3 pays en crise était globalement maîtrisé et respectait le critère de convergence de l’UEMOA (<= 3%), sauf en 2012 (due certainement à la pluviométrie) et 2022 (due aux crises sécuritaire et politique, les sanctions de la CEDEAO, COVID-19, crise Russo-ukrainienne, etc.)”, précise-t-il.
Ce dernier indique également que “les taux de change du Franc CFA par rapport au dollar américain et à la monnaie chinoise sont demeurés relativement stables au fil des années”.
En résumé, le modèle économique de l'UEMOA a été globalement résilient. Il a résisté aux chocs et a retrouvé assez rapidement ses capacités après les chocs.
La transformation structurelle n’a pas été fondamentalement modelée par les chocs et a gardé presque sa structure.
Faiblesses
Toutefois l’expert note des insuffisances qui ne permettent pas aux économies de l’Union de tirer le maximum de leur potentiel. Il a notamment évoqué l’insuffisance dans la mise en œuvre des politiques agricoles et industrielles orientées vers le développement endogène, la faible modernisation des outils de production (agricole et industrielle), la faible digitalisation des services et de l’économie, la faible transformation des produits agricoles et miniers, l’insuffisance de main d’œuvre qualifiée et le coût des facteurs de production jugé élevé (énergie, transport…).
Il a aussi évoqué quelques incertitudes concernant “les aléas climatiques, l’évolution des problèmes sécuritaires au sein de l’Union ainsi que les évolutions de la géopolitique régionale et internationale”.
Une zone néanmoins résiste mieux que d’autres face à ces chocs exogènes : l’UEMOA. Même si le taux de croissance a baissé par rapport à “l’âge d’or” - l’expression est de Souleymane Diarra, Directeur de la Stratégie et de l’Évaluation- des années 2001-2011, la zone avec ses 5,75% de taux de croissance fait mieux que le reste de l’Afrique subsaharienne (3,26%), la zone Euro (1,18%), les économies avancées (1,74%). “Malgré la situation sécuritaire préoccupante, on constate, dans l’ensemble, que les pays ont été résilients dans la création de richesse, à l’exception du Mali en récession en 2012 et 2022”, relève M. Diarra lors d'une session de sensibilisation des journalistes des états membres de l'UEMOA sur les chantiers de l'Union, qui s'est ouvert à Ouagadougou (Burkina Faso), lundi 9 septembre.
Autre indicateur qui montre la résilience de l'UEMOA : le taux d’inflation. Il est de 1,8% dans la zone contre 9,21% dans le reste de l’Afrique subsaharienne, 1,86% dans la zone euro et 3,95% au niveau mondial. “Sur les 11 dernières années, la zone UEMOA a enregistré une évolution variable du taux d’inflation qui n’a jamais atteint les deux chiffres. Cela, grâce en partie à la parité fixe CFA/Euro”, observe le Directeur de la Stratégie et de l’Évaluation de l’UEMOA. Même dans des pays en crise comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le taux d'inflation est à des niveaux acceptables. “On constate que le niveau de l’inflation dans les 3 pays en crise était globalement maîtrisé et respectait le critère de convergence de l’UEMOA (<= 3%), sauf en 2012 (due certainement à la pluviométrie) et 2022 (due aux crises sécuritaire et politique, les sanctions de la CEDEAO, COVID-19, crise Russo-ukrainienne, etc.)”, précise-t-il.
Ce dernier indique également que “les taux de change du Franc CFA par rapport au dollar américain et à la monnaie chinoise sont demeurés relativement stables au fil des années”.
En résumé, le modèle économique de l'UEMOA a été globalement résilient. Il a résisté aux chocs et a retrouvé assez rapidement ses capacités après les chocs.
La transformation structurelle n’a pas été fondamentalement modelée par les chocs et a gardé presque sa structure.
Faiblesses
Toutefois l’expert note des insuffisances qui ne permettent pas aux économies de l’Union de tirer le maximum de leur potentiel. Il a notamment évoqué l’insuffisance dans la mise en œuvre des politiques agricoles et industrielles orientées vers le développement endogène, la faible modernisation des outils de production (agricole et industrielle), la faible digitalisation des services et de l’économie, la faible transformation des produits agricoles et miniers, l’insuffisance de main d’œuvre qualifiée et le coût des facteurs de production jugé élevé (énergie, transport…).
Il a aussi évoqué quelques incertitudes concernant “les aléas climatiques, l’évolution des problèmes sécuritaires au sein de l’Union ainsi que les évolutions de la géopolitique régionale et internationale”.
2 Commentaires
Ouimais
En Septembre, 2024 (02:08 AM)Participer à la Discussion