Le Conseil de sécurité de l'ONU a reçu le 6 janvier un mémo rédigé par le chef des opérations onusiennes de maintien de la paix Hervé Ladsous, qui évoque trois scenarii possibles pour l'évolution de la situation au Burundi, qui vont des violences de basse intensité au génocide, rapporte mardi Radio France Internationale (RFI). Le document fait le point sur la situation politique, économique et sociétale très fragile de ce petit pays d'Afrique centrale plongé depuis avril dernier dans une grave crise.
Si le scénario du génocide devait se produire, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir, prévient M. Ladsous. Le document était strictement confidentiel et devait répondre à la demande du Conseil de sécurité de prévoir un plan de déploiement de troupes au Burundi en cas d'augmentation des violences, précise RFI.
Si le scénario du génocide devait se produire, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir, prévient M. Ladsous. Le document était strictement confidentiel et devait répondre à la demande du Conseil de sécurité de prévoir un plan de déploiement de troupes au Burundi en cas d'augmentation des violences, précise RFI.
Mais le mémo envoyé par M. Ladsous aux quinze membres du Conseil de sécurité va plus loin et dresse un constat alarmant: la situation ne cesse de se détériorer, écrit-il, et les mois de novembre et décembre ont vu une hausse significatives des violences et des assassinats.
Cette situation est encore compliquée par l'apparition de groupes armés, dont les Forces républicaines du Burundi (Forebu) et la Résistance pour un Etat de droit au Burundi (RED-Tabara). Les accrochages entre ces groupes et les forces loyales au président Pierre Nkurunziza ont causé de nombreuses victimes collatérales.
Génocide
Principale conséquence: les donateurs se font de plus en plus rares et le Burundi s'enfonce dans une grave crise économique, dont les civils sont les victimes, avec des pénuries de nourriture et de médicaments.
Cette situation est encore compliquée par l'apparition de groupes armés, dont les Forces républicaines du Burundi (Forebu) et la Résistance pour un Etat de droit au Burundi (RED-Tabara). Les accrochages entre ces groupes et les forces loyales au président Pierre Nkurunziza ont causé de nombreuses victimes collatérales.
Génocide
Principale conséquence: les donateurs se font de plus en plus rares et le Burundi s'enfonce dans une grave crise économique, dont les civils sont les victimes, avec des pénuries de nourriture et de médicaments.
M. Ladsous présente trois scenarii pour l'évolution de la situation: des violences sporadiques que l'ONU pourrait contrôler grâce à un dialogue politique et au soutien de l'Union africaine, une augmentation de la violence et un risque de guerre civile et enfin - scénario du pire - un génocide.
Dans ces deux derniers cas, l'ONU devrait déployer un contingent de casques bleus. Mais le "patron" du département des opérations de maintien de la paix l'admet: sans l'aide des Etats membres, les Nations unies seraient actuellement impuissantes à assurer la protection des civils burundais, ajoute RFI.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de M. Nkurunziza à un troisième mandat, que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile en 2006. Les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts et poussé plus de 200.000 personnes à quitter le pays, selon l'ONU.
Dans ces deux derniers cas, l'ONU devrait déployer un contingent de casques bleus. Mais le "patron" du département des opérations de maintien de la paix l'admet: sans l'aide des Etats membres, les Nations unies seraient actuellement impuissantes à assurer la protection des civils burundais, ajoute RFI.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de M. Nkurunziza à un troisième mandat, que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile en 2006. Les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts et poussé plus de 200.000 personnes à quitter le pays, selon l'ONU.
2 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2016 (17:52 PM)une honte que les gouvernements africains fassent la sourde oreille et se préoccupent plus de leurs milliards dérobés à leurs élus. L'Afrique n'est pas rentrée dans l'Histoire, elle se saborde elle-même avec ses propres faits meurtriers.
Pas de souci, les "kamikazes casques bleus" vont venir sauver les p'tits branleurs qui ne s'aiment pas entre eux !
Mono
En Janvier, 2016 (21:02 PM)Participer à la Discussion