L'opposition radicale guinéene annonce son retrait du processus electoral

L'opposition guinéenne a officiellement annoncé son retrait du processus électoral en cours, en raison du manque de dialogue avec le pouvoir et la commission électorale nationale indépendante (CENI) et ce, à trois mois des législatives du 12 mai 2013.

Interrogé par APA, le leader du Bloc Libéral (BL), Dr Faya Millimouno a indiqué que ce retrait concerne l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et le Club des républicains (CDR), trois blocs de l'opposition. 

Ces trois coalitions projettent également des manifestations mercredi prochain à Conakry, suivies d'une journée ville morte dans tout le pays pour exiger le respect strict de leurs trois griefs.

Ces griefs ont pour noms le bon fonctionnement de la CENI, le départ de l'opérateur de saisie sud-africain, Waymarck devant réviser la liste électorale et le vote de la diaspora guinéenne.

"Nous avons participé par le passé à la recomposition de la CENI, nous avons participé à la mise en place de ses démembrements, mais tant que nos revendications ne sont pas prises en compte nous n'allons plus cautionner une mascarade électorale", a dit le porte-parole Aboubacar Sylla. 

Par conséquent, l'opposition guinéenne confie que ce retrait sera matérialisé par le refus de désigner ses délégués dans les commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE) devant procéder à la révision électorale en prélude aux législatives du 12 février 2013.

Le Collectif, l'ADP et le CDR ont boycotté samedi une rencontre avec la commission électorale.