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Afrique

Michel Sapin : "La zone franc n'est pas celle de la France, mais de l'Afrique"

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Michel Sapin, ministre français des finances et des comptes publics

Le ministre français des finances et des comptes publics, Michel Sapin a soutenu, jeudi à Abidjan, que la zone franc n'est pas celle de la France mais de l'Afrique, invitant les africains à faire des propositions sur l'avenir de cette zone, a constaté APA sur place dans la capital économique ivoirienne.

"La zone franc n'est pas la zone de la France, elle est la zone de l'Afrique (…) qui doit être une zone entre les mains des africains", a indiqué le ministre français au terme d'une rencontre de travail avec le Président ivoirien, Alassane Ouattara.

Poursuivant, Michel Sapin a fait remarquer que "c'est aux africains de nous faire des propositions s'ils veulent". Le ministre français a salué les performances de cette partie de l'Afrique qui est selon lui, une "zone de stabilité".

Sur les relations entre son pays et la Côte d'Ivoire, M. Sapin a fait le constat qu'il s'agit d'une histoire ancienne. "C'est une histoire ancienne, forte .C'est une histoire qui aujourd'hui se construit compte tenu de la manière dont la Côte d'Ivoire a retrouvé la stabilité", a-t-il conclu.

Le ministre français des finances et des comptes publics Michel Sapin va participer vendredi, à Abidjan à la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales des Etats membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ainsi que de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et des Comores.

Le franc CFA, la monnaie commune à plusieurs pays africains francophones sera au menu de cette rencontre.



24 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (23:20 PM)
    Une zone monétaire n'a de sens que si elle représente un Etat, une nation.

    L'Afrique de l'Ouest n'a pas vocation à se limiter au CFA.

    Elle n'a pas aussi vocation à fusionner avec l'Afrique Centrale.



    Monsieur Sapin en tant que Français vous n'avez pas votre mot à dire

    sur notre avenir.



    Nous n'avons aucune proposition à vous faire. Par courtoisie nous vous conseillons

    d'agir envers nous comme vous aimeriez que la Chine, les USA, ou l'Angleterre agissent

    envers vous.



    Le temps joue contre vous !





  2. Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (23:43 PM)
    Pourquoi le ministre français des finances participe à une réunion sur la monnaie de l Afrique de l ouest?
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    Auteur

    Settlou

    En Avril, 2017 (00:04 AM)
    Il se ment en croyant duper les gens notre malheur est que ns avons des dirigeants esclave de la France et considerés comme tels le peupke africain est plus mur que leurs dirigeants c est pathetique
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    Auteur

    Settlou

    En Avril, 2017 (00:04 AM)
    Il se ment en croyant duper les gens notre malheur est que ns avons des dirigeants esclave de la France et considerés comme tels le peupke africain est plus mur que leurs dirigeants c est pathetique
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    Auteur

    Settlou

    En Avril, 2017 (00:04 AM)
    Il se ment en croyant duper les gens notre malheur est que ns avons des dirigeants esclave de la France et considerés comme tels le peupke africain est plus mur que leurs dirigeants c est pathetique
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (00:53 AM)
    Confrontées à la crise économique, les banques du Zimbabwe vont peut-être se voir obligées d'accepter les chèvres, les vaches et les moutons comme garantie en l'échange de l'octroi d'un prêt. C'est en tout cas toute la teneur d'une loi qui doit être examinée cette semaine au Parlement.



    Proposée par l’Union africaine du Zimbabwe (Zanu-PF), le parti du président Robert Mugabe, une loi doit être débattue cette semaine au Parlement zimbabwéen pour rendre les « biens mobiles » éligibles comme caution lors d’un prêt à la banque.



    Devant les députés, le ministre des Finances, Patrick Chinamasa, a déclaré que ces biens « devraient inclure des catégories de toutes sortes telles que les machines, les moteurs de voiture et le bétail », rapporte le Financial Times. Pour le ministre, cette réforme doit « promouvoir l’inclusion financière des petites et moyennes entreprises, des femmes, des jeunes et d’autres catégories sociales sous-bancarisées ».



    Mais d’après le FT, les banques s’inquiètent déjà de la définition de ces « biens ». Les fermiers zimbabwéens qui ont récupéré des terres saisies par Robert Mugabe après sa réforme agraire ont toujours du mal à faire reconnaître la valeur de leurs terrains auprès des banques. Et pour cause : les titres de propriété sont toujours au nom des fermiers blancs qui ont été expulsés.



    Grave crise économique



    Cette réforme intervient alors que le pays, qui a abandonné sa monnaie à la faveur du dollar américain en 2009 pour mettre fin à l’hyperinflation, fait désormais face à une pénurie de devises américaines.



    La crise économique est par ailleurs aggravée par les incertitudes qui pèsent sur la succession du président Mugabe, âgé de 93 ans et au pouvoir depuis 1980, le tout générant un climat jugé hostile aux affaires.



    VOILA CE QUE DES ACTIVISTES SOIENT DISANT PATRIOTES VEULENT POUR NOUS. DES MONNAIES DE SINGE QUE L'ON ABANDONNERA POUR NOUS ARRIMER SUR LE DOLLAR AMERICAIN.
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (01:44 AM)
    C'est ce même Sapin qui était venu annoncer la dévaluation de 1994.....

    Ouatara et macky sall ont la frousse.Tant que Les francais neleur diront pas qu'ils leur donnent leur independance ,eux ne la demanderont pas.....Et, les discours en public sont differents de ce qui se dit derriere les murs.
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (06:31 AM)
    Macky Sall et Alassane Ouattara sont juste des ministres francais en detachement au Senegal et en Cote d'ivoire. Tout le contraire des presidents Africains, les vrais Africains comme Conde.
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (06:46 AM)
    En nous lancant la balle dans notre camps, il ne nous met pas devant notre responsabilite mais nous lance un defi, sachant que la France a prepare le terrain et ses agents de service: Macky et Ouattara qui depuis des mois deja chantent l hymne du CFA. La petite Gambie et la desertique Mauritanie ont plus de courage que tout ce ramassis de minables.
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (07:28 AM)
    michel sapin va te le faire mettre au plus profond, la france n'est rien du tout sans le pompage de nos ressources, vous vous appuyez sur vos 2 cheveaux de troie que vous avez installés au pouvoir, l’économiste ouattara et le creuseur de puits macky sall. Globalement les peuples de la zone franc ne veulent plus de cette monnaie coloniale un point un tirait, :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot: 
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    Auteur

    Vd_cogito

    En Avril, 2017 (08:06 AM)
    CHERS COMPATRIOTES AFRICAINS,

    CELA S'APPELLE DE LA "FOUTAISE"!!!

    1/ QUE VIENT FAIRE UN MINISTRE FRANCAIS DANS UNE REUNION DE MINISTRES AFRICAINS?

    2/ MICHEL SAPIN A PARLE FRANCAIS: " ....... elle est la zone de l'Afrique (…) qui doit être une zone entre les mains des africains"

    C'EST CLAIR ET NET POUR QUI COMPREND FRANCAIS: "....QUI DOIT...." SIGNIFIE QUE CLAIREMENT QUE CELA N'EST PAS ENCORE LE CAS....

    VOILA LA VERITE, N'EN DEPLAISE MES CHERS COMPATRIOTES!!

    3/ AUCUN PAYS AU MONDE NE SE DEVELOPPERA SOUS LE COUVERT MONETAIRE D'UN AUTRE PAYS!! EN PLUS SI SEULEMENT ON REVELAIT LE DESSOUS ECONOMIQUES, L'ESCLAVAGE ECONOMIQUE DE CETTE SITUATION, ON COMPRENDRA QUE NOUS SOMMES MAUDITS POUR ENCORE DES MILLIERS D'ANNEES.

    L'AFRIQUE N'AVANCERA JAMAIS AVEC NOS PIETRES DIRIGEANTS QUI SE CONTENTE DE FAIRE DES COURBETTES AUX EUROPEENS...

    PAUVRE AFRIQUE....



    WASALAM
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    Auteur

    J3ff

    En Avril, 2017 (09:14 AM)
    LE CONNARD ! LE FRANC CFA CIRCULE DANS LA ZONE AFRICAINE CERTES,MAIS IL RESTE UNE MONNAIE FRANCAISE DONT LA BANQUE DE FRANCE DETIENT TOUS LES DROITS ! ! ! ET CA RESTE UN PUISSANT OUTIL DE PILLAGE DES ECONOMIES DES PAYS D'AFRIQUE QUI L'UTILISENT.COMME LES ECHANGES COMMERCIAUX INTERNATIONAUX SE FONT EN DOLLARS ,LORSQUE LES PAYS AFRICAINS SE FONT PAYER POUR LA VENTE DE LEURS PRODUITS OU MATIERES PREMIERES,CET ARGENT EN DOLLAR PASSE D'ABORD PAR LA BANQUE DE FRANCE QUI PRELEVE POUR 65% DE FRAIS ET LES 35% QUI RESTENT SONT ECHANGES EN CFA ET TRANSFERES A LA BANQUE CENTRALE DU PAYS AFRICAIN CONCERNE .
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    Auteur

    Takou

    En Avril, 2017 (09:24 AM)
    "La zone franc n'est pas celle de la France, mais de l'Afrique" mais au benefice de la France. Osons en tant qu'Africain proposer un changement positif.
    Auteur

    Un Senegalais Lamda

    En Avril, 2017 (12:24 PM)
    permettez moi de comprendre: des Etats de l'Uemoa(ils sont huit) dont les Presidents démocratiquement élus, ,responsables politiquement du destin de leur population,décident de garder le franc cfa ,pour des raisons qu'ils n'ont pas manqué d'énoncer malgré tout, et, en attendant la frappe d'une monnaie unique à l'etude au sein d'une entité régionale plus large,la Cdeao ,et voilà que des tetes pensantes, sans aucune responsabilité, se levent pour dire qu'il faut immediatement quitter cette zone Cfa, mais pour quelle aventure? je ne suis pas specialiste de cette matiere monetaire mais quand on connait la complexité de ce probleme à cause de la diversité economique et financiere ,politique,linguistique pour ne pas dire culturelle voire ethnique des Etats qui doivent appartenir à cette nouvelle zone monetaire régionale(ils sont une quinzaine),on peut fort bien comprendre la position sage et réflechie de ces hommes d'Etat. le probleme est moins d'ordre relationel avec la France que d'entente dans le temps entre africains pour mener une politique monetaire commune,la balle est plutot dans notre camp,il faut arreter d'accuser le colonialiste devenu bouc emissaire chaque fois qu' on l'on se heurte à des difficultés ,c'est trop facile, nous ne sommes pas les seuls peuples à avoir subi la domination d'une civilisation etrangere,l'histoire de l'humanité en foisonne.
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (12:30 PM)
    ""notre" monnaie utilisée porte la mention "FRANC" .... maintenant on va nous faire croire que que FRANC veut dire Afrique... hummmm oui c est pas completement faux ...l afrique appartient à la France.... je répète encore ici : oui nous sommes des esclaves de la France
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    Auteur

    N'goné Latyr

    En Avril, 2017 (13:44 PM)
    Bonjour,

    L'afrique doit rapidement aller vers une monnaie unique entre l'UEMOA & la CEMAC et sortir de la zone F.CFA au plus vite, si elle veut aller vers l'émergence.

    Pourquoi doit-on payer des taxes entre les deux zones monétaires CFA ?

    Pour être des nations libres et souveraines, nous devons créer nos propres monnaies et booster le commerce entre nos espaces économiques (Sud-Sud). cette servitude plombe nos économies et notre souveraineté nationale.

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    Auteur

    Revolutionisamust

    En Avril, 2017 (13:51 PM)
    pays africains fracophones yeup aye tapette lagnou,béneu deuk nékafi dignou leumbé bobou ba légui,mélni béneu niébé si tchinn,damané nagnouléne manko,niaff ndeyou farance,doul farance,doul ouattara,doul macky,que des vendus et des traitres à l'Afrique
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (14:36 PM)
    Franc CFA ou toute autre monnaie ne permettra pas l'émergence en l'Afrique de l'Ouest !

    l'émergence c'est la conjonction d'une politique de développement ciblée avec les crédits et les ressources humaines suffisantes ......hors aucun pays n'a une politique de développement cohérente , les crédits en Afrique ont des taux prohibitifs , les ressources humaines sont pauvres et surtout personnes ne veux travailler !

    quittez le Franc CFA et dans quelques années vous serez comme le Zimbabwé ....bon courage !!!
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (15:08 PM)
    Le problème ce n'est pas le Franc Cfa !!!! C'est la fainéantise des africains qui les empeche d'évoluer !!! Mais commebil vous faut un.bouc émissaire pour justifier votre nullité vous crachez sur la France !!! Mais vous verrez que le jours ou vous aurez votre monnaie propre vous resterez quand meme des misereux.....Vous n'êtes que des branleurs le monde le sais bien !!!!!
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    Auteur

    Shemsuanta

    En Avril, 2017 (16:56 PM)
    Lisez ceci pour vous édifier sur la nature de l'arnaque du CFA



    Le franc CFA, arme de destruction massive contre le développement africain



    Franc des colonies françaises d’Afrique, le franc CFA est devenu le franc de la coopération financière en Afrique, après avoir symbolisé le franc de la Communauté financière africaine à la naissance de la 5ème République française en 1958. Le contenu du FCFA est resté constant bien que le contenant soit en perpétuel changement.



    1939. Par une guerre éclair, l’Allemagne nazie occupe la moitié de la France qui s’étendra ensuite à la totalité du territoire français et fait main basse sur le franc français et l’économie française. Le franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique) naît officieusement pour les colonies françaises et servira de fonds souverains pour DE GAULLE exilé en Angleterre pendant toute la période de guerre.



    En 1942, avec le FCFA, de Gaulle, fait réquisitionner les matières premières à vil prix dans les colonies d’Afrique et les vend à prix d’or en Angleterre et aux USA. Les réserves de change engrangées permettront alors de financer l’effort de guerre de la France Libre dont la capitale passe de Paris à Brazzaville. Cette réquisition s’étend aux jeunes africains valides pour se rendre sans visa sur les théâtres d’opération en Afrique du Nord puis en Europe et servir de boucliers humains.



    Après la libération de la France, sur ordre de de Gaulle, l’armée française fût blanchie pour défiler à Paris devant les officiels avec des héros qui n’avaient livré aucun combat. Certains soldats africains seront regroupés à Toulon et réexpédiés à Thiaroye au Sénégal où certains ont été fusillés et d’autres ont reçu des médailles. Ils ont ainsi été écartés et enterrés dans les sous-sols de l’histoire pour éviter qu’ils rentrent dans l’histoire glorieuse de la France. Leur commandant, le Général LECLERC eut droit à tous les honneurs et est rentré dans l’histoire sans ses soldats.



    Le 26 décembre 1945, le franc CFA sort de la clandestinité et naît officiellement. La totalité des réserves en devise servait à financer l’effort de reconstruction d’une France sortie très abîmée de la guerre.



    Le 19 septembre 1946, le député Houphouët-Boigny, affirmait, lors des premières discussions sur la constitution de la communauté franco-africaine au palais BOURBON en France : « La France n’a aucun intérêt à nous laisser dans les bras de la misère et de la pauvreté ».



    Le 28 septembre 1958, Félix Houphouët-Boigny, ministre d’État de la République Française, vote la constitution de la Communauté Franco-africaine instituant une fédération entre la France et ses colonies. La Constitution de 1958 est donc un déni de souveraineté pour les colonies dans les domaines de souveraineté traditionnelle que sont la défense, la monnaie, l’éducation, la diplomatie, la sécurité, les matières premières.



    En 1959, pour donner un peu d’autonomie aux Etats Africains dans le cadre de la communauté, la France crée la BCEAO (Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest) et la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale). Dans le cadre de ces banques centrales, la France concède 35% des réserves en devise à ces anciennes colonies et s’octroie la part du lion (65%) pour financer les institutions de la communauté. Les colonies n’étaient donc, aux yeux de la France, que des collectivités décentralisées de l’Etat français.



    Les quatre (4) principes de la coopération monétaire entre la France et les États membres de la zone Franc ont épousé l’esprit de la fédération, à savoir la mise en commun des ressources financières depuis cette date jusqu’à ce jour :



    – La garantie du Trésor français à la convertibilité en Franc français (aujourd’hui en euros) des monnaies émises par les trois instituts d´émission de la zone ;

    – La fixité des parités entre le Franc français (aujourd’hui l’euro) et le franc CFA ;

    – La liberté des transferts au sein de chaque sous-ensemble ;

    – La centralisation des réserves de change.



    Les indépendances de 1960 ont conservé l’esprit et la lettre de la communauté franco-africaine avec la ferme conviction que « La France n’a aucun intérêt à nous laisser dans les bras de la misère et de la pauvreté ». Toutefois, cette espérance du Père de la Françafrique avait un prix. Car, en contrepartie de ces principes et de cette profession de foi, les banques centrales de la zone Franc sont tenues de déposer une partie de leurs réserves de change (65%, révisée à 50% en 1999) auprès du Trésor français sur un compte d’opérations.



    Le fonctionnement du compte d’opérations a été formalisé par des conventions successives entre les autorités françaises et les représentants des banques centrales de la Zone franc. Le compte reçoit des dépôts à vue ou à terme en provenance des pays africains de la zone Franc. La France place ces ressources qui rapportent des intérêts par des opérations de crédit (en partie à l’Afrique). Une partie des intérêts sert à rémunérer le compte d’opérations et l’autre partie est à la discrétion du pouvoir français que l’on retrouvera sous forme d’aides diverses (Ministère de la coopération, assistance militaire au pouvoir ou aux rebelles, Banque Mondiale, FMI, AFD, UE-ACP, UA, BAD, CEDEAO, etc.). Par rapport au compte d’opérations, le trésor français fonctionne donc comme la vraie banque centrale avec des agences que sont la BCEAO et la BCEAC et comme une banque d’investissement actionnaire principale de l’AFD (agence française de développement), de la FED (Fond Européen de développement).



    La confiscation systématique de 50% des avoirs extérieurs des anciennes colonies par le Trésor français et le libre transfert des avoirs des opérateurs économiques des anciennes colonies vers la France favorisé par le code d’investissement qui exonère d’impôts les bénéfices des multinationales, réduisent de manière drastique l’épargne publique et privée. Cette confiscation institutionnelle et systématique de l’épargne oblige les anciennes colonies à emprunter leurs propres ressources ainsi confisquées.



    A titre d’exemple, le rapport annuel de la Banque de France sur les comptes de la BCEAO indique pour l’année 2010 (en milliards de FCFA) :

    – Compte d’opérations : 3 048,978 FCFA



    Les pays du moyen orient et les pays émergents ont financé leur développement avec leurs réserves en devises qui constituaient l’essentiel des fonds souverains.



    A titre indicatif les fonds souverains de quelques pays arabes constitués par les devises issues d’un seul produit donnent une idée du manque à gagner par les adeptes du FCFA pour le financement du développement de l’Afrique.

    Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), avec plus de 600 milliards de dollars d’actifs sous gestion, l’équivalent de plus de 100 fois le compte d’opération des pays de la CEDEAO.



    – Le fonds souverain d’Arabie Saoudite, SAMA Foreign Holdings avec 533 milliards de dollars

    – Qatar Investment Authority avec plus de 100 milliards de dollars d’actifs

    – Libyan Investment Authority sous Kadhafi 65 milliards de dollars d’actifs

    – Lerevenue Regulation funds d’Algerie avec 57 milliards d’actifs

    – Oil Stabilisation Fund d’IRAN, 23 milliards de dollars d’actifs



    Voilà ce qu’a fait un seul produit dans tous ces pays qui gèrent eux-mêmes leurs devises.



    En Afrique, le cas du BOTSWANA, le pays le plus développé d’Afrique au point de vue de l’indice de développement humain, détient un fonds souverain de 7 milliards de dollars c’est-à-dire plus de 5 000 milliards de FCFA. C’est le seul pays d’Afrique noire ayant échappé aux plans d’ajustement structurel.



    L’Afrique avec ses énormes richesses en matières premières exploitées au quotidien n’a pas besoin d’aide mais de souveraineté monétaire.



    Le sous-développement de l’Afrique francophone, n’a donc pas d’autres causes que l’absence de souveraineté. Cette absence de souveraineté des pays d’Afrique francophone fait de ces pays les bases-arrière pour la déstabilisation des pays d’Afrique dans le cadre des accords UE-ACP.



    En 1957 lors des négociations du traité de Rome qui crée la CEE, de Gaulle obtient la création de la DG VIII, une direction Générale de la commission Européenne chargée de gérer les fonds Européens pour la mise en valeur des territoires coloniaux en vue d’un égal accès de l’économie européenne aux matières premières africaines. Cette direction était majoritairement sous contrôle de fonctionnaires français pour éviter toute ingérence des autres membres de la CEE dans le pré-carré français mais permettre dans le même temps aux Français de profiter du pré-carré belge et des autres pays africains adhérents aux accords CEE-ACP. L’éviction de l’Allemagne du continent africain à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, faisait de la France, de l’Angleterre et de la Belgique les seuls maîtres du continent et les intermédiaires obligés des autres membres de la CEE pour l’exploitation des ressources en matières premières africaines. Après le refus de l’Angleterre d’adhérer à la CEE, la France assure le tutorat de l’Afrique et prend une ascendance diplomatique en Europe et sur la scène internationale. La France représente ainsi le continent africain et a l’initiative des résolutions à l’ONU pour le compte des États africains.



    L’épuisement des matières premières en Europe et le besoin de nouvelles ressources ainsi que des matières premières typiquement tropicales (coton, hévéa, palmier à huile, cacao, café, fruits tropicaux, etc.) imposent une alliance entre l’Afrique et une Europe sous perfusion du plan Marshall que de Gaulle considérait comme un moyen de chantage pour mettre l’Europe sous la coupe de l’arme nucléaire américaine mais imposera aux Africains ce qu’il a refusé des Américains.



    Après les indépendances, pour éviter la contagion de l’Afrexit de l’Algérie, de l’Egypte, du Ghana et de la Guinée, et avant la convention de Yaoundé en 1963 qui prolonge l’alliance CEE-ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) en les contextualisant, de Gaulle s’empresse de donner une forme juridique à la réquisition économique de l’Afrique pour assurer le maintien de l’économie coloniale de guerre sous surveillance de l’armée française dans ses ex-colonies. C’était la signature des accords de coopération militaro-économico-financiers de 1961 qui fondent la Françafrique pour financer la reconstruction de la France et contraindre les chefs d’États africains au respect de ses accords par le maintien de l’armée française sur leur sol. Ainsi les accords françafricains s’imposent aux accords CEE-ACP. Ces derniers deviennent le prolongement des premiers dont l’armée française devient le gendarme de l’Afrique, générateur des coups d’Etat et des rebellions pour déstabiliser toute tentative d’Afrexit.





    Ces faits démontrent avec éloquence, que depuis toujours, les accords de coopération entre la France et l’Afrique en particulier et entre l’UE et l’Afrique en général permettent à la plupart des pays européens d’utiliser les richesses de l’Afrique comme leur fonds de souveraineté. L’apport fait par la zone Franc au trésor français par l’intermédiaire du compte d’opérations constitue son fonds de souveraineté qui retourne en Afrique sous forme d’aide et de dette. Il faut ajouter à cela la balance au titre des revenus transférés qui est de 735,6 milliards de FCFA en 2010 au sein de l’UEMOA favorisée par le contrôle de l’épargne locale par des banques françaises.



    Pour la France et les Françafricains, remettre en cause cette manne tombée du ciel des anciennes colonies, c’est être un criminel. L’armée française et la Cour Pénale Internationale sont là pour garantir le système.

    Le régime de Laurent GBAGBO en a fait les frais.



    Novembre 2000, Monsieur Laurent Gbagbo est élu et investi Président de la République avec un slogan : « Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende ». Cela implique, pour le secteur du cacao, le contrôle interne et externe du cacao par les paysans. L’objectif stratégique est donc de contrôler au moins 80% du commerce interne et externe du cacao, de maîtriser la transformation, de capter les marges intermédiaires sur le cacao au profit des paysans et développer une capacité d’influence sur le cours mondial du cacao. Une réforme de la filière est entreprise, fondée sur cet objectif. Les positions des multinationales du négoce dont Armajaro sont donc menacées sur le marché du cacao. Une course contre la montre s’engage entre le contrôle interne et externe du cacao par l’État et les paysans d’un côté et les multinationales de négoce dont Armajaro de l’autre.



    AVRIL 2002, deux ans après l’accès au pouvoir, sans l’avis du Président français, le Président Laurent GBAGBO dirige une délégation en Chine pour négocier des accords de coopération avec la Chine. Dans le panier des accords, l’usine de cacao en Chine, l’usine de montage de véhicules, de machines agricoles en Côte d’Ivoire, l’Hôtel des Parlementaires, une ligne aérienne directe entre la Chine et la Côte d’Ivoire et des projets routiers.



    Juillet 2002, des révélations sous pseudonyme du journaliste franco-canadien Guy André Kieffer publiées plus tard sous son nom en octobre 2002 font état de financement à hauteur de 30 milliards de FCFA par Armajaro de groupes de rebelles basés au Burkina Faso et au Mali et d’un stock de 200 000 tonnes de cacao aux USA.



    Septembre 2002, la Côte d’Ivoire est réveillée dans son sommeil par un coup d’État manqué qui se transforme en rébellion armée. Le pays est coupé en deux, la collecte et le transport du cacao sont bloqués par l’insécurité et crée une pénurie du cacao sur le marché mondial. Armajaro peut ainsi vendre son stock à un prix élevé pour rembourser sa mise dans la rébellion. Les accords de paix signés mettent fin à la réforme de la filière et livre le cacao au pillage systématique des rebelles au profit des multinationales. L’or, le diamant, le bois, le coton, l’anacarde font l’objet d’un pillage systématique ainsi que les agences de la BCEAO dans les zones occupées. Un port sec est créé au Burkina Faso à cet effet.



    Décembre 2010, après plusieurs accords de paix, le Président Laurent Gbagbo réélu, est investi Président de la République de Côte d’Ivoire par le Conseil Constitutionnel à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle. Son adversaire Alassane Ouattara est proclamé vainqueur des élections présidentielles par la communauté internationale sous la direction de Nicolas Sarkozy De Nagy Bosca. Une crise post-électorale s’ouvre. L’Union Européenne décide du blocus du port d’Abidjan et gèle ainsi les exportations du cacao. Elle décide de la fermeture des banques européennes en Côte d’Ivoire et de la banque centrale (BCEAO) pour empêcher tout achat intérieur du cacao après avoir fait constituer un stock de 240 000 tonnes à l’extérieur par le groupe Armajaro. Le but de la manœuvre est d’étrangler le marché du cacao pour provoquer la pénurie sur le marché mondial et vendre le stock de 240 000 tonnes pour financer une nouvelle attaque armée de la Côte d’Ivoire.



    En réponse, le gouvernement réquisitionne la Banque Centrale, monopolise la commercialisation du cacao, prend le contrôle des banques européennes fermées et entre en négociation avec des partenaires stratégiques des pays émergents. Une course de vitesse s’installe donc entre le gouvernement et les multinationales européennes pour le contrôle interne et externe du cacao.



    Le 28 mars 2011, l’armée onusienne et une cohorte de mercenaires de la CEDEAO enrôlés par la France, violent le cessez-le-feu instauré depuis 2003 sous la surveillance supposée de l’ONU. Ils détruisent tous les acquis de la période postcoloniale : école, administration, centre de santé, biens publics et souvent privés jusqu’à Abidjan. Dans l’impossibilité de prendre Abidjan, la France de Sarkozy réquisitionne de force l’aéroport d’Abidjan et fait débarquer un contingent de la Légion étrangère de l’armée française et des forces spéciales. Un déluge de bombes s’abat sur la résidence du Chef de l’État et les derniers symboles de la Côte d’Ivoire indépendante et souveraine : la télévision, les camps militaires, l’université.



    Le Chef de l’État, élu par les Ivoiriens et constitutionnellement investi, est arrêté le 11 avril 2011 par les forces françaises et déporté en Europe pour faire place à l’élu de la communauté internationale déchirant ainsi le symbole des symboles d’un État souverain : la Constitution.



    Un gouvernement officieux composé de retraités français est mis en place à côté d’un gouvernement officiel sans gouvernail servant de masque au vrai gouvernement. L’armée française n’a plus besoin de masque et le nouveau Chef de l’État ne porte sa confiance qu’en elle pour assurer sa sécurité à la place de son armée de rebelles illettrés. L’armée officielle est désarmée, les Ivoiriens sont livrés à une armée de mercenaires et de chasseurs traditionnels Dozos sans salaire qui vit de vols, de viols, d’expropriation des citoyens avec la protection d’un État tribal qui enferme aujourd’hui tous les responsables politiques locaux de l’opposition (750 personnes) et contraint en exil plusieurs militants. Les exécutions sommaires dominent l’actualité.



    La démocratisation et le développement durables de l’Afrique passent donc par l’appropriation de nos réserves de change, le contrôle interne et externe des matières premières et le développement d’une force armée de dissuasion. Les énormes profits engrangés par le trésor français et par les multinationales du négoce avec la complicité de certains dirigeants africains sont de loin supérieurs à toutes les formes d’aides et de besoins en investissement de l’Afrique. Ces énormes profits échappent aux Africains et à leurs États, contraints à la politique de « la main tendue ».



    Les réserves monétaires de l’Afrique entre les mains de la France, constituent une arme de destruction massive contre tout développement du peuple par le peuple et pour le peuple.



    Des réseaux Foccart aux réseaux des prédateurs de matières premières et des trafiquants d’armes, l’insécurité permanente et la déstabilisation des régimes et des hommes politiques au service de l’Afrique ont constitué des obstacles au développement du continent.



    Cette insécurité a frappé tous les chefs d’État au début des indépendances qui étaient déterminés à assumer leur responsabilité vis-à-vis de leur peuple et la logique s’est perpétuée contre les chefs d’État insoumis avec comme point culminant la déportation de Laurent GBAGBO et l’assassinat de Kadhafi, rappelant la triste période coloniale avec des déclarations qui vont dans le sens d’une véritable recolonisation du genre : « l’Afrique est l’avenir de la France ». Cette profession de foi des responsables politiques français nous rappelle un passé douloureux et les bruits de bottes de l’OTAN sous le masque de la lutte contre le terrorisme. Ce sont des signes annonciateurs d’une nouvelle tentative de recolonisation du continent.



    S’approprier ses réserves monétaires, toutes les matières premières africaines dans l’intérêt exclusif des peuples africains comme le suggère la déclaration des droits de l’homme et des peuples de l’UA, bâtir une politique commune de contrôle interne et externe et de fixation de prix à l’instar de l’OPEP, constituent les facteurs décisifs du développement de l’Afrique. Cela suppose des dirigeants africains n’ayant de compte à rendre qu’à leur peuple et imprégné d’une conscience continentale intègre. Seuls des Africains nouveaux débarrassés de tout complexe vis-à-vis de l’occident, de tout afro-pessimisme, fortement engagé pour une nouvelle Afrique et restant sourd à toute tentative de manipulation de l’impérialisme occidental, peuvent servir de cheville ouvrière pour l’indépendance économique et la souveraineté des États africains.



    Il est temps que naissent en Occident des hommes nouveaux débarrassés du complexe de supériorité et qui puissent engager le débat dans un esprit constructif avec l’Afrique pour que naisse un nouvel ordre mondial multi polarisé au profit de tous.



    La conquête durable de l’indépendance économique et de la souveraineté de l’Afrique ne peut être que l’œuvre des Africains dignes et décomplexés. L’instauration d’un nouvel ordre mondial multi polarisé au profit de tous exige aussi des hommes nouveaux en Occident. Il revient donc de tirer toutes les leçons de notre histoire pour éviter de nouveaux échecs.



    « L’Africain fera l’Afrique, elle trouvera en son sein des hommes et des femmes aptes à libérer leur vertu de héros collectifs pour redresser le destin tordu de la mère Afrique et recoudre son beau pagne déchiré » (J.KI-ZERBO).



    Ahoua Don Mello

    Source : Investig’Action, le Journal de l’Afrique
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (19:56 PM)
    Africain capable de rien je ne les pas confiance avec notre monaie
    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (20:04 PM)
    Comme les Africains n'ont aucune culture économique , aucune connaissance du monde exterieur ils n'ont que la théorie du complot pour expliquer leur malheur ......vous etes tellement cons , nuls et paresseux que vous serez incapables de gérer votre propre monnaie qui dévaluera tous les 2 ans .....l'avantage du Franc CFA (meme si le terme Franc est mal choisit ) permet d'avoir une monnaie qui ne fuctue pas et donc pour tous les industriels , exportateurs d'avoir une grande lisibilité .....
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    Auteur

    Informateur

    En Avril, 2017 (23:38 PM)
    Il y a trop de contre vérité, de mensonge et d'amalgame dans le débat actuel sur le franc CFA de la part des détracteurs de cette monnaie. Il y a certainement une part de méconnaissance du mécanisme de cette monnaie par une majorité de des pseudo spécialistes et encore plus des populations. Sur ce plan, j'invite les autorités à mieux communiquer. Mais il y a aussi une volonté manifeste de jouer sur la fibre nationaliste des africains en entretenant des contre vérités. Rétablissons quelques incompréhensions et contre vérité.

    1) nom franc CFA. pourquoi ça ne choque personne que la monnaie suisse s'appelle franc Suisse. Y a-t-il néocolonialisme ici?

    2) arrimage du franc CFA à l'euro (autrefois au franc français). Beaucoup de pays

    choisissent de rattacher leur monnaie à une seule monnaie ou à un panier de monnaies (c'est à dire un ensemble de plusieurs monnaies). Ce choix a pour but de limiter la volatilité de du cours de la monnaie. En général, on choisit d'arrimer sa monnaie à celle(s) du (ou des) pays avec lequel (lesquels) le commerce (les échanges) est le plus développé. Dans le cas des pays CFA l'essentiel du commerce se fait avec la zone (même si les liens se développent avec l’Asie notamment la chine. Donc c'est tout à fait normale que le franc CFA soit arrimé à l'euro. A la limite, on aurait pu demander à nos dirigeants d'ouvrir notre arrimage à un panier de monnaies composé de l'euro (en forte proportion), un peu de dollar et et yuan chinois. Par exemple, l’Arabie saoudite a sa monnaie le rial arrimé au dollar américain avec une parité fixe de 3,75 rials contre 1 dollar. Dans, le monde une trentaine de monnaies est arrimée au dollar contre une vingtaine arrimée à l'euro.

    3) dépôt des réserves en devises des pays CFA en France : contrairement à ce que le post n°14 affirme, la Banque France ne prélève pas 65% sur nos devises. Ici, il s'agit de ce qu'on appelle en économie la gestion des réserves de change. Toutes les banques centrales du monde conservent leurs réserves de change sous deux grandes formes : un stock d'avoir et des avoirs en devises étrangères. Les avoirs en devises étrangères peuvent se présenter sous les formes suivantes : stock de devises en billets physiques (dollars, euros, yen japonnais, etc), placement dans des banques étrangères, achat de bons, actions et obligations à l'étranger. Ainsi, la chine qui compte plus de 3 000 milliards de dollars de réserves de change a acheté beaucoup de bons du trésor américain. Il en est de même pour l’Arabie saoudite avec plus de 645 milliards de réserves de change en dollar. L’Algérie avec 190 à 200 milliards de dollars de réserve de change place plus de 80 % à l'étranger. Dans cas des pays CFA, à travers leurs 2 Banques centrale (BCEAO et BEAC), ils ont un compte auprès du Trésor français (le compte n'est pas à la Banque de France). Ce compte s'appelle "compte d'opérations". Les pays CFA placent 50 % (je dis bien 50 %) de leurs réserves de change dans compte d'opérations. Les autres 50 %, ils les placent comme ils veulent (bons du Trésor américain, japonnais, compte de dépôt en Angleterre, etc.). Une précision de taille : les devises sont passent dans les comptes à l'étranger mais leurs montants équivalents en franc CFA sont mis à la disposition des économies des pays par la BEAC et la BCEAO. Les devises qui sont dans les comptes des Banques Centrales à l'étranger servent à régler les engagements envers les pays à savoir les importations, les règlements de dettes extérieures, les fonds pour le fonctionnement de nos ambassade à l'étranger. Deuxième précision de taille : C'est à travers le compte d'opérations que la France accorde sa garantie de convertibilité au franc CFA, ce qui confère une grande crédibilité extérieure au franc CFA. Que signifie "garantie de convertibilité"? C'est le fait que la France assure le monde entier que les pays CFA ne manqueront jamais de devises étrangères pour honorer leurs engagements à l'extérieur à l'égard de tout pays, de tout fournisseurs ou créancier étranger. Autrement dit, même si par malheur les pays CFA n'ont plus de devises (à cause de la baisse des exportations par exemple café, cacao, or, arachide, phosphate, etc) la France s'engage à nos prêter des devises. Les pays qui n'ont pas un tel mécanisme connaissent des pénuries de devise étrangères avec toutes les conséquences dès que leurs principales sources de devise tarit (exemple Venezuela, Zimbabwe). Conclusion, cherchons à mieux comprendre pour ne pas être embarqué dans par les discours des vendeurs d’illusion.

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    Auteur

    Informateur

    En Avril, 2017 (00:59 AM)
    Beaucoup de contre vérité, de mensonge, d'amalgame dans le débat actuel sur le franc CFA. Certains pêchent par méconnaissance du mécanisme du franc CFA d'autres entretiennent volontairement des contre vérités pour des raisons inavouées en jouant sur le nationalisme des africains. Rétablissons la vérité.

    1) nom franc CFA. Pourquoi ça ne choque personne que la monnaie suisse s'appelle FRANC SUISSE. Y a-t-il du néocolonialisme ici? C'est pas parce que notre monnaie s'appelle franc CFA qu'il ne sous appartient pas. Le CFA est bien la monnaie des africains, émise par les africains, gérée et contrôlée par eux.



    2) arrimage du franc CFA à l'euro avec une parité fixe de 1 Euro = 655,957 francs CFA. Beaucoup de pays à travers le monde décident d'arrimer leurs monnaies à d'autres monnaies ou à un panier de monnaies (c'est-à-dire un ensemble de plusieurs devises étrangères). l'arrimage a pour but de maitriser la volatilité d'une monnaie. Une trentaine de monnaie est arrimée au dollar américain et une vingtaine avec l'euro. En général, on choisit d'arrimer sa monnaie avec celle(s) du(des) pays avec lequel (lesquels) le commerce est développé. Par exemple l'Arabie saoudite a sa monnaie (le rial) arrimée au dollar au taux fixe 1 Dollar pour 3,75 rials. Ainsi, le franc CFA est arrimé à l'euro tout simplement parce que les pays des zones UEMOA et CEMAC font l'essentiel de leur commerce avec la zone euro, même si les échanges se développent avec l'Asie notamment la Chine. On mon avis, débat devrait être de demander à nos dirigeants d'ouvrir notre arrimage à d'autres monnaies avec un panier composé de l'euro, du dollar, du yuan chinois dans des proportions correspondants à nos échanges avec ces différents pays.



    3) Dépôts en devises des banques centrales à l'étranger. Contrairement à ce qu'affirme le post n°14 la Banque de France ne prélève pas 65 % de nos devises étrangères. Ici, il est question de ce qu'on appelle la gestion des réserves de change. D'une manière générale, les banques centrales conservent leurs réserves de change sous deux grandes formes : la détention d'un stock d'or et les avoirs en devise étrangères. Les avoirs en devises étrangères peuvent être des billets physiques en devise détenus dans les caisses de al banque centrale, des dépôts dans des banques étrangères, des placements en bons, obligations ou actions des pays étrangers. Ainsi, la chine avec plus de 3000 milliards de dollars de réserves de change a acheté beaucoup de bons du Trésor américain. il en est de même pour l'Arabie saoudite avec plus de 645 milliards de dollars de réserve de change. L’Algérie détient environ 200 milliards de dollars d'avoirs en devise et environ 170 tonne de stock d'or. Plus de 85 % des avoirs algériens sont placés à l'étranger. Certains pays qui ont beaucoup de réserves de change décident de mettre une partie sous la forme de ce que les économistes appellent "Fonds souverains" c'est une sorte de caisse qui sert e général à faire des investissements à l'étranger. C'est le cas de la Libye sous Kadafi qui avait commencé à faire beaucoup d'investissements en Afrique subsaharienne notamment pour éviter que ses avoirs dans les banques occidentales ne soient bloqués à cause de l’embargo décidé par ces pays. Dans le cas des pays CFA, ils disposent, à travers leurs 2 banques centrales (la BCEAO et la BEAC) d'un compte auprès du Trésor français appelé "compte d'opérations". Je précise que le compte se trouve au trésor français et non à la Banque de France. Les pays UEMOA et CEMAC font transiter 50 % de leurs avoirs en devises dans le compte d'opérations. Les autres 50 %, ils peuvent les placer sous les formes qu'ils veulent (achat de bons américains, dépôts dans des banques en Angleterre, japon, chine, etc). Une précision de taille : les Banques centrales mettent à la disposition de nos économies l'équivalent en francs FCFA des montants qui passent par le compte d'opérations. Autre précision : les montants en devises dans le compte d'opérations servent à régler les engagements de nos pays vis-à-vis de l’étranger (dettes extérieures des Etats et des opérateurs privés, nos importations, les fonds pour le fonctionnement de nos ambassades, nos contributions aux budgets des organisations internationales, etc). Nouvelle précision : c'est à travers le mécanisme du compte d'opération que la France accorde sa garantie de convertibilité au Franc CFA. C'est à dire que la France assure tout pays, fournisseurs ou créancier à travers le monde que nos pays ne manqueront jamais de devises étrangères pour honorer leurs engagements. Si par malheur nous n'avons plus beaucoup d'avoirs en devise la France nous prête des devises pour nous permettre confère de régler nos engagements. Ce qui confère une grande crédibilité au franc CFA. Les pays qui n'ont pas un tel mécanisme connaissent une pénurie de devises avec toutes les conséquences qui vont avec dès que les sources de devises tarissent (baisse exportation, baisse tourisme). Exemple : Venezuela, Zimbabwe. Au Zimbabwe du très nationaliste Robert Mougabé, à cause de l’imper-inflation (hausse très forte et continu des prix) les gens sont obligés de faire toutes leurs transactions en dollar américain. En économie, on dit que la bonne monnaie (ici le dollar) a chasser la mauvaise monnaie (ici la monnaie nationale). Au Venezuela par manque de devise dû à la chute du prix du pétrole, le pays ne peut peu plus rien importer. Or comme le pays produit pas grand chose, il y a pénurie de tout avec de longue file d'attente. Conclusion, cherchons à comprendre le mécanisme du franc CFA avant de critiquer. Améliorons les échanges économiques entre pays africains afin de bâtir dans un futur plus ou moins proche une monnaie ouest africaine (Cedeao) puis une monnaie africaine à l'échelle de tout le continent. En attendant, le franc CFA est bel et bien la monnaie des africains et non une monnaie coloniale.
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