Jacques Ablé, le directeur de l'hôtel Etoile du Sud, cible des terroristes, dimanche à Grand-Bassam, a expliqué, lundi à APA, qu' ''une simulation antérieure de ce genre d'attaque'' leur a été ''bénéfique'' pour secourir les clients.
''C'était dur'', commence-t-il, la voix encore chargée d'émotion avant de poursuivre qu'il y avait beaucoup d'animation car la célébration d'un anniversaire devrait se tenir ici quand on a entendu une première détonation, puis une deuxième''.
La suite. C'est la ''débandade générale''. Les terroristes venaient de ''bousiller deux voitures garées à l'entrée'' pour signaler leur présence.
'' Nous avons demandé aux clients de rentrer dans les chambres pour se mettre à l'abri car, jusque-là on ne savait pas de quo il s'agissait'', ajoute M. Ablé qui a tout juste aperçu ''une dame de l'institut Goethe, cliente de l'hôtel, escaladée la clôture''.
Malheureusement, affirme Jacques Ablé, ''ils ont tiré sur elle avant de pénétrer dans l'hôtel où ils ont abattu à bout portant un client qui s'était refugié derrière le comptoir de la réception''.
''Après les attaques de Ouagadougou, nous avions pris des dispositions de sécurité en faisant même une simulation d'attaque de ce genre avec la mise en place d'une sécurité interne'' explique M. Ablé selon qui ''cette simulation antérieure nous a aidés à limiter les dégâts''.
Cependant, regrette-t-il, ''les autorités n'ont pas mis l'accent sur la sécurité des hôtels de l'intérieur après les attaques à Bamako et à Ouaga, or Bassam est une zone très fréquentée car tout le monde n'a pas les moyens d'aller à San-Pedro ou à Assinie''.
''Nous comptons sur les autorités qui ont fait des promesses dans ce sens'', car, promet-t-il, ''la reprise est pour demain''.
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