Pendant des décennies, les réformistes wahhabites maliens ont concurrencé l'islam traditionaliste confrérique et se sont imposés sur la scène religieuse. Avant de s'inviter dans la vie politique nationale, avec succès.
C’est un fait : depuis le débat sur le Code de la famille, en 2009, les « bras croisés », appellation qui renvoie à la gestuelle durant la prière, se sont petit à petit imposés sur la scène politique malienne. En janvier 2012, Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique au Mali (HCIM), d’obédience wahhabite, doctrine rigoriste de l’islam sunnite adoptée par la dynastie saoudienne, s’avouait même favorable à l’instauration d’une république islamique, si tant est que la démocratie y soit respectée.
Une émergence dans le débat public qui ne doit rien au hasard, dans un pays dont la Constitution de 1992 garantit dans son préambule la laïcité de l’État. Laïcité verrouillée dans l’article 28 de la même loi fondamentale qui spécifie que, à l’instar du multipartisme notamment, elle ne peut faire l’objet de révision.
Rapport ambivalent à l’État
Pour en arriver là, les wahhabites réformistes ont d’abord dû pénétrer avec patience, pendant des décennies, la vie religieuse malienne, en concurrençant les puissantes et traditionalistes confréries d’obédiences soufies. À cet égard, les aides et les prêts d’organismes islamiques du Golfe persique ont joué un rôle indéniable, toujours plus nombreux à partir des années 1970, pour aider la classe commerçante bamakoise wahhabite à attirer dans les années 1980 une population pauvre.
Aujourd’hui, les wahhabites entretiennent un rapport ambivalent à l’État, aux groupes jihadistes, ainsi qu’aux confréries et aux marabouts, même si − la bataille autour de l’excision le montre bien − « il n’existe pas d’un côté un bloc musulman inaltérable, celui des intégristes wahhabites ou salafistes et de l’autre, un bloc laïque ou musulman modéré (soufi) qui subirait les assauts des premiers », selon les mots de Jean-Loup Amselle, auteur de Islams africains : la préférence soufie, paru aux éditions Le Borde de l’eau en 2017.
Retour sur une épopée politico-religieuse loin d’être close, entre pèlerinages à La Mecque, indépendance, élections et poussée jihadiste.
9 Commentaires
Kou Yefer Tapal Médaille = Mén
En Avril, 2017 (11:06 AM)Les mécréants sont partisans d'ibliss, les partisans d'ibliss ne peuvent agréer le bien, moi je me tiens loin de tout ce qui est labellisé par les yéfèrs !
Je ne sais ce qu'était le "soufisme" hier, à l'origine, mais ce qu'il est aujourd'hui convient à ceux qui nient l'unicité de Dieu : c'est un signe on ne peut plus clair ...........
Anonyme
En Avril, 2017 (11:44 AM)une creature est une divinite
tell homme est dieu
tell homme a cree son dieu
tell homme est dieu et l autre est le messager
dieu se prosterne pour tell homme ( soubhaana lah )
un autre dit le messager n est pas un modele
et personne ne dis rien pas de sorti claire et net pour condamner
si cela est soufisme alors les occidentaux auront bien reussu leurs combat
si les fondateur de ces confrerie vivait ils allaient chasse ces gens qui ont change tout de leurs combat qu ils ont mene
pour rappeller le soufisme n at pas plus de 200 ans d existence dans la sous region et le sounisme y est depuis des siècle alors qu on ne nous fatigue pas en vouloir nous imposer l islame confrerique
Anonyme
En Avril, 2017 (11:50 AM)lol l islam c est le coram et la sunna period
@sopey Nabi Psl
En Avril, 2017 (13:47 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (14:52 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (16:00 PM)Sur Les Traces De Malik, Abou
En Avril, 2017 (16:15 PM)Aujourd'hui les wahhabites se font appelé salafistes ou ibadous au Sénégal. Ils prétendent retourner aux sources mais en réalité, ils ne font que les contredire pour suivre l'idéologie de ibn Abdal wahhab.
C'est pour cela qu'il est clair pour celui qui a reçu un minimum d'instruction islamique, que les wahabites sont venus avec une religion nouvelle, différente de l'islam, dans laquelle ils attribuent à Dieu le corps, la limite, la direction, le changement. Ils renient la prophétie de Adam, et rendent interdit la commémoration de la naissance du prophète Mouhammad.
Il convient d'être en garde vis-à-vis de ces gens, notamment au Sénégal, car le jour où ils en auront la capacité, ils feront beaucoup de nuisances au peuple sénégalais comme ils le font à l'heure actuelle dans d'autres contrées.
@sur Les Traces De Malick
En Avril, 2017 (18:02 PM)Coorine
En Avril, 2017 (19:22 PM)Je me permets de vous laisser son mail: [email protected]
Participer à la Discussion