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Afrique

Mali : après sa victoire face à IBK, la plateforme « Antè A Bana » cherche sa voie

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Opérations de dépouillement à Bamako lors du scrutin présidentiel du 11 août 2013.

Après avoir fait échouer le projet de révision constitutionnelle du président Ibrahim Boubacar Keïta, fin juin, la plateforme « Antè A Bana » se fixe de nouveaux objectifs et se pose en organisation de « veille citoyenne ». Une posture qui ne convient pas à certaines composantes de cette plateforme, qui rassemble encore, officiellement, les partis d’opposition et des associations de la société civile.

« Sa mission première réussie », avec l’annonce en juin dernier par le président malien du report du référendum constitutionnel, « Antè A Bana » veut continuer d’exister en étendant et diversifiant ses activités. « Elle devient une organisation de veille citoyenne pour contribuer à promouvoir la sécurité par le redéploiement de l’armée, de l’administration et de l’État de manière générale », assure Souleymane Koné, homme politique et membre du comité mis en place par la Plateforme « Antè A Bana » pour retracer ses nouvelles orientations.

Veille sur la transparence des futures élections

Cet organe de veille citoyenne va naturellement se dresser contre « contre l’impunité, la corruption, le non-respect de l’État de droit », insiste Souleymane Koné, membre des Forces alternatives pour le renouveau (FARE – Anka Wuli), qui assure qui « Antè A Bana » va surtout veiller à assurer des élections transparentes.

« On va veiller à ce que les choses se fassent normalement », assure Djimé Kanté, l’un des porte-paroles les plus actifs au moment de la lutte contre la révision constitutionnelle. « La Plateforme va continuer avec beaucoup plus de force. Il y a des organisations qui ne se reconnaissaient pas dans la lutte contre la révision constitutionnelle, mais qui veulent revenir aujourd’hui », assure celui qui est également le porte-parole du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille.

La plateforme n’a pas sa raison d’être après le sursis au référendum

Parallèlement, des associations membres de la Plateforme se posent des questions. « Nous pensons que la plateforme n’a pas sa raison d’être après le sursis au référendum. Car l’objectif de sa création était uniquement de faire barrage au processus du référendum constitutionnel », estime Malick Konaté, du mouvement « Trop c’est Trop », organisateur des premières manifestations de protestation contre la réforme de la Constitution. « On attend l’assemblée générale pour demander sa dissolution », ajoute Malick Konaté.

Quelle convergence entre partis politiques et société civile ?

Autre interrogation, comment continuer à mobiliser partis politiques et société civile sur une même plateforme ? « Les partis et la société civile ne pourront jamais avoir la même vision. Pour l’heure, je pense que la Plateforme manque elle-même d’activités qui puissent fédérer les gens », reconnaît Zana Koné, porte-parole du Mouvement pour la justice sociale, une autre association membre de la Plateforme. « Nous ne sommes pas contre son maintien, mais nous sommes réalistes », assure Zana Koné.

Des interrogations qui surviennent alors que Ras Bath, l’influent activiste, a déjà claqué la porte au lendemain de l’annonce par IBK du sursis à la tenue du referendum constitutionnel. L’intéressé avait alors laissé entendre que la Plateforme rejetait l’idée d’une « alternance en 2018. »

Ras Bath parti en solo

Mohamed Youssouf Bathily, alias Ras Bath, sur le plateau de TV5 Monde le 18 juillet 

« Ras Bath ne nous a pas saisi formellement de son intention. Nous ne réagissons pas aux vidéos sur les réseaux sociaux », lance Mme Sy Kadiatou Sow, la présidente de la Plateforme. « Ce qu’a fait Ras Bath est irresponsable. Il a été plutôt question de refuser l’idée selon laquelle il faut transformer le nom de la Plateforme en un mouvement du nom de Alternance 2018 », fustige un autre membre.

Sévèrement critiqué pour avoir quitté le navire, le polémiste a lancé sa propre campagne « Alternance 2018 » avec comme slogan « Ma carte Nina, mon arme » (en référence à la carte d’électeur malienne, portant le Numéro d’identification nationale de son détenteur). L’activiste maintient par ailleurs qu’il n’a aucune prétention électorale pour lui-même. « L’alternance signifie le changement des mentalités, des manières de faire. Il faut une nouvelle génération pour gérer le pays », indique-t-il.

Mohamed Youssouf Bathily, alias Ras Bath, entend continuer à mobiliser et sensibiliser ses partisans pour qu’ils retirent leur carte Nina, instrument de vote. Car si lui-même n’est pas candidat, il pourrait bien « faire une offre politique » à un candidat « en mesure d’incarner l’alternative ».



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