Relance de la lutte olympique : Diagne Diecko et Alioune Dione descendent sur le tapis

Une nouvelle entité vient de voir le jour dans la lutte sénégalaise. Mais cette fois-ci, il ne s’agit point d’une écurie ou d’une école de lutte avec frappe, encore moins ces instances formelles ou informelles qui peuplent cette discipline. C’est plutôt dans le secteur considéré comme le parent pauvre de la discipline que les choses vont bouger, avec la réouverture de l’école de lutte olympique dénommée «Médina-Parcelles», sous la direction de l’ancien entraîneur national, Alioune Dione.Enfin, une école de lutte olympique ! Alioune Dione, entraîneur national au milieu des années 90, avait fait ouvert la première école sénégalaise de lutte olympique au Centre social des Parcelles assainies. En ces lieux, le technicien sénégalais avait commencé à initier des jeunes de huit à 12 ans à la pratique des luttes libre et gréco-romaine. Sans aucun soutien de la structure dirigeante de cette discipline, il a tenté de faire son chemin, cahin-caha. Mais au bout du compte, le coach a mis en profit un voyage de l’équipe nationale pour s’évaporer dans la nature, laissant derrière lui de jeunes talents rendus orphelins par sa «fugue internationale».De retour au pays, Alioune Dione s’est assigné pour mission de doter le Sénégal de lutteurs olympiques formés à bonne école, dès lors que sa structure avait déjà son récépissé

. Il ne restait donc plus qu’à se structurer et à élire des dirigeants. Ainsi, à l’issue de l’Assemblée générale constitutive, tenue dimanche 13 mai 2012, Doudou Diagne Diécko, ancien président de l’Amicale des amateurs de lutte, a été porté à la présidence de la nouvelle entité. Lamine Fall en est le secrétaire général, tandis que Sawrou Fall est désigné comme manager général.Sur le plan technique, outre le coordonnateur et directeur technique, Alioune Dione, l’école de lutte olympique «Médina-Parcelles» pourra compter sur l’expertise de Pape Mbaye, ancien international sous l’ère Alioune Diop, par ailleurs coach de Modou Lô et de l’écurie Rock Energie des Parcelles assainies

.Les ambitions déclarées du nouveau président, Doudou Diagne Diécko, est de «mettre sur pied, en accord avec le Comité national de gestion de la lutte (Cng), des tournois et autres championnats de "beach wrestling" (ndlr : lutte de plage), comme cela se passe déjà dans plusieurs pays, sous l’autorité de la Fila». L’«ELO Médina-Parcelles» ambitionne également recenser tous les entraîneurs titulaires d’un diplôme en lutte olympique afin de mettre leur expertise au service des jeunes, tout comme des cessions de formation seront ouvertes à ceux qui souhaiteraient s’initier au métier d’entraîneur, le tout sous l’autorité de la Direction technique nationale (DTN).Enfin, Doudou Diagne Diecko, qui révèle avoir déjà «des contacts très avancé en Europe», particulièrement en Italie, espère, à travers des liens de coopération, doter son école de tapis et autres matériels de combats, tels des combinaisons, chaussures et objets de protections (prothèses-dents, coquilles, chevillières etc.).

Une bonne nouvelle pour les férus sénégalais de la lutte olympique, qui ont de rares occasions de vivre leur discipline préférée. Aubaine aussi pour l’équipe nationale, qui a du mal à recruter des lutteurs ayant déjà un background en lutte olympique. Découverte, enfin, pour les Sénégalais qui avaient boudé les derniers championnats d’Afrique de Dakar (2011), par simple méconnaissance de la discipline.