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Révision de la constitution : Yayi sur les traces de Wade

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Révision de la constitution : Yayi sur les traces de Wade

Lancé il y a quelques jours, le débat sur la révision de la constitution devient le chou gras des partisans du Chef de l’Etat.


Mais, la pauvreté des arguments brandis par  les chantres du projet,  l’obstination de ceux-ci et surtout le forcing et la précipitation autour du projet, laissent croire qu’il s’agit d’une propagande comme celle entreprise par Abdoulaye Wade, l’ex-Président sénégalais, pour confisquer le pouvoir.


Oisifs depuis la dernière campagne sur le soutien à la thèse de l’empoisonnement manqué du Chef de l’Etat, les zélateurs du Chef de l’Etat et les partisans enthousiasmés des Fcbe se montrent très actifs ces derniers jours, avec la nouvelle campagne sur la révision de la Constitution. Les premières escarmouches avaient été lancées il y a environ deux semaines, par les jeunes du Cajar, avant que d’autres organisations de jeunes et mêmes des barrons de cette majorité présidentielle n’embouchent la même trompette.


Tour à tour, simples militants, barrons des Fcbe, conseillers et proches collaborateurs du Chef de l’Etat, députés et ministres, sont déjà montés au créneau pour soutenir le projet de leur leader. Tous ont unanimement brandi les mêmes arguments : imprescriptibilité des crimes économiques, création de la Cour des Comptes et d’une Cena professionnelle et pérenne. Comme toutes les autres campagnes animées par les partisans de la majorité présidentielle, celle-ci est aussi tapageuse, bruyante et ennuyeuse. Tout le monde dit les mêmes choses de manière désordonnée. On comprend qu’aucun d’eux n’ait pris la peine de lire l’intégralité du document volumineux envoyé par le Chef de l’Etat. Au finish, aucun débat technique n’est mené, les partisans du Président Yayi occupent l’espace médiatique, de peur de laisser la possibilité à d’autres d’opiner. Tout est fait à dessein, pour conditionner le peuple et l’amener à une révision dont on ignore encore les mobiles et les dessous.

Comme Wade

Le scénario de révision, conduit à pas de charge pas le gouvernement, n’a rien d’inédit. Il est la répétition parfaite de celui mis en œuvre par Abdoulaye Wade pour tenter de s’accrocher au pouvoir au Sénégal. On se rappelle que l’ex-Président sénégalais avait d’abord tout fait pour contrôler le ficher électoral, ce qui lui a permis de rempiler par un KO retentissant. Puis il lance le projet de révision de la Constitution. A chaque fois, lui-même et ses  partisans ne cessaient de dire que c’est une révision technique et qu’il n’a pas l’intention de s’accrocher au pouvoir. Une fois la révision obtenue, le discours et les acteurs ont changé. Les politiques ont laissé la place aux juristes et aux constitutionnalistes. C’est eux qui occupent désormais les arènes pour démontrer par A plus B que cette révision ouvrait la voix à une nouvelle République au Sénégal, avec pour conséquence la possibilité pour Wade de se présenter à l’élection présidentielle.

Au Bénin, tout se passe comme sous le Sénégal de Wade. Après avoir tout fait pour contrôler le fichier électoral, Boni Yayi lance une révision constitutionnelle dans des conditions très floues. Avant d’envoyer, le 06 Juin dernier, à l’Assemblée Nationale son projet de révision, il n’a consulté aucun parti politique, aucune organisation de la Société Civile, aucun ancien Président de la République. Aucun débat sincère et franc n’a été mené avant l’envoi du document à l’Assemblée Nationale.  Et pourtant, la vulgarisation des amendements proposés, fait partie des propositions faites par la Commission Gnonlonfoun, avant toute révision. Mais, comme lors de sa première tentative, le Chef de l’Etat a ignoré royalement cette étape et s’est contenté d’envoyer un texte qui ne répond qu’à ses seules ambitions de Président de la République. Celles des citoyens n’ont nullement été prises en compte.

Déjà les constitutionalistes ont commencé leurs œuvres. Le premier à entrer en scène ici, c’est le professeur Bertrand. D’autres viendront peut-être. L’inquiétude pourrait venir de l’initiative populaire, un cheval de Troie que pourrait utiliser les mêmes partisans, pour démontrer la nouvelle République, une fois que la révision serait entrée en vigueur. Les velléités autour de cette révision ne sont pas encore dévoilées. Boni Yayi qui aime tant citer en exemple Wade, n’a pas encore dit ses derniers mots sur cette révision. 

Source : lanouvelletribune.info



12 Commentaires

  1. Auteur

    Lama

    En Juillet, 2013 (15:35 PM)
    ce n'est rien d'autre qu'un des dignes fils de Wade Abdoulaye.....ils sont nombreux d'ailleurs en Afrique !
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  2. Auteur

    Tala

    En Juillet, 2013 (15:47 PM)
    Kérékou avait tenté le coup, Soglo a aussi tenté le coup, la riposte des béninois a été épique. Ils ont même récolté une grève générale. J'espère que le peuple béninois réagira à la hauteur de l'affront. Je n'en doute pas. Quand les chefs d'Etat élus ne veulent pas jouer clairement le jeu démocratique, quand ils ne veulent pas partir dignement, le Peuple les fera partir de force. Le PEUPLE BENINOIS se lévera comme un seul homme et fera partir Boni de gré ou de force. Et ce sera la honte pour lui.
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    Auteur

    N'importe Quoi !

    En Juillet, 2013 (16:07 PM)
    La peur est un sentiment que l'on peut choisir d'ignorer.



    A un moment ou à un autre il faut dire stop !



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    Auteur

    Alboury Ndiaye

    En Juillet, 2013 (16:29 PM)
    S' il y' a quelqu' un qui a vraiment déçu c' est bien lui boni yayi.

    Après avoir dirigé une banque régionale et vue sa jeunesse personne ne pouvait penser qu' il se comporterait tes les vieux comme wade et mougabe.

    Qu' ont-ils ces africains dans la cervelle? Il y' a bien une vie après la présidence. Sarkozy, Bush, Blair et tant d' autres ont maintenant plus de temps pour s' occuper de leurs oignons et surtout pour profiter de la vie mais malheureusement en Afrique ces voyous se croient investis par un droit divin.
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    Auteur

    Tek

    En Juillet, 2013 (16:54 PM)
    de grâce mr le président ne faites pas souffrir votre peuple. retirez vous à la fin de votre mandat
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    Auteur

    Deconnecratie

    En Juillet, 2013 (17:31 PM)
    venant de lui je serai tres decus car je l'ai toujours considéré et continu à le considéré comme un democrate

    mais le pouvoir change les homes

    wait and see
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    Auteur

    Alcire

    En Juillet, 2013 (18:11 PM)
    Il ne faut pas oublier que des son election Wade qui avait deja son projet de devolution filiale du pouvoir, l'avait pris sous son aile. Le venin antidemocratique semble produire ses effets. Il appartient au peuple beninois de lancer son mouvement du 23 juin
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    Auteur

    Ladeuguene

    En Juillet, 2013 (19:41 PM)
    Le peuple béninois ne se laissera pas faire, nous sommes dans la mondialisation et la globalisation, les peuples sont matures, plus rien ne sera comme avant
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    Auteur

    Cqfd

    En Juillet, 2013 (06:47 AM)
    IL Y'A TROP D'AMALGAMES DANS CET ARTICLES. AU SENEGAL IL N' AVAIT PAS EU DE CHANGEMENT DE CONSTITUTION POUR QUE WADE SE MAINTIENNE AU POUVOIR. C'EST PLUTÔT L’INTERPRÉTATION DE LA CONSTITUTION QUI AVAIT POSE PROBLÈME. DE MEME WADE N'AVAIT PAS CONTRÔLE LE FICHIER ÉLECTORAL SUR LA BASE DE LAQUELLE L'OPPOSITION AVAIT REMPORTE LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET, PLUS TARD, L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE ET LES DERNIÈRES LÉGISLATIVES.



    CE QU'ON REPROCHE A WADE C'EST UNE INTERPRÉTATION PARTIALE ET PARCELLAIRE DE LA CONSTITUTION.



    POUR INFORMER VRAI ET JUSTE FAUT D'ABORD ETRE BIEN INFORME. A BON ENTENDEUR...
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    Auteur

    Jac

    En Juillet, 2013 (13:12 PM)
    @CQFD Wade a révisé la constitution en 2009 après les élections de 2007 en disant qu'il remettait comme telle ce qu'il a trouvé parlant de la durée du mandat présidentiel. Ce qui fait qu'entre 2009 et 2012 on est dans une nouvelle constitution de 7 ans. Comme la constitution est changer alors qu'il exerçait le pouvoir, il considère alors que son premier mandat de 7 ans (2000 2007)ne compte plus. La suite on la connait. Il n'avait pas pris en compte le fait qu'il ne faille pas compter avec le peuple sénégalais pour ce type de besogne. Il fallait lire l'histoire d'Abdou Diouf.
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    Auteur

    Jac

    En Juillet, 2013 (13:15 PM)
    Comme la constitution est changée. erratum
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    Auteur

    Dioufy

    En Juillet, 2013 (16:36 PM)
    Il y a des choses dans la vie pour lesquelles il vaut la peine de se battre jusqu'à la fin. tu dois quitter a près tes deux mandats yaya boni faut pas forcer quand le peuple est debout tu va partir jeunesse thomas sankara nous devons boucler les mandas à deux
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