SALIF KEITA, ARTISTE MUSICIEN : " En Afrique, cent à deux cents albinos sont sacrifiés chaque année"

Le sort réservé aux albinos n'est que dramatique. En conférence de presse hier, en prélude à son concert du samedi au Méridien-Président, l'artiste malien de renommée internationale, Salif Keïta, a indiqué que cent à deux cents albinos sont sacrifiés chaque année en Afrique.

La vie n'est pas du tout facile pour les albinos en Afrique au sud du Sahara. Pour preuve, le nombre élevé de sacrifices dont ils sont victimes. Présent à Dakar, dans le cadre d'une soirée de bienfaisance prévue ce samedi, en faveur des albinos. 

Salif Keïta, lui-même albinos, s'est offusqué du traitement fait à l'endroit de ces hommes et ces femmes atteints de cette maladie caractérisée par une non-pigmentation de la peau, des poils, des cheveux, ainsi que des yeux rouges. « J'ai traversé pas mal de pays en Afrique, mais j'ai constaté que les albinos sont maltraités », a fait savoir l'artiste.

« Pour des raisons mystiques, ils (albinos) sont victimes de sacrifices », s'est-il désolé d'ajouter. Pour étayer ses propos, la star malienne renseigne qu' « en Afrique, cent à deux cents albinos sont sacrifiés chaque année ». Tout en demandant la fin d'un tel massacre, il soutient qu'on ne doit pas attenter à la vie des albinos pour une raison ou pour une autre.

C'est donc pour donner une dignité aux albinos que l'artiste est présent à Dakar depuis hier. En compagnie de Youssou Ndour, il animera, ce samedi 12 mars, au Méridien-Président, une soirée de bienfaisance pour sa fondation qui porte son nom et ce, en faveur des albinos.

Les fonds réunis au cours de cette soirée de gala, permettront de doter régulièrement les albinos en tube de crème solaire, de lunettes et assurer leur prise en charge médicale. Ces fonds serviront aussi à appuyer la construction du Centre d'études et de formation professionnelle au Mali, à appuyer  la campagne d'information et de sensibilisation, d'aider à l'insertion et à la réinsertion socio professionnelle des albinos.

 Charles Malick SARR