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Afrique

Tidjane Thiam, ce prophète dont la France n'a pas voulu

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Tidjane Thiam, ce prophète dont la France n'a pas voulu

Il parle, encore et encore. D'une voix presque fluette, qui tranche avec son 1,94 m et ce regard fermement planté dans le vôtre. Habité et tellement pressé qu'il lui arrive de manger ses mots. Il faut dire que Tidjane Thiam a toujours tout fait très vite. À 51 ans, ce Franco-Ivoirien a déjà connu de multiples vies. En Côte d'Ivoire, en France, au Royaume-Uni et un peu partout dans le monde. Né à Abidjan, fils d'un ministre de Félix Houphouët-Boigny, il rejoindra Paris pour ses études. Et quelles études ! Polytechnique, major de l'École des mines, Insead ! Impossible de faire mieux. Après un long passage chez le tout-puissant cabinet de conseil américain McKinsey, il revient en 1994 en Côte d'Ivoire pour développer les infrastructures du pays, puis devient ministre du Plan. Jusqu'au coup d'État de 1999. Retour à Paris, retour chez McKinsey, retour des frustrations. Car, quand ses camarades de promotion se voient harcelés par les chasseurs de têtes, le téléphone de Tidjane Thiam, lui, reste désespérément muet. Alors, pour trouver un poste à sa mesure, le voilà qui franchit la Manche et rejoint l'assureur britannique Aviva. Avant de s'en aller chez le géant Prudential, dont il va prendre la tête en 2009 et ainsi devenir le premier patron noir d'une entreprise du Footsie, le CAC 40 anglais. Il est maintenant à la tête d'un empire de l'assurance, une fierté britannique avec 13 millions de clients en Asie, 4 millions aux États-Unis ou 7 millions au Royaume-Uni. Il est aussi devenu un des phares de la City, côtoie au jour le jour le Premier ministre, David Cameron, ou les grands de ce monde, est invité à déjeuner par la reine, croise régulièrement les princes Charles ou William dans des oeuvres de charité. Par sa culture, sa carrière et son métier, il est surtout devenu un incroyable témoin des mutations radicales du monde, de la puissance de l'économie de marché, des retards européens et des discriminations...

Le Point : La crise financière a débuté voilà cinq ans. A-t-on la certitude qu'il ne se prépare pas, quelque part dans le monde, une nouvelle explosion analogue ?


Tidjane Thiam : Les crises font partie du mode de fonctionnement du système : il en va à cet égard des marchés financiers comme de la nature humaine. En début 2013, à Davos, j'étais à la tribune devant une assemblée de grands patrons et j'ai posé la question suivante à la salle : "Que ceux qui pensent qu'on n'aura plus jamais de crise financière lèvent le bras." Tout le monde a rigolé, le représentant d'une organisation internationale a levé le bras. Il était seul !

Mais c'est un terrible constat d'échec !

Non, car après se pose la question de leur fréquence et de leur amplitude... Juste après 2008, les régulateurs disaient : "Plus jamais de crise." On est maintenant passé de cette réaction immédiate et un peu naïve à une réflexion plus intéressante : "Sachant qu'il y aura des crises, comment fait-on pour qu'elles aient le minimum de conséquences, qu'elles ne soient pas systémiques ?" C'est ça, le sujet. C'est ce que j'ai dit aux régulateurs après le tsunami antisystème financier que nous avons subi après la crise.

Quand même, vous ne pouvez pas dire que la régulation ne sert à rien...

Je ne dis pas que la régulation n'est pas justifiée, mais il faut surtout que la croissance reparte, car elle seule permet de résorber les déficits à long terme. Et, si votre secteur financier ne fonctionne pas, vous n'aurez pas de croissance.

On danse donc toujours sur un volcan !

Non ! Le marché a juste du mal à faire des transitions. Passer d'une période de prospérité à la crise, c'était très douloureux. Maintenant, il a du mal à passer de la crise à une période normale : il fonctionne de façon aberrante, en traitant les bonnes nouvelles comme de mauvaises nouvelles, et les mauvaises comme des bonnes ! Car, quand il y a de bonnes nouvelles, le marché baisse de peur que les mesures exceptionnelles mises en place par les banques centrales (taux d'intérêt quasi nuls, programmes d'achat de dettes..., NDLR) soient retirées. Et inversement. En fait, l'économie de marché est un organisme extraordinairement darwinien, évolutif, qui s'adapte à tout. Vous lui mettez des mesures d'exception, tous les acteurs s'y adaptent... Ensuite, c'est dur de réorienter les choses. Mais, moi, je crois que les bonnes nouvelles sont simplement... de bonnes nouvelles.

Ne rien changer serait dangereux ?

Avec le niveau des taux d'intérêt aujourd'hui, presque nuls, on décourage l'épargne alors qu'il faut la récompenser : sans épargne, il n'y a pas d'investissement à long terme ; sans investissement, pas de croissance ; sans croissance, pas d'emploi ; sans emploi, pas de démocratie et pas de stabilité sociale. Tout cela est absolument lié !

On est donc allé trop loin...

J'étais pour ces mesures exceptionnelles au début. Il faut se rappeler la violence de la crise de 2008... Ici, chez Prudential, du 16 septembre au 31 décembre 2008, on se réunissait tous les jours à 7 heures après s'être couchés à 3 ou 4 heures du matin. J'en rigolais parfois en disant qu'une "journée normale est une journée avec une seule faillite". Cette entreprise a 165 ans et six des dix plus grosses chutes en une séance à la Bourse de son histoire ont été enregistrées pendant cette période-là. Alors que Prudential a connu la guerre de 1870, la Grande Dépression, les deux guerres mondiales, le krach de 1987... Donc, j'étais bien placé pour savoir qu'il fallait des mesures exceptionnelles. Mais je suis aussi bien placé pour savoir qu'il faut, un jour, avoir le courage d'y mettre un terme.

Pour mesurer la croissance mondiale, c'est toujours du côté des États-Unis qu'il faut regarder ?

Encore et toujours. Les États-Unis ont fait deux choses essentielles : ils ont consacré beaucoup d'efforts à redresser leur marché immobilier et ont nettoyé le bilan de leurs banques pour qu'elles puissent de nouveau prêter. Deux conditions absolument nécessaires pour une croissance saine et durable.

Mais les États-Unis laissent filer leur dette, leur déficit public et leur déficit commercial... Et ce n'est pas un problème ?

Non. Car l'économie repose sur la confiance, on le sait tous. Et les gens ont toujours confiance...

Même les Chinois ? Vont-ils continuer à acheter de la dette d'État américaine ?

Mais, sinon, où pourraient-ils mettre leurs excédents ? Ils ont 3 300 milliards de dollars de réserves de change. Wen Jiabao (le Premier ministre chinois entre 2003 et 2013) le sait, il me l'a dit. Pas un seul marché obligataire au monde ne peut absorber de tels volumes, sinon le marché américain ! De l'avantage d'être le plus gros... Les États-Unis ont un autre atout énorme : sur les quinze dernières années, ils ont réinventé Apple, créé Google, Facebook, Twitter... La vraie force de l'économie américaine, c'est son incroyable capacité à innover. Ils vous sortiront toujours un autre Google que personne n'a vu venir. Ils ont aussi cette capacité à attirer les cerveaux. Ce serait d'ailleurs bien que d'autres pays le fassent ! Mais souvent, à commencer par l'Europe, ils ne veulent pas des cerveaux étrangers... Il ne faut donc pas se plaindre que d'autres en tirent profit. Un jour, avec des patrons, on a demandé à Dmitri Medvedev (l'ex-président russe) ce qu'il pensait du fait que Sergueï Brin, le cofondateur de Google, était né en URSS. Eh bien, il était d'accord pour dire que, si Brin était resté en Russie, il n'aurait sans doute pas créé Google.

On vous sent admirateur des États-Unis...

C'est le consommateur américain qui a alimenté la croissance mondiale les dix années qui ont précédé la crise de 2008. Quand les États-Unis portent la croissance mondiale, la Chine en profite, tout le monde est entraîné... Regardez l'élévation de la richesse mondiale totale ! Ce cercle vertueux de la croissance est très positif, à commencer pour les pays émergents.

Justement, la Chine : beaucoup pensent que les années de croissance folle sont finies...

Un jour, c'est évident que la croissance du pays se réduira. Mais on a encore une bonne dizaine d'années à 6 % ou 7 %. J'ai la plus grande confiance dans ce qui se passe là-bas. La croissance de l'Asie, au fond, c'est l'histoire de la mise au travail de cerveaux et de capacités intellectuelles qui n'étaient pas pleinement utilisés jusqu'ici. Tout cela, avec les mouvements massifs de populations des campagnes vers les villes, dans un environnement urbain, où on est forcément bien plus productif. Les migrations internes ne sont pas terminées, il reste donc une incroyable réserve de main-d'oeuvre, mais aussi de gains de productivité et donc de croissance économique.

Mais la dette des provinces chinoises est mal connue, la qualité des créances bancaires fait peur...

Je ne donnerai qu'un chiffre sur la Chine : le taux d'épargne en Chine, c'est 50 % du PIB (contre 15 % en France et 5 % au Royaume-Uni). C'est la meilleure réponse à un éventuel problème ! Ils vivent sur une autre planète économique que nous, ils ont tellement d'épargne qu'ils ne sont pas dépendants de l'extérieur ! Là-bas, les capitaux étrangers ne financent que 2 % des marchés d'actions. Ils n'ont aucune dépendance, ce qui brise toute logique de crise : les capitaux étrangers ne vont pas partir, la monnaie ne va pas s'effondrer, ils sont comme dans un caisson étanche sur ce plan-là !

Les salaires ne cessent d'augmenter en Chine, au point que certains craignent pour sa compétitivité...

C'est très bien. C'est l'histoire de l'économie mondiale. Des emplois sont du coup créés au Cambodge, au Vietnam, en Birmanie... Le but, au final, c'est qu'il y ait du ruissellement, que chacun en profite. Si le niveau de vie s'élève en Chine, c'est la preuve que cela marche ! Ensuite, il y a une chaîne, les emplois repartent dans d'autres pays, sur d'autres continents...

Notamment en Afrique... Les discours optimistes sur le continent africain sont-ils en train de l'emporter sur les pessimistes ?

Permettez-moi d'abord de rappeler que l'Afrique, c'est plus de 30 millions de kilomètres carrés. Soit davantage que les États-Unis, l'Inde, le Brésil et la Chine réunis. Il est donc difficile, voire impossible, de dire des choses sensées sur un tel territoire pris dans son ensemble. Honnêtement, j'ai été assez pessimiste pendant très longtemps. J'ai toujours eu confiance dans le développement de l'Afrique sur le très long terme, mais je ne savais pas si je verrais le décollage africain de mon vivant. J'ai changé d'opinion aux alentours de 2005. Il faut dire que le PIB de l'Afrique a triplé en dix ans ! Les ressources ont toujours été là, mais on a donné aux gens le minimum : de l'éducation, de l'éducation, de l'éducation... En 1960, la Côte d'Ivoire comptait 150 diplômés de l'université. Vous gérez comment un pays avec 150 personnes ? Aujourd'hui, il y a 100 000 nouveaux étudiants chaque année. Le changement d'échelle est colossal. Tout le mécanisme vu dans d'autres parties du monde, de création d'emplois et de richesses, devrait s'enclencher. C'est sûr, cela ne se fera pas sans heurts, il y a les troubles au Mali, en Centrafrique, mais la tendance est là. La terre d'Afrique n'a pas changé, le ciel n'a pas changé, la pluie n'a pas changé, mais les hommes et les femmes, oui.

On vous sent ému...

Parce que, lors de mes premiers pas en 1995 à Davos, en Suisse, les réunions sur l'Afrique étaient organisées dans un sous-sol. Il y avait bien Bill Gates ou George Soros, mais on discutait dans le noir, vraiment. Et, moins de vingt ans plus tard, l'an dernier, j'ai eu l'honneur de coprésider, à Addis-Abeba, le Davos africain. Oui, le Davos africain ! Avec 350 jeunes Africains dans la salle, tous sortis de Yale, Harvard, Princeton, Stanford... Tous extraordinaires et entreprenants ! Si on m'avait dit que je verrais ça un jour !

Vous expliquez que la richesse des uns permet aux autres de s'enrichir. En France, on a souvent l'impression que les riches sont devenus bien plus riches, que les pauvres ont vu leur part stagner...

Le postulat de départ est mauvais : il ne faut pas parler de la manière de partager le gâteau, mais plutôt des moyens de le faire grossir. Le problème de la répartition ne se pose qu'après le problème de la production. Les discours généreux qui se traduisent par la précarisation et la destruction du capital humain, je ne les approuve pas. La première forme d'injustice et de violence vis-à-vis des pauvres, c'est le chômage. Donc des pays à chômage fort ne peuvent pas donner des leçons de répartition. Ce discours fondé sur une supposée générosité se traduit par 25 % de chômage des jeunes !

Regardez le dernier rapport Pisa de l'OCDE. En France, l'équité sociale a baissé, elle est bien au-dessous du Royaume-Uni, cet enfer capitaliste ! Sur l'accès au logement, le chômage, les rémunérations, le Royaume-Uni est devant la France. Promenez-vous dans Londres, on ne croise pas un SDF. Oui, il y a aussi des très riches, mais le 1 % de la population la plus riche paie 30 % de l'impôt sur le revenu, ce qui, franchement, fait du bien aux finances publiques britanniques. Et ce n'est pas ici que des diplômés de l'enseignement supérieur noirs ou maghrébins sont obligés de devenir gardiens de parking...

Contrairement à d'autres pays...

Quand je vais dans des réunions européennes, je suis généralement le seul Noir et je représente le Royaume-Uni. Tous ces autres pays supposés ouverts, qui font beaucoup de social, ont 20 % de leur population qui n'est pas blanche. Mais cette population, où est-elle dans ce genre de réunions ?

Vous n'avez jamais caché être parti de France pour le Royaume-Uni car vous étiez confronté à un "plafond de verre". On ne vous proposait pas les postes auxquels vous auriez pu aspirer. À Londres, vous n'avez jamais été déçu ?

Je vais vous raconter une histoire. En 2003, j'arrive à Londres. Peu après, le 10 Downing Street, où je ne connaissais personne, m'appelle. Et là, on me dit : "Tony Blair crée une commission sur l'Afrique, il veut que vous en soyez." Voilà comment je me suis retrouvé à travailler avec Tony Blair, Gordon Brown, des chefs d'État africains. Tony Blair m'a ensuite envoyé devant le Sénat américain pour présenter les conclusions de cette commission. Au nom du Royaume-Uni ! C'est là que j'ai fait la rencontre d'un jeune sénateur nommé... Barack Obama. Qui m'a invité, plus tard, à faire une présentation aux chefs d'État du G8 en 2012 à Camp David, et plus récemment m'a fait venir à la Maison-Blanche pour parler avec lui de l'Afrique, m'a fait travailler avec son équipe sur les besoins énergétiques africains, m'a invité à l'accompagner en Tanzanie en juillet...

Quand on arrive ici, à Londres, avec une culture non britannique, on est surpris ?

Tout est plus international, ouvert. Dans mon comité exécutif, chez Prudential, entreprise symbolique de la culture britannique, car nous sommes une des marques les plus connues du pays, il n'y a presque pas de Britanniques : moi je suis indéfinissable, mon directeur de la communication est irlandais, mon DRH est suisse, mon directeur financier grécochypriote, mon directeur pour l'Asie est américain... Le foot anglais, où les équipes comprennent de nombreux étrangers de grand talent, est une bonne analogie. Il faut qu'on reconnaisse en Europe que ce message peut s'appliquer au-delà des terrains de foot ! Les Noirs et les Maghrébins ne sont pas bons qu'à jouer au foot, que j'aime beaucoup par ailleurs. Ils ont aussi beaucoup à apporter dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les entreprises, dans les conseils d'administration...

En clair, au Royaume-Uni, on donne sa chance à tout le monde...

Dans mon entreprise précédente (le britannique Aviva, NDLR), on était huit au comité exécutif. Et, sur ces huit, plusieurs n'étaient pas allés à l'université. Quand on vient du moule français, ne pas pouvoir parler de dérivées secondes ou se lancer dans de grandes formules mathématiques, ça surprend forcément ! Ici, il n'y a pas d'obsession du diplôme, on juge les gens aux résultats ! Parmi les patrons du Footsie, il y a plein de self-made-men.

Vous, le X-Mines, vous ne pouvez pas dire que les diplômes, ça ne compte pas !

Mais, ici, "polytechnics", c'est le nom qu'on donne aux IUT. Donc, parfois, des gens me disent : "Elle est pas mal, ta carrière, pour quelqu'un sorti d'un IUT." Je n'essaie même plus de leur expliquer ce qu'est Polytechnique en France. Et c'est très bien ainsi ! Attention, je ne critique pas le système français de formation des élites, je lui suis infiniment reconnaissant. Et bien sûr il y a aussi chez Prudential des gens qui ont fait Oxford ou Cambridge. Mais Oxbridge, c'est 6 000 personnes par an, qui étudient trois ans avant d'arriver sur le marché de l'emploi à 21 ou 22 ans, avec un infini respect pour le travail. Quand, en France, les plus grandes écoles - X, Éna, HEC -, c'est un millier de personnes. On s'échine à sélectionner un millier de personnes ! Dans une économie du G7 ! Ce que les gens ne comprennent pas, dans toutes les approches élitistes du monde, c'est qu'il n'y a pas plus grande intelligence que l'intelligence collective. Un polytechnicien, tout polytechnicien qu'il est, sera toujours battu face à dix personnes. Dans une foule, il y a aura toujours quelqu'un connaissant la bonne réponse à chaque question, comme les travaux de l'écrivain James Surowiecki l'ont démontré. Voilà pourquoi, à "Qui veut gagner des millions ?" il faut toujours prendre l'avis de la salle...

Mais, en fait, vous êtes devenu plus britannique que les Britanniques !

Je ne dis pas que c'est le paradis sur terre : ici, le système public d'éducation ne marche pas encore assez bien, il y a eu un sous-investissement dans les infrastructures durant des décennies, le système de santé reste à améliorer... Cela dit, les Britanniques sont très en avance sur le chômage, le cancer de nos sociétés. Regardez ce que le pays a fait. Il est aujourd'hui au bout du tunnel : sa croissance approche 3 %, le chômage est à 7 %... L'austérité, c'est toujours douloureux, mais ça paie.

Le déficit public britannique (6,1 % du PIB en 2013) est quand même presque deux fois plus élevé que le français...

Mais ils partaient de bien plus loin, à cause de la taille disproportionnée du secteur bancaire britannique avant la crise par rapport à la taille de l'économie locale et du sauvetage qu'il a fallu organiser ! Ils ont déjà réduit le déficit public de 6 points de PIB en quatre ans ! Et celui-ci diminue à toute allure ! De toute façon, réduire les déficits, c'est créateur d'emploi. Ici, pour chaque emploi public supprimé, il y a eu trois emplois privés créés ! Et la baisse prochaine du taux de l'impôt sur les sociétés à 20 % porte tout cela : ça va soutenir la croissance, réduire la fraude et, au final, accroître les recettes fiscales et réduire encore plus le déficit...

Et l'Europe continentale ? Et la France ? C'est un vieux pays dans un vieux continent malade ?

L'Europe a apporté un grand nombre des idées et des techniques qui ont permis au monde de se développer tel qu'il est aujourd'hui. Quant à la France... c'est à la fois une grande nation, mon pays, celui de mon père. Si la France n'était pas allée trouver mon père à Dagana, petit village pauvre au bord du fleuve Sénégal, pour le mettre à l'école, eh bien... Mais on sent que, face à un monde qui a beaucoup changé, l'Europe hésite à choisir entre la nécessité de s'ouvrir davantage et la tentation de se replier sur elle-même. Je crois fondamentalement que la fermeture aboutit toujours à l'échec : on devient moins compétitif, plus faible, on s'effondre... Au contraire, il faut amplifier son ouverture, continuer à se développer ailleurs dans le monde, créer des richesses supplémentaires. Car il n'y a pas de solutions aux maux européens sans croissance.

Et pas de croissance sans réformes ?

Évidemment, il n'y a pas de miracles. Tout le monde connaît les réformes Schröder en Allemagne, les pays du sud de l'Europe font des ajustements très importants, mais d'autres restent immobiles... (sourire). Il faut faire des réformes structurelles profondes. Augmenter le coût du travail détruit des emplois, notamment pour les postes non qualifiés. Si le travail est trop cher, il est toujours plus rentable de substituer du capital au travail, de remplacer les emplois par des machines... avec les dégâts sociaux qui s'ensuivent. C'est pour cela que, dans les pays avec des taux de chômage importants, il y a des digicodes partout !

En France, on peine toujours à voir l'intérêt de l'économie de marché...

On n'aime pas la main invisible, on pense que c'est mieux qu'il y ait des technocrates qui décident à trois ce qu'il faut faire... Le marché a ses imperfections, mais c'est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres. Il a produit plus de résultats que les prétendus modèles alternatifs. D'une culture à une autre, d'un continent à un autre, d'une période à une autre, il s'adapte partout ! La beauté du marché, c'est que c'est simple, tout le monde le comprend et tout le monde arrive à l'appliquer. Xi Jinping (le nouveau président chinois) l'a dit : "Le marché est la meilleure méthode d'allocation des ressources." Voilà ce qu'on dit dans la Chine communiste d'aujourd'hui ! Moi, je crois à l'économie de marché, à la concurrence, à la méritocratie, en l'homme comme créature, à la créativité. Je ne suis absolument pas paternaliste, je crois que le rôle des dirigeants, c'est de libérer toutes ces énergies-là et de leur permettre de s'exprimer.

Prudential, vieille dame de la City

C'est un très vieil assureur, né en 1848 à Londres, qui a accompagné la révolution industrielle britannique avant de partir à la conquête du monde. Jusqu'à devenir, aujourd'hui, une des 20 plus grosses entreprises du royaume, pesant en Bourse presque 40 milliards d'euros. Un géant ayant plus de 21 millions de clients, qui repose sur quatre piliers : l'Asie, où il est présent dans treize pays et réalise déjà un tiers de ses profits, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la gestion d'actifs. Son cours de Bourse a quadruplé depuis 2009.

Conseiller de Cameron

Tidjane Thiam a beau ne pas être britannique, il siège au Conseil consultatif du Premier ministre, David Cameron, qui rassemble des dirigeants d'entreprises de toute taille et de toute nationalité. Outre Cameron, sont aussi présents à ces réunions le vice-Premier ministre, Nick Clegg, le ministre de l'Economie, George Osborne, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, ou encore l'Indien Ratan Tata et l'Allemand Tom Enders (EADS)." Les bons résultats du Royaume-Uni tiennent surtout à la qualité du dialogue entre les décideurs politiques et les décideurs du secteur privé, ceux-là mêmes qui peuvent investir et créer des emplois ", explique Tidjane Thiam. La veille de notre entretien, il a dîné aussi avec le... chef de file de l'opposition, le travailliste Ed Miliband.

2,5 milliards de livres sterling

Tel a été le résultat opérationnel de Prudential lors de l'exercice 2012. Un chiffre qui devrait encore croître cette année : au premier semestre 2013, le résultat opérationnel a atteint 1,41 milliard de livres.

379 %

C'est la progression de l'action Prudential depuis l'annonce de la nomination de Tidjane Thiam à sa tête en mars 2009. Sur la même période, l'indice de la Bourse de Londres a gagné 85%, tandis que celui rassemblant les principaux assureurs européens a crû de 123%.

De la Côte d'Ivoire à la City

1962 Naissance en Côte d'Ivoire. 1984 Diplômé de Polytechnique. Il sort ensuite major des Mines, puis obtient un MBA de l'Insead. 1986 Rejoint McKinsey Paris. 1994 Retour en Côte d'Ivoire, où il deviendra ministre du Plan et du Développement. 2000 Revient chez McKinsey Paris. 2002 Part pour Londres, chez l'assureur britannique Aviva. 2008 Devient directeur financier de Prudential. 2009 Nommé directeur général de Prudential.

AIA, l'occasion du siècle ratée

Ce 1er mars 2010, la City de Londres, pourtant habituée aux coups de tonnerre, reste stupéfaite. Voilà à peine cinq mois que Tidjane Thiam a pris la tête de Prudential et il met la somme colossale de 35 milliards de dollars sur la table pour racheter AIA, la filiale asiatique de l'américain AIG. Tout simplement le plus gros deal de l'histoire de l'assurance. Mais l'affaire capotera trois mois plus tard. Trop cher, jugent des actionnaires de Prudential. Dommage, vraiment dommage. Car AIA vaut désormais deux fois plus que le prix négocié par Thiam.



33 Commentaires

  1. Auteur

    Ditout

    En Mars, 2014 (18:26 PM)
    Dommage que le journaliste qui l'a interviewé ne note pas que c'est un pur produit de la diaspora sénégalaise de seconde génération en Côte d'Ivoire.
  2. Auteur

    Dommage Tourbiii

    En Mars, 2014 (18:28 PM)
    Ohhhh , pas de chance encore pour nous les filles nobles qui sommes à la recherche d'un mari noble de sang comme nous .

    Thiam comme "tour" a tout gaché , en plus un beau prénom tidiane ,  :sad:  :sad:  :sad:  :sad: 
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    Auteur

    X

    En Mars, 2014 (18:33 PM)
    JE LE CROYAIT SENEGALAIS
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    Auteur

    Walo-walo

    En Mars, 2014 (18:38 PM)
    Tidjane tu es un walo walo pur sang et pas ivoirien
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    Auteur

    Maïmouine

    En Mars, 2014 (18:48 PM)
    C'est ce profil dont l'Afrique a le plus grand besoin, et non ces immigrés de par le monde, qui sont devenus des bouches de moins à nourrir en Afrique, en général ils sont très heureux avec leurs niveau de vie équivalent à celui de ceux qui gagnent 700.000 FCFA en Afrique zone UEMOA et particulièrement au Sénégal. Quand j'entends certains Sénégalais de l'extérieur qui pensent que c'est eu qui vont développer notre pays, je riogole. Personne n'entend que les Sénèfs reviennent au Sénégal pour le développer, au mieux, ils s'occuperaient d'eux même et de leurs familles
    Auteur

    @walo Walo

    En Mars, 2014 (18:50 PM)
    Malheureusement pour toi: TIDIANE SE CONSIDERED IVORIEN!! Pas Senegalais ... Franchement...

    Lou bakh NGEUNNN ratcheu dieumeulehko senn KAAnammm

    Mais ki momm bougoul Nekeu Senegalais .. Peut etre son GRANDPERE MAIS PAS LUI
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    Auteur

    Génie Vivant

    En Mars, 2014 (19:02 PM)
    Enfin, un cerveau utile qui nous parle et dit des choses plus que sensées. On a beaucoup aimé cette idée: ''il n'y a pas plus grande intelligence que l'intelligence collective'': pure vérité. Bravo Thiam, tu es un génie vivant
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    Auteur

    Perspectives!

    En Mars, 2014 (19:12 PM)
    Bien heureux de lire les résultats positifs réalisés par M. Thiam selon cet article bien que je n'ai pas lu les états financiers. Je me souviens de sa nomination relatée par Jeune Afrique sinje ne le trompe pas dans ce temps.



    Sur le plan international/africain peu sont les leaders d'origine noire africaine (francophone) portés à notre connaissance ..... Même locaux.... Ce qui est à mon avis anormal.



    Au-delà de la france, L'intelligence collective nous fait defaut, car nous vivons avec le modèle purement francophone, qui nous étrangle de bien des manières. Tous les pays africains anglophones avancent à grand pas.

    Nous connaissons entièrement les problèmes qui nous gangrènent mais tant que les choses seront résolues dans avec une vision de très court terme et à moitié Dou niou daim!



    Au moins j'aurai appris une nouvelle chose utile à mon avis c'est le Davos Africain dont j'essaierai de me renseigner le plus possible dans le futur.
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    Auteur

    Leuk

    En Mars, 2014 (19:15 PM)
    Son cousin Thiam est l'héritier traditionnel de la famille Houphouet à Yamoussokro.
    Auteur

    Oui

    En Mars, 2014 (19:28 PM)
    Nienio waye teugueu dawwoul bar
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    Auteur

    Khaam Waay !

    En Mars, 2014 (19:38 PM)
    Le gars est un pur Africain , fier de ses origines et qui contribue par sa rigueur et excellence a inspirer d'autres jeunes noirs et Africains. Vous faites pitie avec vos discussions d'Ivoirien , Senegalais...Le colon a detruit nos empires , les reconstruit en sous-ensemble administratif qui colle a sa vision pour les mieux exploiter (AOF. AEF) pendant la periode coloniale , les morcele a nouveau lors des pseudo-independances en micro-etats pour servir ses interets , instead contributing in your way in implementing the Panafrican vision and keeping the legacy of great Mother Africa sons like Krumah, Cheikh Anta etc vous etes la a discuter du sexe des anges.  :down: 
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    Auteur

    Lebaolbaol

    En Mars, 2014 (19:46 PM)
    Tidiane Thiam; un ivorien qui fait la fiertè de toute l'Afrique ....Mabousso Thiam (fils d'Habib Thiam)son cousin senegalais est aussi une intelligence.......

    LES IVORIENS QUAND MEME ILS ONT DES CADRES TRES BIEN FORMES CE QUI VA PERMETTRE TOT OU TARD à LA COTE D'IVOIRE DE SE RELEVER ET REPRENDRE SA PLACE DE LEIDERSHIP .....Bonne chance à Monsieur Thiam et bon vent !
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    Auteur

    Marie Fall

    En Mars, 2014 (19:49 PM)
    Le profil est très intéressant, mais le journaliste a manqué de lui poser une question aujourd'hui incontournable : l'emprise de la spéculation financière sur l'économie globale dont la conséquence est la précarisation de l'économie réelle à tout point de vue.



    Malheureusement personne ne peut plus contrôler la finance. Il y a trente ans la finance spéculative représentait moins de 20% de l'économie globale, aujourd'hui c'est + 80%. Même les États-Unis ne s'y retrouvent plus clairement.



    A mon avis, la crise a de beaux jours devant elle parce que ses causes profondes ne sont pas attaquées.



    Quant à l'Afrique, il faut être prudent. Ce n'est pas juste une affaire de croissance. C'est surtout une affaire de démocratie, de lutte contre la corruption, de changement des mentalités et de rupture avec un certain nombre de pratiques collectives.



    Voilà mon opinion.
    Auteur

    Lebaolbaol

    En Mars, 2014 (20:02 PM)
    Avec seneweb le Peuple sènègalais ,notre pays court de gros risques ! UN FORUM ON LE SURVEILLE ET ON SUPPRIME CEUX QUI VEULENT NOUS FAIRE PASSER POUR DES INSENSES, DES IGNARES.

    La Téranga, ce n’est pas un mot, c’est un comportement !!!
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    Auteur

    Cane

    En Mars, 2014 (20:12 PM)
    il ya peut etre deux mois, on parlait du retour des diplomes dans leur pays d'origines, ON EST ARRIVE A LA COMPARAISON ENTRE PAYS EUROPEENS, POUR FAIRE LA BREF, J'AI DIT QUE UN PAYS COMME LE ROYAUME UNI EST UNIQUE, J;AI FAIT APPEL AUX DIPLOMES QUI NE VEULENT PAS RENTRER DE TENTER SUR LA CITY CAR C'EST ACCESSIBLE PAR RAPPORT A LA FRANCE MAIS QUELQU'UN A COMPARE LE ROYAUME UNI AU MEME RANG QUE LE BRESIL ET DIEU MERCI AUJOURD'HUI, IL YA QUELQU'UN QUE JE NE PEUX MEME PAS M'APPROCHE EN DIPLOME QUI TEMOIGNE DE LA PURETE DE CE PAYS, DES POSSIBILITES QU'IL OFFRE MEME AU MOINS CONSIDERES DE CETTE TERRE. CE TIDIANE QU'UN JOUR J'AIMERAIS CROISE, TU SENS DANS CES DIRES SA JOIE, D'ETRE CONSIDERE COMME UN ETRE ET C'EST CA CE PAYS.

    JE L'AI DIT IL YA QUELQUES JOURS, LES DIPLOMES SONT BELS ET BIEN MAIS CE PAYS CONSIDERE LES CAPACITES D'UN ETRE HUMAIN PAR RAPPORT A QUOI QUE SE SOIT.

    pas pour me vanter, en DECEMBRE 2013, J'AI ECRIT EN EMAIL A CAMERON POUR UN PROJET QUE J'AI POUR LES DEMANDEURS D'ASILE MAIS TRES BANALE MES CHERS, CROYEZ MOI, APRES DEUX SEMAINES, UN SAMEDI MATIN, JE VOIS UNE LETTRE AVEC L'ADRESSE DE NUMBER 10, MES LARMES SONT SORTIES CAR DANS MA VIE UNE PAUVRE COMME JE PEUX ME LA TAXE POURRAIT VIVRE ET MOURIR SANS ATTEINDRE CE STADE, J'ETAIS COMBLEE, EN PLUS IL M'A DIT DE DETAIILLE TOUT MON PROJET ET CA IRA AU DEPARTEMENT INTERESSE. pour un truc comme ca, j'etais emu, mais je sens l'emotion sur les dires de MR THIAM, CA JOIE N'EST PAS D'OBTENIR SELEUMENT CE TRAVAIL, MAIS C'EST D'ETRE CONSIDERE COMME UN HUMAIN.

    CHERS FRERES ET SOEURS AFRICAINS QUI NE RISQUE RIEN N'A RIEN SUR CETTE TERRE, ENCORE UNE FOIS TENTER LE ROYAUME UNI, MOKO-YOR. J'AI QUITTE UN PAYS EUROPEEN POUR ARRIVER ICI, LE DEBUT N'ETAIT PAS FACILE MAIS DIEU MERCI CA IRA MIEUX , IL YA PAS SELEUMENT LA CITY ICI, L'ESSENTIEL C'EST LE BON COMPORTEMENT ET S'ADAPTER. ON DONNE A TOUT LE MONDE UNE CHANCE ET FAUT LA SAISIR, ESSAYEZ, ESSAYEZ. POUR MOI LA CONSIDERATION D'UN ETRE HUMAIN EST FONDAMENTAL, NE RESTEZ PAS DANS DES PAYS OU QUI NE VOUS CONSIDERE PAS. FELICITATION A MR THIAM.
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    Vu....

    En Mars, 2014 (20:16 PM)
    ... C UN ....COUP D'ETAT ..... QUI L'A CHASSè DE LA COTE D'IVOIRE....



    .... :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun: 
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    Auteur

    C Ainsi...

    En Mars, 2014 (20:22 PM)
    ...Dans une économie du G7 ! Ce que les gens ne comprennent pas, dans toutes les approches élitistes du monde, c'est qu'il n'y a pas plus grande intelligence que l'intelligence collective. Un polytechnicien, tout polytechnicien qu'il est, sera toujours battu face à dix personnes. Dans une foule, il y a aura toujours quelqu'un connaissant la bonne réponse à chaque question, comme les travaux de l'écrivain James Surowiecki l'ont démontré. Voilà pourquoi, à "Qui veut gagner des millions ?" il faut toujours prendre l'avis de la salle...



    ... :hun:  :love:  :love:  :love:  :love:   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">   :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :love:  :love:  :love:  :love: 
    Auteur

    Mbeur

    En Mars, 2014 (20:26 PM)
    c est avec vos trucs guewels a la con k ses gens la ont exile
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    Niaf

    En Mars, 2014 (20:28 PM)
    seneweb, arrêtez d'exagérer. Prophète de quoi ?



    Il a un belle carrière dans la finance, ok,



    Et après ?
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    Zerohedge

    En Mars, 2014 (21:19 PM)
    Je me souviens en juin 2010 quand ce monsieur a ete severement critique a travers l'opinion publique du monde de la finance a travers l'echec du rachat du groupe assurance AIA une branche de AIG par Prudential dont il est le CEO.Il etatit reproche a Prudential d'avoir commis une faute d'un point de vue strategique en sus d'avoir offert trop d'argents pour cette aquisition. Par la suite Prudential avait decide de revoir a la baisse cette proposition en offrant $30,4 milliards au lieu des $35,5 milliards convenu a l'avance.Prudential a du payer a AIG des frais qui s'elevaient a $223 millions (break up fees) pour avoir termine cet accord de vente. Il a failli etre vire par le conseil d'administration qu'il dirigeat a l'epoque a cause de l'impact de cette tentative de rachat avortee et de son impact sur l'image de cette grande cie voire les finances. Par la suite il a prouve a la face dumonde qu'il etait a la hauteur de sa tache qui consiste a presider a la destinee d'une grande cie comme Prudential et de la rentabiliser.
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    Goleador

    En Mars, 2014 (21:22 PM)
    La réflexion collective peut conduire aussi au phénomène du « groupthink ». Je préfère un modèle où chacun peut d'abord réfléchir de façon indépendante avant de rejoindre le groupe. C'est la meilleure manière de réduire la marge d'erreur. Ceux qui ont fréquenté l'environnement scolaire savent qu'il arrive très souvent qu'un travail individuel soit de meilleure qualité qu'un travail collégial.
    Auteur

    Tchiparpanga

    En Mars, 2014 (22:06 PM)
    Vraiment il y'a des nègres comme moi qui vivent toujours au 19ieme siècle,en lisant ce frère qu'il soit sénégalais ivoirien somalien mozambicain,je suis fier de lui il me donne de l'espoir .On sent qu'il est fier d'être nègre ,arrêtez s'il vous plait ses discutions stériles ,c'est un tel tel il vient de tel région ,c'est un musulman,un protestant etc on s'en fout de tout cela,soyons tous fier de ce negro,et applaudissons l'huminite des responsable Anglais .Merci terre Thiam
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    Auteur

    Meou

    En Mars, 2014 (23:30 PM)
    Inteligence collective vous avez dit! Pas au senegal pour l'instant

    L 'UCAD est envahie par des dahiras et des étudiants fanatiques. Les marabouts et oustazs occupent la télé et la radio pour donner des conseils ou autres à la place des sociologues, médecins.......
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    Banquier

    En Mars, 2014 (23:45 PM)
    Le texte est d'une densité et d'un concentré intellectuel qui permettraient d'en faire un ouvrage de référence par simple étirement. Tidjane THIAM est simplement plus qu'un poids lourd, c'est un mammouth !

    CHAPEAU BAS GRAND MAÎTRE !
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    Fans

    En Mars, 2014 (23:46 PM)
    MR THIAM A RAISON ,, LES ANGLAIS PRIVILEGIENT LA COMPETENCE PLUTOT QU UN DIPLOME ,,, VOYEZ MR THIAM CERTES IL A BENEFICIE DE LA POSTURE DE SON PERE ,, POUR ALLER ETUDIER EN FRANCE ,,, MAIS QUAND IL S EST TROUVE EN GRANDE BRETAGNE SON DIPLOME NE LUI A RIEN SERVI MAIS PLUTOT SA CAPACITE A REAGIR VITE ET BIEN ... POURTANT IL Y AUSSI D AUTRES AFRCAINS COMME LUI AUX USA ET EN ASIE ...PARMI EUX SE TROUVENT DES SENEGALAIS ... JE CONNAIS UN SENEGALAIS DU NOM DE DIOP QUI EST DOUE D UNE INTELLIGENCE EXTRAORDINAIRE AU POINT MOUSTAPHA NIASS ALORS MINISTRE DES ETRANGERES LE VENTAIENT PARTOUT ,,, NE SAIS PLUS OU IL EST .. IL FUT UN MONENT AU SENEGAL .. MAIS IL A PEUT ETRE ETE DEGOUTE PAR LE COMPORTEMENT DE NOS ANCIENNES AUTORITES ? NO SE MR THIAM JE VOUS SOUHAITE UNE TRES LONGUE VIE ,,, UNE TRES BONNE SANTE ,, QU ALLAH VOUS PROTEGE,,, MEDITONS SUR SON CAS ,, CAR AU SENEGAL C EST LE CONTRAIRE C EST LE DIPLOME ET NON LA COMPETENCE VOIR CAS YOUSSOU NDOUR
    Auteur

    Zerohedge

    En Mars, 2014 (00:41 AM)
    J'aimerai bien apporter ma contribution concernant ce mythe qui entoure la dette americaine.D'ailleurs je me pose beaucoup de questions concernant l'actualisation de la connaissance de ce journaliste sur ce sujet. La Chine ne detient que 8% du total de la dette americaine. La majorite de cette dette est detenue par les americains (FED 12%, Social Security Fund 16%, Others Fed Gov. 13%, Mutual Funds 6%, State & Local Gov. 3%, All Others 17%, ...etc).Ou est le probleme? Mieux, le deficit budgetaire qui est la principale source de cette augmentation ou de la tendance est entrain de diminuer. En effet durant le dernier exercice fiscal de 2013 qui s'est termine le 30 Setp. le deficit a baisse de 37% ($680 milliards en 2013 contre $1087 milliards). Cette tendance est la meme pour cette annee.

    Quand a la Chine il y a des signes tangibles d'un ralentissement de l'activite economique. Rien qu'en Fevrier sa balance commerciale a enregistre un deficit de $18 milliards (une premiere depuis tres longtemps). Il y a beaucoup de PME en Chine qui auraient du deposer leurs bilans sans l'aide des banque publiques. Le gouvernement est entrain de concoter un plan de relance economique avec une injection supplementaire de liquidite pour relancer la consommation interieure.
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    Lu Pour Vs

    En Mars, 2014 (01:24 AM)
    Pru’s performance has silenced Thiam’s critics



    Tidjane Thiam is that rare commodity in the Square Mile. As at home talking about his beloved Arsenal – especially the shortcomings of manager Arsene Wenger – as about cumulative underlying free surpluses, the Prudential chief executive is a polymath who can turn his hand to many things.



    Famously, he had a stint as head of Ivory Coast’s national infrastructure body – before a coup in his home nation made life rather difficult for him. He then rapidly moved through the ranks at McKinsey, Aviva and Prudential, but despite his obvious abilities, when he was named chief executive of the Pru in March 2009 some had doubts about his ability to lead the insurer.



    Those doubts came to the fore a year later, when his audacious $35.5bn (£21.4bn) attempt to buy Asian rival AIA ended in tears.



    But almost four years and a £30m regulatory fine later, Thiam has firmly silenced his critics.



    The FTSE 100 insurer’s shares rose to levels never before seen on the publication of Wednesday’s full-year results.



    Having risen 36pc in the past year to close at £13.98 on Wednesday night, its shares have now risen some five-and-a-half times since he was named chief executive on March 19, 2009.



    He has got the business to a stage where each of its three operating arms (Asia, US, UK) is generating a profit of more than £1bn and his plans for a push into Africa mean he is developing new markets which will prove to be profitable over time.



    He has strengthened the company’s balance sheet, with £2.2bn of centralised cash at the end of December, and a further £2.1bn of unused credit facilities.



    As such, Thiam has done all that he set out to do – and more.



    He has also spent more time in the role than many of his rivals in the top-flight index.



    Asked on Wednesday if he had any plans to hang up his hat, the response was, however, a firm “no”.



    Allies suggest 51-year-old Thiam will be around for many years to come, with some even suggesting he may serve as much as a decade at the helm of the company.



    Others point to the fact that Thiam is a man in demand – he turned down a top job at the World Bank two summers ago – who may, at some point, wish to return to the political sphere.



    If that is the case, the Pru’s shareholders must be hoping it doesn’t happen any time soon. Or, at the very least, that he outlasts Monsieur Wenger.
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    Pepes

    En Mars, 2014 (02:05 AM)
    POUR UNE FOIS SENEWEB A BRILLE PAR L'INTELLIGENCE DE BEAUCOUP DES COMMENTAIRES SUS-VISES!!!
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    You've

    En Mars, 2014 (02:58 AM)
    Gnegno famille ass malick Thiam de dagana wallo des gnegno qui marient des Camille's de president les gnegnos nike louis vitton. Cartier tous des gnegno
    Auteur

    Thiam Le Vrai

    En Mars, 2014 (10:56 AM)
    Vous connaissez tous la chanson de youssou ndour ou il dit BOUBACAR AK MABOUSSO AK AMSATA GNOGNOU AMADOU THIAM FATIM SEYE MOOY SEEN BAAY.....eh bien le pere de tidiane c est amadou thiam anna qui descend de boubacar ses freres sont ass malick thiam...adama thiam etc...MABOUSSO est le pere de habib thiam ex PM

    Tidiane vient du Senegalais mais est ne et a grandi en cote d ivoire.

    la maison de son grand pere boubacar est a rebeuss entre la prison et le stade...ses badiene sont encore la bas

    Sa mere marietou sow est issue d une soeur du president houphouet et d un senegalais pape magor sow qui est en sus l oncle direct du pere de tidiane etant frere de sa mere anna seye.....

    tidiane thiam est Senegalais et 75 pour cent parce que son pere amadou thiam anna bien qu ayant ete ministre en CI est senegalais et sa mere marietou sow fille de pape magor sowl est a moitie....on va dire legui teug dekkoul feneu au lieu de teug dawoul mbarr
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    Auteur

    Sowbaba

    En Mars, 2014 (12:27 PM)
    Toutes les personnes NOBLES que je connais au SENEGAL sont castées. Toutes les personnes IGNOBLED que je connais au SENEGAL sont nobles.

    Dieu vous regarde.
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    Auteur

    Gnegno Fier

    En Mars, 2014 (15:52 PM)
    Ce Monsieur qu'il reste tranquille il a la chance de vivre en dehors du galsen où rien que son nom de famille se transformerait rapidement en raison discriminatoire.Il aurait eu un avenir sombre s'il avait vécu au pays de son père parce que la famille Thiam est casté.Salam.
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2018 (16:13 PM)
    Prophete de mes couilles oui.S'il arretait de courrir derriere la femme d'autrui ce serait mieux. ce gars s'est presque installe a Dakar pour la femme de quelqu'un d'autre. Il ne perd rien a attendre.

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