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Tirs nourris dans le centre de Tunis

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Tirs nourris dans le centre de Tunis

Des tirs nourris retentissaient, dimanche après-midi 16 janvier, dans le centre de Tunis. Les échanges de tirs, d'abord sporadiques, puis de plus en plus nourris, ont débuté dans le milieu de l'après-midi non loin du ministère de l'intérieur. Selon l'AFP, les combats mettraient aux prises des personnes cachées dans des immeubles tout près de l'avenue Bourguiba et des policiers.

Un hélicoptère survolait la zone du ministère de l'intérieur tandis que le centre de la capitale était totalement désert, à l'exception d'une forte présence policière. Un peu plus tôt dans la journée, des tirs ont également été échangés devant le siège d'un parti d'opposition, le Parti démocratique progressiste (PDP), à l'issue desquels plusieurs personnes ont été arrêtées, dont deux étrangers, a indiqué un des responsables de cette formation.

Un semblant de normalité semblait pourtant revenu dans la matinée. Des badauds avaient recommencé à se promener sur l'avenue Bourguiba. Les autorités provisoires avaient annoncé un allègement du couvre-feu en invoquant une amélioration des conditions de sécurité. Surtout, les pillages et les exactions qui avaient marqué les premières heures de l'après-Ben Ali ont largement diminué pendant la nuit.

La situation s'est bruquement tendue en début d'après-midi. Les policiers sont alors devenus de plus en plus nerveux, contrôlant systématiquement les véhicules pour vérifier notamment s'il n'y avait pas d'armes à l'intérieur. Des rumeurs font état de taxis transportant des miliciens.

L'ANCIEN CHEF DE LA SÉCURITÉ DE BEN ALI ARRÊTÉ

Au sommet de l'Etat, une certaine confusion continuait également à régner, entretenue par des règlements de compte et des arrestations de proches de l'ancien président. L'un des anciens hommes forts du régime, l'ex-chef de la sécurité du président déchu, a notamment été arrêté dans la journée, à la demande de la justice tunisienne qui l'accuse des récentes exactions commises contre la population. "Le général Ali Sériati a été placé sous mandat de dépôt après la présentation des chefs d'inculpation qui pèsent sur lui", a indiqué à l'AFP une source au sein du nouveau gouvernement.

L'ancien homme clé de la sécurité du président a été interpellé à Ben Guerdane, dans le sud de la Tunisie, alors qu'il tentait de s'enfuir en Libye. Selon cette source, le général Sériati a été interpellé par des éléments de la police et de l'armée et ramené à Tunis. Auparavant, une source officielle citée par la télévision publique et l'agence officielle TAP avait indiqué le général Ali Sériati avait été formellement accusé d'être responsable des désordres récents dans la capitale et d'autres villes du pays.

Une affiche du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali dans les rues de Tunis.

Une affiche du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali dans les rues de Tunis.AP/Christophe Ena

Plusieurs témoignages ont attribué les pillages et exactions de ces derniers jours à des membres de l'appareil sécuritaire, liés à Zine El-Abidine Ben Ali, le président déchu, qui chercheraient à créer le chaos et la panique pour favoriser son retour. Le corps de la sécurité présidentielle avait la haute main sur les autres forces de sécurité et était particulièrement redouté par la population.

Dans le même temps, on apprenait l'arrestation d'un neveu de M. Ben Ali. Kaïs Ben Ali a été interpellé par l'armée à Msaken, dans le centre de la Tunisie, dans la nuit de samedi à dimanche, avec dix autres personnes qui "tiraient en tous sens" à bord de véhicules de police, selon des témoins. Vendredi, un autre neveu de l'ancien président, très présent dans les affaires, avait été poignardé à mort.

DES COMITÉS DE VIGILES POUR FAIRE FACE AUX RISQUES DE PILLAGES

Hormis ces incidents qui semblent liés à l'incertitude politique créée par le départ de M. Ben Ali, l'agence TAP a fait état en début d'après-midi d'une amélioration de la sécurité avec un allègement du couvre-feu dans l'ensemble du pays.

Un militaire dans les rues de Tunis dimanche 16 janvier.

Un militaire dans les rues de Tunis dimanche 16 janvier.REUTERS/ZOHRA BENSEMRA

Alors que la nuit de vendredi à samedi avait été émaillée d'actes de vandalisme et de pillages, la capitale tunisienne s'est réveillée dans le calme. Le dispositif de sécurité bloquant l'avenue Bourguiba, dans le centre, a été un peu allégé avec la levée des barrières dressées la veille et une présence policière plus discrète. Quelques rares cafés ont rouvert. Au marché central, un bon quart des étals sont approvisionnés en fruits et légumes mais les clients se plaignent d'une soudaine montée des prix.

L'armée est déployée à tous les endroits stratégiques de la capitale, notamment à l'aéroport international Carthage, devant la Banque de Tunisie et le siège du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) parti de l'ex-président Ben Ali .

Des comités de vigilance, sortes de milices de quartier, avaient organisé des rondes pour décourager les pillards et les troupes fidèles au président déchu de semer le désordre. "On n'a pas peur : les hommes protègent nos quartiers des miliciens armés qui sont là pour terroriser. Je me sens en sécurité", a témoignéMouna Ouerghi, 29 ans, professeur d'université.

Des hommes armés de bâtons montent la garde à l'entrée de leur quartier pour éviter la venue de pillards.

Des hommes armés de bâtons montent la garde à l'entrée de leur quartier pour éviter la venue de pillards.AFP/FETHI BELAID

"POURPARLERS LIMITÉS, DÉMOCRATIE BOITEUSE"

Au Palais du gouvernement, le premier ministre, Mohammed Ghannouchi, consultait dimanche des représentants des partis politiques et de la société civile pour amorcer le processus de transition. Ces consultations devraient aboutir à la mise en place de trois comités : l'un chargé de proposer des personnes pour former un gouvernement d'union nationale, un autre pour examiner les exactions et dérives sécuritaire et le dernier sur les accusations de corruption de l'ancien régime. Tous les partis politiques dits légaux, représentés au Parlement ou non, sont appelés à rencontrer M. Ghannouchi, mais pas le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) de Hamma Hammami qui est interdit ni les islamistes du Ennahdha de Rached Ghannouchi, qui vit en exil à Londres.

"Pourparlers limités, démocratie boiteuse", ont immédiatement réagi des manifestants à Regueb (centre-ouest), une localité qui a connu de violentes manifestations durement réprimées par la police. Environ 1 500 manifestants y ont défilé dimanche matin pour réclamer un véritable changement. "Nous ne nous sommes pas révoltés pour la formation d'un gouvernement d'union avec une opposition de carton-pâte", ont-ils scandé avant d'être dispersés par l'armée qui n'a pas recouru à la violence. L'état d'urgence décrété dans le pays vendredi interdit les rassemblements de plus de trois personnes.



5 Commentaires

  1. Auteur

    Moi

    En Janvier, 2011 (16:45 PM)
    premier

    comme d'habitude

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  2. Auteur

    Alou

    En Janvier, 2011 (16:49 PM)
    senegalais !
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    Auteur

    Coincidence

    En Janvier, 2011 (16:50 PM)
    En 2003/2003 LA BAD déménageait en tunisie

    Now tchow li moy toxu

    toxu

    toxu

    toxu

    toxu

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    Auteur

    Voyant Musulman

    En Janvier, 2011 (17:01 PM)
    je te dis la signification dece numéro 27 sans coût ni prix que ce soit en fait c'est ça l'âge actuel de BINTA

    essaies la prochaine d'utiliser ton cerveau
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    Auteur

    Bibius

    En Janvier, 2011 (18:09 PM)
    Que Dieu sauve la democratie
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