Le président kényan, Uhuru Kenyatta séjourne ce jeudi dans la capitale sud-soudanaise, Juba, où il devrait rencontrer son homologue Salva Kiir en vue de trouver une solution pacifique au conflit qui oppose les communautés Nuer et Dinka et a déjà fait plus de 1.000 victimes au cours des dix derniers jours.
Le chef de l'Etat kényan tentera sur place de faciliter le dialogue entre le président Kiir et son ancien vice-président Riek Machar actuellement à la tête d'une rébellion qui cherche à renverser le régime de Kiir.
Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Dessalegn, par ailleurs, président en exercice de l'Union africaine (UA) est également présent à Juba pour assister aux négociations de paix.
Uhuru Kenyatta, qui a bénéficié du soutien de Kiir dans son conflit avec la Cour pénale internationale (CPI) qui l'accuse de crimes contre l'humanité, est au Soudan du Sud en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique de l'Afrique de l'est dont une partie importante des populations est actuellement bloquée au Soudan du Sud.
On estime à plus de 1.600 les ressortissants kényans actuellement bloqués dans ce pays depuis la semaine dernière et ce en dépit des efforts du gouvernement kényan pour les en faire sortir.
Des milliers de personnes ont trouvé la mort la semaine dernière dans les violents affrontements au Soudan du Sud.
Un Coordinateur humanitaire de l'ONU a annoncé que 45.000 Sud-soudanais fuyant la violence ont trouvé refuge dans deux complexes de l'ONU à Juba.
Les combats ont éclaté dans la plus jeune nation du monde le 15 décembre suite à un coup de force manqué que le président Salva Kiir accuse son ancien numéro 2 Riek Machar d'avoir fomenté.
Les tensions ont commencé à voir le jour depuis le mois de juillet quand le président Kiir avait démis de son poste de vice-président Machar, une décision qui a exacerbé les divisions au sein de l'armée entre les Dinkas et les Nuers .j
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