La Cour constitutionnelle se penche ce mercredi 22 août sur le recours du Mouvement pour le changement démocratique, le principal parti d’opposition, qui conteste les résultats des élections générales du 30 juillet dernier.
Ce scrutin – entaché par la mort de 6 personnes en marge d’une manifestation de l’opposition brutalement réprimée par l’armée - s’est soldé par la victoire d’Emmerson Mnangagwa et de la Zanu-PF, avec 50,8 % des voix. Le leader de l’opposition Nelson Chamisa a, lui, récolté un peu plus de 44 % des suffrages, mais il conteste ces résultats depuis le premier jour.
Le chef du MDC a même demandé au président Emmerson Mnangagwa de démissionner de lui-même « pour éviter une humiliation devant la justice ». Mais le chef de l’État continue de clamer qu’il a été « élu proprement ».
« C’est la démocratie qui est en procès » aujourd’hui au Zimbabwe selon Nelson Chamisa. Le leader de l’opposition espère que la Cour constitutionnelle zimbabwéenne invalidera le résultat des élections du 30 juillet pour le déclarer vainqueur, ou pour appeler à un nouveau vote.
Nelson Chamisa accuse la commission électorale de collusion avec la Zanu-PF au pouvoir, et dénonce « des erreurs mathématiques grossières » dans le décompte des voix. Pour le conseiller dans sa défense, Nelson Chamisa a fait appel à trois avocats sud-africains de haut niveau, dont le célèbre Dali Mpofu, un très proche du leader de gauche radicale Julius Malema.
Mais le ministre de la Justice a indiqué que celui-ci et l’un de ses collègues ne seraient pas autorisés à plaider ce mercredi car ils n’ont pas pu obtenir un permis de travail temporaire sur le territoire zimbabwéen.
En attendant que la justice se prononce, les gouvernements des pays voisins ont demandé à la population zimbabwéenne de garder son calme.
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Anonyme
En Août, 2018 (14:34 PM)Participer à la Discussion