Agrobusiness : Un investissement de 43 milliards de FCfa pour impulser l’horticulture

L’Etat du Sénégal vient de bénéficier d’un projet de 43 milliards de FCfa de la Banque mondiale (Bm) et du Fonds mondial pour l’Environnement (Fem) devant servir à impulser la production dans le secteur horticole. Il vise à soutenir le développement durable et inclusif de l’agrobusiness dans la zone du Ngalam et du Lac de Guiers dans les six prochaines années. 

Le secteur horticole va bientôt bénéficier d’un important projet de développement inclusif et durable grâce à l’appui de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour l’environnement (Fem). Annoncé sous le nom de Projet pour le développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (Pdidas), le programme sera essentiellement consacré au développement de la production et de la croissance dans le sous-secteur de l’horticulture, a déclaré, hier, le directeur de l’analyse des statistiques et des prévisions agricoles à l’occasion d’un atelier de partage. Selon Ibrahima Mendy, le Pdidas vise à soutenir le développement durable et inclusif de l’agrobusiness dans la zone du Ngalam et du Lac de Guiers au cours des six prochaines années. 

« Il s’agit de promouvoir non seulement la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles, au profit des marchés intérieurs et extérieurs, mais aussi de contribuer à la sécurité alimentaire à travers des solutions pérennes dans le domaine agricole et de la gestion foncière », a indiqué M. Mendy.10.000 hectares de terres à aménager Le Pdidas, a-t-il poursuivi, préconise une gestion concertée des terres arables à travers un schéma de gestion foncière qui permet de sécuriser les populations locales ainsi que les investisseurs. 

« Rien n’a été imposé », a ajouté Arona Niang, conseiller technique du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. « Des consultations villageoises ont été engagées avec les populations pour discuter des questions foncières et arrêter, de commun accord, le schéma le mieux approprié pour la mise en œuvre du projet », a-t-il précisé. Un argument que M. Niang partage d’ailleurs avec le directeur général de l’horticulture, Dr Macoumba Diouf. Selon ce dernier, le cadre foncier mis en place dans ce projet doit même servir de modèle pour les projets d’agrobusiness au Sénégal. « Il repose sur une entente entre le privé, les collectivités locales et les populations », a-t-il avancé. 

« C’est du gagnant-gagnant puisque les exploitations familiales doivent aussi tirer profit des investissements structurants qui seront faits autour dudit projet », a ajouté le directeur de l’analyse des statistiques et des prévisions du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. « Déjà neuf communautés rurales ont adhéré aux processus de cession des 10.000 hectares qui seront aménagés dans le cadre de ce projet », a indiqué Ibrahima Mendy. Il n’a pas manqué de souligner l’apport qu’il aura en terme de croissance et de sécurité alimentaire ainsi que dans la création d’emplois au cours des six prochaines années.