À Dakar, pendant que certains dansent avec les stars, d'autres dansent… avec les forces de l’ordre. Oui, nous avons assisté ce week-end à une performance artistique tellement “expressive” qu’elle a fini dans un commissariat. Pas de prix pour la chorégraphie, mais une belle médaille en forme de garde à vue !
Le casting ? Un groupe d’étrangers, visiblement inspirés par un mélange d’absurdité et de coup de poing moral à la société. Ils ont offert une prestation qui aurait pu provoquer une crise cardiaque collective.
Résultat : arrestation immédiate pour outrage public à la pudeur. Eh oui, au Sénégal, la pudeur est une chose sérieuse. Très sérieuse, même.
Plus drôle encore, la scène s’est déroulée lors d’un mariage. La fête de l’amour, donc, avec un after qui finit au poste. On connaissait déjà les mariages sans riz, maintenant on a les cérémonies où l’on préfère miser sur un ballet torride. Mauvais pari : au lieu du buzz, c’est le bracelet. Et sans diamants.
Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, une chanteuse fraîchement sortie du four de la célébrité publie un clip en maillot de bain, avec une danse digne d’un cours de “gymnastique sensorielle”. Quelle folie !
Il faut croire qu’au Sénégal, pour être célèbre aujourd’hui, il faut soit montrer sa voix, soit montrer son… courage (appelons ça comme ça). Car dans ce monde où le buzz n’a pas de prix, le bad buzz, lui, peut coûter une nuit en cellule.
Quand il y a de la vulgarité, il n’y a plus d’art, a-t-on l’habitude de dire. Et pourtant, la vulgarité, elle, danse de clip en clip, de série en série, avec parfois plus de budget maquillage que de scénario.
Et dans cette grande battle entre TikTok et Snapchat, entre garde à vue et garde-robe osée, on ne sait plus très bien qui doit rendre des comptes : ceux qui exposent leur corps… ou ceux qui exposent notre tolérance.
On ne parle plus de peulh fouta arrêtés, vu que le terme peulh vous plaît.
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leçon-hnil y a 2 mois
Quand la société ne sait plus faire la différence entre provocation et expression, elle risque de punir la création au lieu de la comprendre.
La véritable maturité culturelle consiste à débattre du sens d’une œuvre, pas à bâillonner son auteur. Le respect de la pudeur ne doit pas devenir une arme contre l’imagination, ni le prétexte à une morale à géométrie variable. Car à trop censurer l’excès, on finit par étouffer la nuance.
reply_authoril y a 2 mois
Seydareply_authoril y a 2 mois
Si l’expression est authentique et traduit fidèlement un message artistique propre à l’auteur, disons voire. Mais si le message sert de boîte à ordures importées d’us et coutumes étrangers à ses destinataires, si c’est l’auteur est batard à son public, alors la légitimité du message reste en question !
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Tolérenceil y a 2 mois
C'est toléré comme disait l'autre. Suivez mon regard
Commentaires (3)
On ne parle plus de peulh fouta arrêtés, vu que le terme peulh vous plaît.
Quand la société ne sait plus faire la différence entre provocation et expression, elle risque de punir la création au lieu de la comprendre.
La véritable maturité culturelle consiste à débattre du sens d’une œuvre, pas à bâillonner son auteur. Le respect de la pudeur ne doit pas devenir une arme contre l’imagination, ni le prétexte à une morale à géométrie variable. Car à trop censurer l’excès, on finit par étouffer la nuance.
Si l’expression est authentique et traduit fidèlement un message artistique propre à l’auteur, disons voire. Mais si le message sert de boîte à ordures importées d’us et coutumes étrangers à ses destinataires, si c’est l’auteur est batard à son public, alors la légitimité du message reste en question !
C'est toléré comme disait l'autre. Suivez mon regard
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