Il y a des chansons qui font danser, d’autres qui font penser. Et puis il y a « Titulaire » de Mia Guissé : un son qui fait comparaître. Le refrain « Na dougou » (qu’il entre), a réussi l’exploit de provoquer un infarctus collectif.
Pour sa défense, l’artiste brandit la carte football : Na dougou, c’est le ballon qui entre, pas le démon.
Selon Mame Matar Guèye, c’est plutôt une passe en profondeur vers Sodome et Gomorrhe. L’un voit un but, l’autre voit un gouffre moral.
D’ailleurs, ce "goal", l'artiste l’a prédit — la veille du match Barça–Inter ! Visionnaire ou provocatrice ? Ça dépend du poste qu’on occupe.
Si la chanson choque, ce n’est pas que pour les mots, c’est aussi pour le combo paroles-tenue-chorégraphie.
L’ensemble ressemble à une déclaration d’indépendance artistique… signée dans un night-club. On peut aimer, on peut détester. Tel un cocktail explosif.
En même temps, Jamra, fidèle à sa réputation de police des passions, a dégainé plus vite que les pompiers à un feu de boubou. Ils crient à la pornographie verbale, mettant la dame hors-jeu pour position suspecte. Mais il faut le dire, le pays est inondé de sons bien plus trash, mais produits ailleurs, en anglais. Là, apparemment, c’est le Wolof qui rend le vice trop visible.
Et la famille de Mia ? Offusquée. Elle crie au procès en sorcellerie morale. Mais n’aurait-elle pas dû, avant de défendre la liberté artistique, rappeler à sa fille que le terrain de foot ne dispense pas de porter un short… au moins métaphorique ?
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