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A certaines « surenchères revendicatives », le gouvernement doit opposer des actes forts !

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A certaines « surenchères revendicatives », le gouvernement doit opposer des actes forts !

La gouvernance des Wade était consubstantielle aux actes caractéristiques de mauvaise gestion. Elle l’était aussi à des grèves cycliques basées, pour nombre d’entre elles, sur des « surenchères revendicatives ».  J’ai emprunté cette expression à la dernière chronique hebdomadaire (« Les lundis de Madiambal »), que j’ai lue avec un grand intérêt. J’ai, en particulier, bien apprécié le thème du jour : « Le cadeau de trop aux juges ».

Dans un pays, il arrive des moments critiques, où il faut avoir le courage de prendre ses responsabilités. C’est ce que mon frère Madiambal a fait dans sa chronique du lundi 30 juillet 2012. La langue de bois n’a jamais rien réglé de durable.

Nous venons de sauver, dit-on, le Sénégal d’une année blanche. Était-ce là l’essentiel ? Même sauvée, cette année scolaire et universitaire 2011-2012 ne risque-t-elle pas de laisser des séquelles lourdes qu’elle traînera pendant longtemps comme un boulet ? Nous verrons avec le temps.

D’ores et déjà, les négociations entre le gouvernement et le Saems-Cusems ne s’annoncent point sous de bons auspices.  Apparemment, tous les accords signés et qui entraînent une incidence financière seraient remis en cause par leur interlocuteur, le Ministre de la Fonction publique. Les responsables du Saems-Cusems ne l’entendent évidemment pas de cette oreille et se préparent déjà à « des luttes de grande envergure qui feront reculer ce gouvernement ». Ils promettent surtout de « mener ce combat avec d’autres ». L’école sénégalaise est donc loin de sortir de l’ornière.  Et elle en sortira difficilement, étant donné le fossé profond qui sépare les enseignants du Saems-Cusems et le gouvernement.

Le gouvernement serait aussi en désaccord total (ou presque) avec  l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums), à propos de ce « cadeau » que leur aurait fait l’ancien vieux président politicien, avec « la mise en place d’un fonds commun » réservé à leur corps. Plus d’une fois, j’ai essayé d’attirer l’attention de mes compatriotes sur la générosité sans limite du vieux politicien en faveur des magistrats. Madiambal Diagne me dispense d’y revenir. Il connaît parfaitement l’institution judiciaire et a livré, dans sa chronique du lundi 30 juillet 2012, toutes les informations dont nous pourrions avoir besoin pour apprécier la légitimité du mouvement auquel se prépareraient les magistrats. Le lecteur qui prend connaissance de la chronique de M. Diagne ne comprendrait vraiment pas que l’Ums menace de bloquer l’institution judiciaire, si on remet en cause ce qu’elle appelle un avantage acquis : « Le Fonds commun des magistrats ».

Le vieux politicien ne leur a pratiquement rien refusé. On peut même affirmer qu’il leur a tout donné. En fin de compte d’ailleurs, certains compatriotes se demandaient s’il n’y avait pas finalement, dans notre pays, des citoyens de première et d’autres de seconde zone. Les magistrats ont beaucoup d’avantages par rapport à nombre de fonctionnaires de la même hiérarchie. Pour ne donner qu’un exemple, au moment où, en 2006, le vieux politicien leur accordait une indemnité de judicature de 800000 francs, des médecins, des administrateurs civils, des ingénieurs de toutes catégories (agents de l’État), etc, n’avaient pas un salaire mensuel brut de 250000 francs. Ils en étaient même peut-être loin.

Je me garderai, évidemment, de faire cas des milliers d’autres d’agents de l’État dont le salaire mensuel fait à peine 100000 francs. Quid des millions d’autres Sénégalais qui gagnent difficilement 1000 francs par jour ! Et puis, si les policiers et les gendarmes exigeaient un fonds commun à  partir de l’argent payé par les milliers de conducteurs de véhicules qu’ils verbalisent tous les jours pour non respect du Code de la Route ? Il faut donc savoir raison garder !

Nous sommes en tout cas dans un pays démocratique et chacun est libre de ses choix. Cependant, si l’Ums mettait en exécution sa menace de paralyser le fonctionnement de l’institution judiciaire, le mouvement   risquerait d’être très mal perçu. Il pourrait même faire rapidement tache d’huile, de modestes agents qui ont toutes les peines du monde à joindre les deux bouts pouvant être tentés de se dire : pourquoi pas nous, nous qui arrivons à peine à manger à notre faim ?

Après les enseignants et les magistrats, nous nous arrêterons un peu sur les revendications des différents syndicats de la santé. Il est vrai que, pour le moment, les structures sanitaires connaissent une certaine accalmie. Ce n’est malheureusement pas sûr que cela dure. Les revendications vont peut-être bientôt reprendre de plus belle, et porteront davantage sur des salaires, indemnités et autres primes que sur les conditions générales de travail. La prime de motivation en particulier pose problème et empoisonne souvent le fonctionnement du système. Elle s’élèverait à 50000 francs et serait payée, à la fin de chaque trimestre, à tous les agents dits de santé (chauffeurs et agents d’entretien notamment), qu’ils travaillent dans une structure sanitaire ou non.  Il serait intéressant de remonter à l’esprit de cette prime, d’en faire l’historique. Elle était conçue, au départ, semble-t-il, comme une prime d’attente, le gouvernement (on était en 1999) ne pouvant alors satisfaire les revendications financières du Sutas, et n’était destinée qu’aux seuls agents de l’État. Certaines revendications seront par la suite satisfaites et la prime est malgré tout maintenue et étendue à tout le monde. Même aux contractuels !

Les régions périphériques manquent cruellement de médecins, de sages-femmes d’État, d’infirmiers.  On comprendrait alors qu’une forte prime, celle-là vraiment de motivation, fût accordée aux agents de la santé  qui exercent dans ces localités difficiles. Le gouvernement aurait donc intérêt à s’intéresser de plus près à cette fameuse prime. Est-il raisonnable d’attribuer, trimestriellement, des centaines de millions de francs sous forme de prime de motivation à tous les agents de la santé, alors que les structures sanitaires éprouvent toutes les peines du monde à fonctionner, faute de moyens ?

Dans l’histoire de tous les pays du monde, il arrive des moments cruciaux, où gouvernants et gouvernés doivent prendre leurs responsabilités. Ce temps est bien arrivé au Sénégal, après douze ans de graves dérives des Wade. L’État doit faire courageusement face aux revendications des organisations syndicales. Celles-ci – c’est leur vocation –, demanderont toujours plus. Non seulement elles demanderont des salaires et des indemnités toujours plus élevés, mais elles ont de plus en plus tendance à exiger des promotions parfois trop faciles, qui finiront par tuer chez leurs militants le goût de l’effort et du travail. Ainsi, il arrive souvent de trouver dans leurs plateformes des demandes d’extinction de corps et des promotions fulgurantes. Á cet égard, de nombreux exemples existent, aussi bien dans la santé que dans l’enseignement. Aucun pays ne s’est développé dans la facilité ! Les agents de l’État doivent faire l’effort d’apprendre leur métier et passer d’une hiérarchie à une autre par la voie normale, c’est-à-dire à la sueur de leurs fronts.

Les fonctionnaires et autres agents de l’État ne font pas plus de 150000, sur douze millions de Sénégalais dont plus de 60 % sont pauvres. Il y a aussi que le pays, mal en point, fait face à d’immenses besoins, qu’il a du mal à satisfaire. Invité à l’Émission « Grand Jury » de la Rfm du 29 juillet 2012, le Ministre de l’Économie et des Finances Amadou Kane, a brossé un tableau sombre du Sénégal. M. Kane révèle que notre pays est sans grandes ressources et traîne une dette dont l’encours atteint 40 % du budget et 37 % de nos recettes. Or, précise-t-il, conformément aux normes de viabilité admises, le dernier indicateur ne doit pas atteindre 30 %. Un malheur ne venant jamais seul, le niveau de nos recettes ne suffit plus à couvrir nos dépenses. Le Sénégal est donc pratiquement fauché. Peut-être pas autant qu’un roi d’église.

Dans ces conditions-là, est-il prêt à se lancer dans le respect d’accords signés par l’ancien gouvernement, qui coûteraient au Trésor public des dizaines de milliards de francs Cfa ? Il ne le fera sûrement pas et opposera aux organisations syndicales les limites du budget. Celles-ci rejetteront naturellement cet argument qu’elles trouveront trop facile. Et elles n’auront pas tout à fait tort, puisque ces difficultés budgétaires n’empêchent pas toujours des dépenses qui sont loin d’être prioritaires. Dans ces conditions-là, le bras de fer syndicats-gouvernement va continuer, au grand dam du pays tout entier, dont aucun secteur ne sera épargné.

Il appartient donc à l’État de prendre, pour une fois, ses responsabilités et de poser des actes très forts. Des actes justes et de portée générale. En particulier, il doit faire revenir tout le monde à l’orthodoxie, c’est-à-dire à l’application rigoureuse des textes de lois et de règlements qui définissaient les critères d’attribution de salaires et d’indemnités diverses aux agents de l’État. Il faut remettre de l’ordre dans tout ce que l’éléphant Wade a mis sens dessus dessous.

Cette mesure ne suffirait d’ailleurs pas : l’État devra vivre effectivement dans la sobriété que le président de la République nous a promise. Ce qui n’est pas encore tout à fait le cas, malgré quelques efforts constatés ça et là. Il existe encore, aujourd’hui, de nombreuses niches de gaspillages. Le maintien d’un sénat, par exemple, est incompatible avec les limites décrites le Ministre Kane. Nous pouvons nous développer et approfondir notre démocratie sans l’ombre d’un sénat. Combien de milliards le sénat du vieux président politicien nous a-t-il coûtés depuis sa création ? Dans quel domaine d’activité a-t-il apporté une seule valeur ajoutée ? En réalité, il n’a servi qu’à entretenir une clientèle politique. Le sénat de Macky Sall ne fera sûrement pas mieux.

En lieu et place d’un sénat, nous pourrions, en attendant de meilleurs jours, reconduire le Conseil économique social (Ces). Un conseil économique et social nouvelle formule, dont les membres seraient moins des politiciens que des compétences avérées venues de divers horizons. On y retrouverait par exemple, les représentants du patronat (Cnes, Cnp, etc), des organisations de la société civile (Cncr, Congad, Forum civil, Raddho, etc), des artisans, des travailleurs de la terre, des métiers des arts, etc. De nouvelles missions lui seraient fixées, en accord avec la gouvernance sobre, vertueuse, transparente et efficiente qu’on nous promet de mettre en œuvre. S’il le faut, des moyens importants seraient mis à la disposition de ce conseil, pour permettre à ses différentes compétences de jouer efficacement leur partition dans le développement économique et social du pays.

Toujours en attendant de meilleurs jours pour la mise en place d’un nouveau sénat, la décentralisation sera notablement approfondie, renforcée. Les collectivités locales seront dotées de moyens matériels, financiers, humains substantiels, pour leur permettre d’exercer convenablement les compétences qui leur sont transférées. Il serait souhaitable, à cet égard, d’élaborer à l’intention de leurs différentes ressources humaines, un vaste programme de formation. Une radio et une télévision (pourquoi pas ?) à leur intention faciliteraient notablement cette formation qui sera continue.

Le gouvernement donnerait également des gages de sa bonne volonté, en supprimant purement et simplement les directions et agences nationales qui n’ont pas leur place dans une administration moderne et efficace. Dieu sait qu’il en existerait encore beaucoup.

Le gouvernement ne s’arrêtera pas en si bon chemin : il fera un audit profond de la Fonction publique, pour en expurger tous ces agents venus de nulle part et bénéficiant de contrats spéciaux vraiment sur mesure. Nombre de ces gens ne seront capables de se prévaloir d’aucune compétence. Ils devront être purement et simplement remerciés. Dans la santé comme dans l’éducation, des milliers d’agents sont payés à ne rien faire. Les postes qu’ils occupent indument doivent être libérés.

Les nouvelles autorités devront faire montre de bien d’autres efforts sur la voie de la sobriété et de l’efficience. Les organisations syndicales ne seront jamais prêtes à se laisser abuser par des mesurettes ou des promesses sans lendemain. Á la limite, le nombre des membres du Bureau de l’Assemblée nationale devrait être revu notablement à la baisse. Trois à quatre vice- présidents, trois à quatre secrétaires élus suffiraient à faire le travail de l’institution. De même, les responsables syndicaux à qui on oppose les limites du budget ne comprendront jamais qu’on donne mensuellement une dotation de mille litres de carburant et des « facilités » de téléphone à chaque membre du bureau de ladite assemblée. Sans compter les présidents de commissions qui seront peut-être une  quinzaine. Peut-être plus, peut-être moins.

Pendant douze longues années, le vieux président a créé des sinécures sur mesure, des injustices flagrantes qui ont eu pour conséquence de chauffer régulièrement le front social. Il a créé des écarts de salaires et d’indemnités qui défient tout bon sens, toute décence. Le front social ne sera jamais stable, tant que cette situation n’est pas corrigée. L’avantage acquis qu’on opposera à une telle initiative ne tient pas la route. Un avantage acquis sur des bases illégales, sur du yaa ma neex (à la tête du client) doit être remis en cause.

La mise en œuvre des mesures qui viennent d’être suggérées exige beaucoup de volonté politique et de courage. Nos gouvernants sont-ils prêts à prendre le risque pour en appliquer au moins quelques-unes ? Seul Dieu sait. Ce dont ma modeste personne est, par contre, sûre, c’est que l’immense majorité du peuple sénégalais les approuverait sans réserve, s’ils prenaient leur courage à deux mains pour appliquer sans état d’âme lesdites mesures. Elle les approuverait encore plus, s’ils menaient à leur terme les audits et la chasse aux biens mal acquis.

Dakar, le 01 août 2012        

Mody Niang, e-mail : [email protected]



19 Commentaires

  1. Auteur

    Xeme

    En Août, 2012 (22:16 PM)
    Qui détient le monopole du vocabulaire ? La médiacratie et ses plumes "indépendantes", bien sûr. Hier un peuple fier revendiques ses droits légitimes devant un pouvoir "despotes", aujourd'hui le même peuple (devenu terroriste) fait des "surenchères revendicatives" face au pouvoir du Timonier bien aimé et bien élu.
  2. Auteur

    X-men

    En Août, 2012 (22:16 PM)
    111
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    Auteur

    Diop

    En Août, 2012 (22:32 PM)
    Je me demande à quoi sert un aussi long article. A la fin il termine comme d'habitude par Wade. Je me demande si wade mourrait aujourd'hui est ce que Mody Niang priera pour lui? Je ne le crois pas. Parce que ce qu'il ressent à l'égard de wade c'est une haine viscérale qui n'a plus rien à voir avec de la politique. Même Niasse et Tanor qui sont les vrais opposant à wade ne vont pas aussi loin dans la haine contre cet adversaire. Dans les pays civilisés on s'attaque aux idées et non aux hommes. Mais au sénégal on ne s’attaque pas aux idées puisqu'ils n'existent pas d'idées. Donc on s'attaquent aux hommes
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    Auteur

    Ok

    En Août, 2012 (22:35 PM)
    trés bonne analyse mais je ne pense pas que les nouvelles autorités les appliquent toutes telle que la suppression du sénat qui nous apporte rien mais juste pour caser certains politiciens en attente de récompense il faudra auditer aussi la fonction publique car il s'y trouve des agents fictifs

    En tout il faudra du courage pour les appliquer afin de servir le peuple meurtri par tant d'années de vandalisme wadien
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    Auteur

    Non Diop!!!

    En Août, 2012 (23:01 PM)
    Diop, s'IL TE PLAIT, arrête !!!

    Il ne faudrait que tu tombes dans ce que toi même tu condamnes.

    Penses-tu vraiment que ce soit de la haine contre Wade. Loin de là et pas du tout Nak !!!!

    Ton homme a été une référence dans les mauvaises pratiques; Pour toujours, il restera cette

    référence et nous appuyerons sur ce qu'il a fait encore et encore en référence.



    Nous devons pardonner, mais jamais oublié.



    Quelle chance nous sénégalais avons avec des Mody Niang. Il faut les encorager

    le peuple est définitivement avec eux.

    Merci

    Auteur

    Packou

    En Août, 2012 (23:18 PM)
    ES CE QUE les nouvelles autorites lisent les terribles contributions de cet respectable gentlemen? DES idees salvatrices ,pertinentes dont comme il l'a dit lui meme,l'application courageuse remporterait l'adhesion totale du peuple. verite ne saurait etre plus vraie. BRAVO monsieur NIANG pour un SENEGAL EMERGEANT.
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    Auteur

    Gass

    En Août, 2012 (00:07 AM)
    Tres bonne contribution. Tjrs du cote de la varite M. Niang. Merci
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    Auteur

    Eumeudou

    En Août, 2012 (00:55 AM)
    Merci Grand Mody, contribution complète et parfaite. Il serait bien que le Prt Macky la reçoivent sous forme de lettre ouverte par exemple.
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    Auteur

    As

    En Août, 2012 (01:15 AM)
    Merci à Mr. Niang pour sa pertinente et courageuse contribution! Son analyse est également exhaustive et émaillée d'illustrations qui facilitent la compréhension et l'adhésion à plusieurs de ses idées. Mr Niang a le mérite de nous conter l'histoire d'une fonction publique dont la charte a été terriblement désarticulée. Ce qui a généré des frustrations graves chez beaucoup de travailleurs ulcérés par les avantages exorbitants consentis notamment aux magistrats. Je pense aux enseignants qui , avec un même niveau de qualification , perçoivent par exemple ,une indemnité de logement dont le montant est vécu comme une injure. On ne saurait bâtir une nation sur un socle de rancœur,de haine motivées par des situations d'injustice!
    Auteur

    Guizzo

    En Août, 2012 (04:24 AM)
    c les seuls long tres long article que je lis

    LE SYSTEME SENEGALAIS EST POURRIS JUSQU A LA MOELLE quand j etais fonctionnaire un gars est 1 an a percevoir son salaire sans travailler il faut une modernisation du systeme de pointage de calcul du taux horraire il faut........tellement de choses pour optimiser.
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    Auteur

    Kumax

    En Août, 2012 (06:28 AM)
    La gangrène de ce pays, ce sont les politiciens. La plus grande incongruité est d'avoir 8 vice-président à l'Assemblée dont chacun dispose de privilèges incommensurable. Si quelqu'un peut calculer ce que coûte un président de l'AN ! On me dira qu'ils ne sont que 9. Mais pensez-vous que quelqu'un puisse consommer mille litres d'essence en 30 jours ? Il faut pour cela rouler, avec une Toyota Prado environ 400 km par jour ! A quoi sert donc cette essence ? A permettre à ces politiciens d'entretenir une clientèle politique. Demandez aux politiciens de réduire leurs privilèges indues si vous voulez réduire la tension sociale.
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    Auteur

    Aramen

    En Août, 2012 (08:50 AM)
    felicitations MODY NIANG BIEN DIT IL FAUT DU COURAGE POUR REFORMER MAI FAISONS CONFIANCE EN MACKY
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    Auteur

    Fonctionnaire

    En Août, 2012 (08:59 AM)
    Ce sont là des idées courageuses et généreuses. Je commencerai mon commentaire par là M Niang a terminé son analyse. Les syndicalistes feront de la surenchère tant que les politiciens se reserveront le droit de ce partager le butin "Sénégal".

    Malheureusement, avec un président qui a participé à 8 années sur 12 de gouvernance gabégique on ne peut pas s'attendre à un vrai changement. Les nominations en conseil des ministres en donnent déjà la saveur: un prof d'EPS nommé DAGE, un ingénieur nommé Directeur général des Finances et que sais-je encore....

    En attendant, laissez aux fonctionnaires le droit de s'opposer par la revalorisation de leur condition de vie. Et surtout, derrière chaque salarié c'est au moins trois familles!
    Auteur

    Safiétou Sar

    En Août, 2012 (09:10 AM)
    MERCI MR NIANG.

    J'aurais vraiment souhaité que macky lise tes chroniques. mais il faudrait beaucoup de courage pour les appliquer.

    A mon niveau, macky n'a rien à craindre. comme tu l'as si bien dit. les dites mesures auront l'adhésion totale du peuple. S'il veut réussir, il doit se dire une seule chose: il m'est égale d'avoir un ou deux mandats. le peuple m'a confié une mission pour 5 ans et je vais m'atteler au tant que possible à satisfaire ses besoins et celui d'une minorité. Et après la fin de mon mandat, c'est au peuple de décider. s'il a cette conviction, c'est sur et certain qu'il va réussir. Et pour cela, il y a des mesures trés courageuses à prendre et ces mesures n'auront aucun car il aura le peuple derrière lui.

    Abdou Diouf avait licencié 1500 policiers, même si je n'approuve cela, c'est uniquement un exemple pour lui montrer que un chef d'état a le droit de prendre des décisions que l'équilibre des finances publiques sont menacé.

    ll doit être prêt à suspendre les salaires de tous les grévistes qui ne veulent pas entendre raison. il verra que ces syndicalistes ne sont pas aussi solidaires qu'on le pense. certains n'iront pas jusqu'à rester même 2 mois sans salaire. mais au préalable, il devrait prendre des mesures préventives:

    Commencer à former pédagogiquement des bacheliers , licenciers et maitrisards chômeurs, dieu sait qu'il y en des milliers. en former sans rien les promettre pour qu'ils soient des réserves. Et en cas de force majeur, sélectionner les meilleurs et les incorporer dans l'enseignement. il y'aura quelque petits désagréments et des sacrifices que le peuple serait à consentir en attendant que les nouveaux enseignant ne prennent leur marque. On pourra faire la même chose pour les magistrats et la santé. d'ailleurs on en arrivera à ça car avec 2 ou 3 mois de suspension de salaire, vous verrez que plus de 95 % vont rejoindre leur travail sans broncher. c'est wade qui était sensible à ses revendication parcqu'il voulait s’éterniser au pouvoir. mais il a compris que malgré ses largesses que ces syndicalistes ne pourront jamais influencer une élection. c'est une minorité dont le seul mobile est l'enrichissement. Donc il faut que macky banalise le deuxième mandat et il va réussir.
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    Auteur

    Jack

    En Août, 2012 (09:55 AM)
    " Le vrai courage est de faire ce qui est juste " disait Confucius, il ya des siècles. Mody a encore raison.

    Par contre , les Magistrats (ces esclaves qui ne veulent pas être libres, dixit Wade), ont tord de réclamer cette prime unique au monde dont le caractère est en dehors de l'éthique comme l'a affirmé courageusement l'ancien représentant des Magistrats Alioune Niane.

    Les syndicats de la santé, de l'enseignement ont tord car l'Etat des finances de notre pays ne peut pas satisfaire leur revendications.

    Les étudiants on tord car la généralisation de la bourse, un bévue populiste de l'ancien Président, n'existent même plus dans les rares pays qui se réclamanet du communisme.

    Dans la plupart de pays européens actuellement en crise, les gouvernements acculés par les mounvements syndicaux sont en train de faire, courageusement des coupes sur toutes les dépenses publiques, y compris la diminution des salaires des fonctionnaires et même leur licenciement partiel car ,c'est l'une des voies de retrouver la croissance.

    Hélas au Sénégal, les gouvernements qui d'abord ne prêchent le bon exemple en matière d'orthodoxie budgétaire, n'osent pas prendre des mesures économiques adéquates de rigueur à cause de la politique politicienne. On pense toujours aux prochaines élections : ne pas mécontenter les groupes de pression.

    L'émergence économique n'est pas un slogan politique, elle demeure un combat patriotique de développement mené par des gouvernements vertueux , dont le seul objectif est l'améioration générale et consatante du niveau de vie de leurs populations
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    Auteur

    Bounkhatab

    En Août, 2012 (09:55 AM)
    le president, les ministres,les deputes et les dg doivent lire ,comprendre et appliquer sans failles les suggestions de ce mody niang.Les journalisites devaient s'inspirer de lui pour faire leur analyses et leur travail d'eveil du peuple.
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    Auteur

    Sar

    En Août, 2012 (10:23 AM)
    Je demande à Mr MODY NIANG de faire parvenir cette lettre de contribution au president MACKY
    Auteur

    Khoulibett

    En Août, 2012 (20:26 PM)
    MR MODY NIANG, ABDOUL LATIF COULIBALY, et Souleymane jules diop sont les premiers sénégalais a avoir demasque ABDOULAYE WADE ; ILS ONT ÉCLAIRÉ , CONSCIENTISE LES SÉNÉGALAIS SUR LE PERSONNAGE DE ABDOULAYE WADE UN HOMME QUI A DÉTRUIT AVEC UNE INCONSCIENCE INEXPLICABLE LE SENEGAL;

    AVEC TOUT CE QU IL A FAIT IL MÉRITE D ÊTRE TRADUIT DEVANT UN TRIBUNAL POPULAIRE POUR HAUTE TRAHISON .SON AGE AVANCE NE DOIT PAS ÊTRE UN PRÉTEXTE POUR QU IL NE RÉPONDE PAS DEVANT UNE JURIDICTION D EXCEPTION.LE PRESIDENT MOUBARACK A LE MEME AGE SENSIBLEMENT QUE LUI ,IL EST EN TRAIN DE PAYER POUR TOUT CE QU IL A FAIT .

    AVEC CETTE NOUVELLE ALTERNANCE RÉALISÉE AU PRIX FORT DE PLUS DE 10 MORTS AVANT LE SCRUTIN POUR DELOGER CE VOYOU SANS VERGOGNE DE ABDOULAYE WADE,LES SENEGALAIS NE SONT APPAREMMENT PAS ENCORE SORTIS DES TENEBRES; LES ACTES DU PRESIDENT MACKY SALL NE SONT PAS RASSURANTS, RIEN DE SERIEUX QUI MONTRE QU IL A LA FERME VOLONTÉ DE DIMINUER LE TRAIN DE VIE DE L ETAT; AU DEBUT IL ETAIT QUESTION DE SUPPRIMER PRESQUE TOUTES LES AGENCES QUI NE SONT QUE DES DOUBLURES DES DIRECTIONS NATIONALES, A L ARRIVEE SEULES QUELQUES AGENCES SONT SUPPRIMÉES ;DE MEME POUR LES AMBASSADES ON PARLAIT DE DIX MAITENANT IL EST QUESTION DE SIX AMBASSADES ;IL EST DOMMAGE QUE CETTE DEUXIEME ALTERNANCE ECHOUE CE SERAIT LA PLUS GRANDE CATASTROPHE POLITIQUE QUE LE SENEGAL AIT CONNUE PUISQUE C EST LA QUASI TOTALITE DES SENEGALAIS QUI A CONSENTI DES SACRIFICES ET DANS TOUTES CES COMPOSANTES POUR REALISER CETTE ALTERNANCE DANS UNE LONGUE EPREUVE:MAIS MACKY SALL FORME PAR LE GRAND SATAN WADE SEMBLE RECITE LES LECONS DU MAITRE ;MAIS IL TROUVERA LE PEUPLE SENEGALAIS DEBOUT . VIVE LE SENGAL .VIVE LA PATRIE
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    Auteur

    Waxoon

    En Août, 2012 (09:01 AM)
    C'est la première fois que je lis un aussi long article pour vous dire qu'on se lasse de le lire. Ces analyses sont plus que pertinentes. Les gens de la santé et les magistrats sont les grands maîtres chanteurs. Comment un fonctionnaire de la hiérarchie A1 peut-il gagner x fois le salaire d'un agent de la même hiérarchie ! On connait des magistrats qui avaient été suspendus pour avoir été pris la main dans le sac, aujourd'hui ils reprennent la robe, tandis que les rares magistrats intègres sont marginalisés ! Macky a intérêt à les conseils de M. Niang, s'il veut réussir !
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