[ Contribution ] Etats- Unis : Quand Macky Sall est rattrapé par l'histoire

En conférence a Harlem, dans le cadre des activités de son nouveau parti, les journalistes sur place ont tenu à lui demander des explications sur un certain nombre de faits et actes qu'il avait posés, en tant que membre du gouvernement et plus tard président de l'assemblée nationale.

Dans une lettre au vitriol, Macky Sall disait ceci au président Mamadou Dia :  « Maodo, vous me permettrez de vous rappeler que tout dans la démarche du président Wade nous ancre profondément dans la république. »

Apres que Macky a exposé les tares d'un régime qu'il a servi pendant plus de sept ans, dont tous les actes relèvent d'une démarche monarchique et antirépublicaine, la question légitime était de savoir si cette réplique d'alors au président Mamadou Dia était correcte. Quand les députes du Sénégal avaient voté pour modifier la constitution et proroger le mandat des députés, Macky Sall déclarait ceci : « les députés sont élus par le peuple, par conséquent, ils peuvent modifier la loi quand ils le veulent. » Si ces mêmes députés qu'il avait légitimés dans la modification de la loi viennent le déchoir de son poste de président de l'assemblée nationale, il était urgent de lui demander quel était son sentiment sur les deux démarches.

Enfin, s’agissant des chantiers de Thiès, il avait pris l'initiative de convoquer le corps diplomatique et la presse pour accuser Idrissa Seck de détournement. Un retour de bâton lui a valu un communiqué du ministère de l'intérieur l'accusant de blanchiment d'argent. La question était de savoir si sa démarche d'alors était correcte  et si celle du ministre de l'intérieur sur son supposé blanchiment d'argent l'est aussi ?

Face a ces interrogations, Macky Sall a choisi de ne pas répondre. Etrangement silencieux sur toutes ces questions, il envoie son avocat Me Alioune Badara Cisse pour le défendre avec l'insulte et l'arrogance a la bouche.

Maitre, je suis désolé, mais vos talents d'avocat n'étaient pas nécessaires. Vos services seront bien appréciés par Macky devant le procureur ou éventuellement devant la Haute Cour de justice. Le président de l'Apr/Yakaar était devant ses compatriotes qui avaient des questions légitimes dont le seul test était de savoir comment votre protégé réagit devant les situations difficiles.

Votre attitude d'insultes rabat votre Macky  à moins que rien, et vous, à un héro du crépuscule.