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[ CONTRIBUTION ] Idrissa Seck : un menteur, un manipulateur doublé d’un maître-chanteur

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[ CONTRIBUTION ] Idrissa Seck : un menteur, un manipulateur doublé d’un maître-chanteur


La presse sénégalaise n’a pas fini de soûler l’opinion avec la pilule Idy, qu’elle cherche à tout prix à lui faire avaler. Mis à part la volonté d’informer, pas une journée ne passe sans qu’un billet soit publié dans les quotidiens ou sites internet, sur celui que certains considèrent comme un rempart contre la famille Wade. Si ce n’est pas « Mara » qui manipule les masses, ce sont les médias qui se jettent à ses genoux pour servir d’attachés de presse à un menteur, un manipulateur doublé d’un maître-chanteur, devenu une ambulance sur laquelle il ne faut pas hésiter à tirer.

Une vache folle perdue dans l’arène politique sénégalaise

Si Abdoulaye Wade est perçu comme un ogre politique capable de dévorer tous ses adversaires potentiels, il n’en demeure pas moins que celui qu’il dit avoir « modelé après que Dieu l’a créé », semble ne plus savoir où donner de la tête. Telle une vache folle perdue dans l’arène politique sénégalaise, Idy le solitaire tourne en rond, il souffle le chaud et le froid ; il cogne, il tacle, il mord, puis tempère, caresse, et lèche, en fonction de ses intérêts du moment et de ses calculs politiciens, avec à sa disposition, des journalistes au garde à vous, devenus ses attachés de presse, prêts à relayer le plus ridicule et le plus insignifiant de ses propos. Si seulement ils faisaient le distinguo entre ce qui relève de l’information et ce qui rentre dans la communication politique d’un berger solitaire errant dans le désert à la recherche d’un troupeau perdu. Pour ce qui est de la mouvance présidentielle, l’ancien PM semble ne plus intéresser grand monde. Idem du côté de l’opposition, où la marchandise Mara s’est déjà avérée nocive.

Comprendre la démarche tortueuse d’Idrissa Seck revient à décrire un individu capable de vomir à la face du monde, pour ensuite s’agenouiller et « picorer » son propre vomi, tout en voulant faire croire à l’opinion, que le vomi, qu’il vient d’avaler, n’était jamais sorti de son ventre. Monsieur est tellement doué en paroles qu’on serait bêtement tentés de le croire. Ce qu’il y a de plus irritant chez le Goncourt de la tortuosité et le Nobel du reniement, c’est son fantasme, doublé de sa prétention démesurée à vouloir à tout prix conduire la destinée du peuple sénégalais, désormais édifié sur la véritable nature de l’ancien premier ministre, jadis pressenti comme l’une des rares alternatives crédibles pour succéder à Abdoulaye Wade.

« Wade est devenu un danger pour le pays », avait martelé Idrissa Seck en février 2007, avant de convaincre l’opinion, que lui-même avait l’intention d’enlever ce dernier de la présidence de la République pour une question de « survie nationale ». Que s’est-il passé entre temps, pour que Wade (le danger) devienne à nouveau fréquentable, au point que Mara se jette à ses genoux, prêt à se faire « égorger »? Et le peuple dans tout çà ? N’a-t-il pas son mot à dire sur ces historiettes de père et de fils sans queue ni tête, et qui ont fini d’amuser la galerie ?

Pas plus tard qu’en 2007, à la veille de l’élection présidentielle, Idy avait intégré les rangs de l’opposition, mais, avait juré infidélité, d’où son volte-face spectaculaire dont on n’a pas fini de parler. Le Parti socialiste et ses alliés devraient se méfier de l’appel formulé par le maire de Thiès à leur endroit sur les ondes de RFI. Parce que, à chaque fois que Wade lui fait croire qu’il lui tend la perche, Idy se détourne du peuple, lâche ses alliés et brandit l’argument de la reconstitution de la « famille libérale ». Il parle de retrouvailles dont il demeure le seul à y croire. Et quand Abdoulaye Wade le zappe et l’ignore, Idy, à l’image d’un écolier qui n’a pas reçu son goûter, se rebiffe, se met à jeter des pierres en direction du palais, et commence à nouveau à s’intéresser au peuple qu’il prend en otage.

Même s’il faut reconnaître que Mara ne laisse pas les Sénégalais indifférents, de par son charisme, son éloquence, son sens de l’humour et ses formules imagées, ce qu’on lui concède volontiers, ses dernières sorties ne relèvent que du chantage vis-à-vis des tenants du pouvoir, qui ont presque réussi à le multiplier par zéro aux yeux de l’opinion. S’étant rendu compte qu’il a été enroulé dans la farine lors de ces « retrouvailles » que lui-même avait qualifiées de « sincères, totales et non ambiguës », Idy n’a d’autre choix en ce moment que d’adopter la posture de l’opposant de circonstance, pour ne pas dire celle du maître-chanteur, qui crie à tue-tête pour se faire remarquer et se faire accepter par une fratrie politique qui ne veut plus de lui, et dont il est devenu le jouet, pour ne pas dire l’objet du ridicule. D’où son agitation ces derniers jours, sa radicalisation et ses attaques incessantes dans les médias. Il serait curieux de s’intéresser à son patrimoine financier pour savoir avec quel argent il finance son tourisme médiatique et ses frais de séjour à l’étranger. L’on serait tenté de croire que monsieur fait de la magie le jeudi soir tout en jouant à Euromillion le vendredi. Et c’est sans doute avec son salaire de ministre et conseiller, entre 2000 et 2004, qu’il compte financer sa campagne électorale prochaine, étant donné qu’il sera candidat en 2012, parce que jusqu’ici, Wade, qui lui a administré une bonne dose de soins palliatifs, n’a pas l’air de céder devant les caprices du maître-chanteur.

C’est en voulant le beurre, l’argent du beurre et la femme du fermier, que Idrissa Seck a fini par se retrouver le cul entre deux chaises. Mais que personne ne s’y méprenne, car une seule chose intéresse l’ancien premier ministre: succéder à Abdoulaye Wade, peu importe les moyens, peu importe ses alliés, pourvu qu’il arrive à ses fins. Et comme disait l’autre, « l’essentiel pour le charmeur de serpent, est de parvenir à captiver l’animal. Les sons de la flûte ne sont là que pour impressionner les touristes.» Et s’il y a une chose dont Idy est convaincu, dorénavant, c’est qu’il est préférable dans certaines circonstances, de s’allier avec l’ennemi pour tuer son père et le remplacer, plutôt que de s’aplatir pour offrir son sang à un vampire, fût-il un « père » qui rêve de chair et de sang frais pour assurer sa survie. A bon entendeur !

Momar Mbaye

<26>[email protected]

mbayemomar.over-blog.net



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