La forte croissance économique ces dernières années et les prévisions futures obligent la chine à la conquête de matières premières pour la production de biens et la nourriture de sa population. La chine a faim de ressources naturelles. Elle a besoin de tout : de pétrole, de cuivre, de fer, de diamant, de cobalt, de terres cultivables etc. Le développement industriel rapide de la chine a poussé les populations des zones rurales à quitter les campagnes a la recherche de meilleures conditions de vie. Les villes chinoises connaissent alors une forte croissance.
La flexibilité de la main-d’œuvre, les bas salaires et l’absence ou peu de lois en faveur des travailleurs ont attiré les compagnies occidentales en chine. Pour satisfaire la demande de biens durables et de consommation, la chine est obligée d’importer la majorité des inputs à partir de l’étranger. Les chinois ont déjà investi dans les pays développés riches en matières premières comme le pétrole de l’Alberta au Canada (Sand oïl de la compagnie Athabaska), en Australie (les mines de la compagnie Rio Tinto) en New Zealand (pétrole de la zone côtière de Great South Basin) et des investissements indirects dans les fonds d’investissement aux États-Unis. Ces pays négocient les termes des conditions des contrats sur des bases légales, égalitaires et bénéfiques pour les parties concernées.
L’Amérique Latine spécialement le Venezuela est la nouvelle chasse gardée de Beijing pour l’énorme ressource pétrolière dont dispose Hugo Chavez. La compagnie publique chinoise Orinoco a récemment signé un accord de 16 milliards de dollar pour l’approvisionnement de 900 000 barils de pétrole par jour. Les États-Unis d’Amérique (capitaliste) exercent beaucoup d’influence sur l’Amérique du sud et ne sont pas prêts à céder sa zone d’influence à la chine communiste.
Les pays occidentaux, la grande Bretagne, la France et les États-Unis ont longtemps considère l’Afrique comme leur réservoir de ressources naturelles. La France veut maintenir coute que coute (même avec le prix du sang) sa dominance dans les pays francophones. L’exemple du pétrole au Congo Brazza, du cacao de la Cote d’ivoire, la nouvelle découverte pétrolière au Tchad, le fer de la Mauritanie, l’uranium du Niger, le cuivre et les bauxites de la Guinée, le gaz en Algérie ont incite des coups d’État, des rebellions ou des émeutes orchestres et diriges par la France.
La colonisation anglaise est plus économique que politique surtout en Afrique du Sud et au Zimbabwe (riches en diamants) ou l’apartheid a créée des mouvements de résistance comme l’ANC et la Zanu.
Les américains sont venus très tard en Afrique avec la présence de la CIA au Zaïre pour les mines de diamant (Mobutu) et l’Angola pour le pétrole (Savimbi).
La chine deuxième puissance économique mondiale (2010), plus de 1 milliard 300 millions de personnes, un compte en capital excédentaire et dont la croissance actuelle et future est estimée entre 8%-10% par année à toutes les capacités pour concurrencer les anciens colons africains.
L’Afrique et la chine ont beaucoup de points en commun. La chine est un pays communiste (différent de capitalisme) ou le parti populaire chinois dirige le pays depuis la victoire de Mao Tse Tung en 1949. Par conséquent, les élections libres et démocratiques sont inexistantes. Les libertés individuelles, politiques, religieuses et mêmes « culturelles » sont contrôlées et bannies par le régime communiste. Les rares manifestations, Tienanmen en 1989, le Tibet de Da lai Lama et les populations musulmanes Uighur de Xinjiang sont réprimées par la force et le sang.
La Chine connait très bien l’histoire politique de l’Afrique. Nkuame Krumah, Sekou Toure et Mugabe ont eu des connections très étroites avec le régime communiste chinois.
L’Afrique est dirigée par des dictateurs faim de pouvoir et prêts à tout pour le conserver. La chine offre toutes les conditions. Business Is business. Le pouvoir communiste décide de s’abstenir des affaires internes des africains contrairement aux pays occidentaux. Au Soudan, la chine négocie avec le pouvoir d’El Béchir sans tenir compte les violations des populations de Darfour et du Sud Soudan. La chine a construit un pipeline du Soudan jusqu’'à la Mer rouge pour l’exportation du pétrole. La chine a offert gratuitement à Béchir une usine d’armement légère et ces munitions sont utilisées par les soldats au Darfour et aussi la protection du pipeline. L’Angola a reçu une ligne de crédit a taux d’intérêt très bas de la chine a cout de million de dollars pour garantir le pétrole du pays. Dos Santos, le président angolais a fête récemment ces 30 ans au pouvoir. Au Congo Kinshasa, la chine a procède a la construction et réparation des barrages, des lignes téléphones et d’autres installations et infrastructures pour le pays. Kabila laisse Goma et Katanga les provinces riches en or, diamants, cuivre aux chinois en contre partie de cash pour assouvir sa pérennité au pouvoir comme Mobutu. Les similarités existent au Nigeria, en Sierra Leone, Zambie, Mozambique, Éthiopie, Madagascar, en Iles Maurice etc. Les problèmes de cohabitation entre populations autochtones et communautés chinoises sont fréquents. La Zambie, l’Éthiopie, l’Algérie, l’Afrique du Sud sont les quelques pays ou les manifestations ont tourne a la violence et la mort de chinois.
Et le Sénégal de Maitre Wade?
Le Sénégal est différent des autres pays africains mentionnes en haut. Le pays ne dispose pas de matière première capable d’attirer Beijing. La Chine a accorde récemment a Maitre Wade un prêt de 81 millions de dollar et le Président a défendu la politique de Pékin en Afrique dans le journal Financial Times. Les conditions de ce prêt comme a l’habitude de Pékin sont ambigües.
La présence chinoise au Sénégal est visible dans les domaines sportifs (Stade Amitié ou LSS), sante (médecins chinois a Zig), agricoles (cultures de sésame) etc. La communauté chinoise occupe le Boulevard Centenaire et le Boulevard de Gaulles ou elle exerce le commerce de gros et en détail. Les chinois ont ressui en quelques années à concurrencer les libanais et maintenant les commerçants sénégalais de Sandaga et de Tilene.
La cohabitation est surtout de tensions l’Unacois avait organise une manifestation de protestations en 2004 contre les chinois. L’Ascosen a réplique en démontrant que les commerçants chinois apportent beaucoup aux consommateurs sénégalais. Il est vrai que le bas prix des produits chinois est positif pour la majorité des sénégalais. Les chinois emploient de jeunes sénégalais qui a leur tour arrivent à gérer leur famille. Les guinéens, gambiens, mauritaniens et Maliens préfèrent le trajet de Dakar plutôt que Guangzhou.
Malgré cela, le Sénégal a perdu l’industrie textile (la Sotiba) a cause de l’importation de tissus en provenance de China. Les commerçants sénégalais habitues a des allers-retours entre Dakar et Guangzhou sont obliges d’abandonner car les chinois peuvent importer les biens et marchandises a couts faibles. La présence des chinois a entraine la perte d’emplois dans les domaines textile, construction et dans le commerce de détails.
Kwame Nkrumah “Revolutions are brought about by men, by men who think as men of action and act as men of thought”
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