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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
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[ Contribution ] LA GENERATION FINANCE : une escroquerie politique.

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[ Contribution ] LA GENERATION FINANCE : une escroquerie politique.

Enfin, devrait-on dire, les masques sont tombés. Le monsieur « no voice » s’est exprimé. Du moins, il a  parcimonieusement  parloté. Disons pour être plus précis qu’il a parcouru le billet à lui façonné, pour l’occasion,  par ses conseillers en communication. Et que dire de ce «  miracle » communicationnel. Du haut des estrades du CICES, notre prince héritier Karim Meissa Wade, jusque là aphone, a martelé, urbi et orbi, comme un messie son message au peuple de sa majesté son père, l’inépuisable pape du sopi. Que de vœux pieux, un cortège de balivernes, et rien de plus en guise de viatique politique. Tenez vous bien, notre «  Altesse », en lieu et place d’un projet de société bien établi, d’un programme élaboré, nous demande de réfléchir, à sa place, afin d’approvisionner sa boite à idée tristement vide. C’est bien là, une belle façon de justifier son mutisme chronique et coupable qui n’a d’égale que sa cupidité révélée. Il est vrai que le fils du premier d’entre nous, a sorti de sa besace magique, un remède miraculeux, à savoir l’érection de structures de microcrédit, pompeusement appelées «  génération finance ». Mais qui oserait lui ôter le droit de  parler de  monnaie, lui, « l’expert financier » tout droit sorti de la prestigieuse Sorbonne, même si les mauvaises langues objectent et  parlent plutôt de Jussieu. Bref, la confusion entretenue n’a par ailleurs, aucune importance, compte tenue de l’importance de la question qui nous préoccupe.  Dès lors, a-t-on besoin de rappeler à notre génie financier que de nos jours, le microcrédit n’est en rien une innovation, non plus un sacerdoce. Le français Jeacques  Attali, ancien conseiller du président Mitterrand a fini de la matérialiser après l’avoir expérimenté à travers le monde, notamment en Asie et dans plusieurs pays en voie de développement. Mieux, plus près de nous, doit-on oublier que le roi du mbalax, monsieur Youssou Ndour qui n’est pas pour autant connu pour ses distinctions universitaires, a déjà mis sur pied, et avec succès, son concept dénommé «  BIRIMA », dans le but de faciliter l’accès des personnes les moins aisées aux crédits bancaires. D’autres sénégalais en ont fait de même, et ce, bien souvent, sans avoir jamais mis les pieds dans la cour de récréation d’une école élémentaire. Point besoin d’érudition donc pour mettre en place un système de micro-finance. Ce ne sont pas nos sœurs, mères, tantes, et cousines qui étaient parquées dans les sièges du SICES qui nous démentiront. Celles là même qui constituaient l’auditoire du prince, sont pour l’essentiel, déjà affiliées à des associations dénommées «  TONTINES » chez nous. C’est dire que la manipulation est grotesque, puisque en la matière, elles sont sans aucun doute, plus expertes que leur parolier du jour. Le fait est que, les femmes de notre pays ont fait preuve en la matière, de bravoure et d’imagination. C’est justement ce dont manque cruellement à notre prince national. Le peuple sénégalais a attendu en vain. Le constat est là, implacable. La structure
 improprement appelée « Génération du Concret » a pondu d’une souris. Si non, comment comprendre la stérilité du speech de leur «  leader », qui après huit années de règne de son père, peine encore, au grand jour, à façonner une seule idée novatrice. Pas une seule. Pour mieux dissimuler ses carences linguistiques, ses problèmes de communication, il se contente de dire qu’il écoute, constate, et enfin, qu’il décidera plus tard. Il faut concéder que la parade ne manque pas d’habilité, mais l’alibi est trop léger, voire tendancieux .La contradiction est semble t-il frappante, pour ne pas dire retentissante. Mais notre prince n’en a cure, l’essentiel étant de faire rêver son public trié et folklorisé à souhait, afin de mieux faire passer la pilule. Et que les médias d’état immortalisent l’instant, non sans prendre soin d’exfiltrer tous éléments nocifs susceptible d’entacher  la popularité du prince. Parlant de la contradiction proprement dite, une question s’impose, néanmoins. 
 Pourquoi monsieur Wade junior, n’a t-il pas consacré les 10 milliards de nos francs au service de la micro-finance en lieu et place de la construction de ce tunnel inopportun érigé sur la corniche ouest ? Quid des 1 milliard 400 millions de francs CFA ensevelis pour dresser tels des sentinelles, des dattiers ou cocotiers mort nés, dont la seule destination était d’orner une voie empruntée par moins de 1 % de la population sénégalaise. Combien d’emplois, combien de projets d’auto entrepreneurs  ne verront jamais le jour. Pourtant, des milliers de jeunes, de femmes, pouvaient naturellement bénéficier de cette manne financière et faire prospérer une activité lucrative. Je n’ose pas évaluer le coût exorbitant de la location du bateau de luxe le MSC Musica , des voyages en jet privé, des billets d’avion pour le pèlerinage à la Mecque, ou encore les enveloppes remplies de billets de banques destinées à la corruption des élites, de dirigeants de clubs de navétanes, de certains marabouts véreux, de communicateurs traditionnels et autres acolytes porteurs de voix.

En définitive, l’opération de charme de notre prince n’est ni plus, ni moins, qu’une opération de ruse qui frise la félonie, quand on pense à la détresse du peuple martyrisé. Pour autant, de nos jours, personne n’est dupe, malgré tout, le chef de cette «  génération financée » a fait le choix de louvoyer, pour se fourvoyer  finalement tout seul, ou strictement accompagné de sa meute d’opportunistes, de courtisans cupides pourvoyeurs de dithyrambes. Cette « génération financée »  excelle à dessein dans la gabegie (l’affrètement de quatre aéronefs pour aller soutenir un ami au Fouta en est une parfaite illustration ), à l’offre de prébendes, de postes de responsabilité, de privilèges pour mieux faire miroiter ses louangeurs patentés, avides de monnaies scripturales et parfois fiduciaires. Pourquoi pas. Comme il se dit vulgairement, l’argent n’a pas d’odeur, et puis, « time is  money », n’est-ce pas chers sbires du prince? Dès lors, la ruse, les stratagèmes et subterfuges sont érigés en valeur, au grand dam des populations sinistrées, avec comme corolaire l’enrichissement des manitous du marketing politique, et pourquoi pas  du professeur en linguistique congédié pour insuffisance de résultat (dixit Souleymane Jules Diop). Toutefois, il y ‘a  lieu d’espérer, et heureusement, vue la mobilisation qu’à fait montre, la jeunesse de notre pays à travers les accueils plus que colorés au rouge vif, réservés au roi et à sa cour, de quoi rendre nostalgique la jeunesse malsaine, jadis convoitée, exploitée, crainte  par endroit, aujourd’hui, trahie. En définitive, et qu’on ne s’y trompe guerre, puisqu’il est établi « qu’un bien mal acquis ne profite jamais » et que personne ne peut violer  durablement et impunément  les lois naturelles.  Cet adage, la « génération financée », devrait  se l’approprier, en faire sien, ou du moins le méditer. A défaut, elle sera contrainte de se voir rappeler, un jour proche, devant le tribunal du peuple  ce que les latins martelaient avec raison, à savoir que «  NEMO DAT QUOD NON HABET »!
Autrement dit, personne ne peut transférer la propriété d’une chose qui ne lui appartient pas. Enfin, l’horloge tourne, et demain, il fera jour. Alors chers compatriotes à vos cartes. Vos cartons rouges sans doute, vos foulards rouges certainement,  mais aussi et surtout, à vos cartes d’électeurs pour administrer à ceux qui nous dirigent par infraction, une belle leçon de démocratie et au-delà leur pourvoir le seul cadeau d’anniversaire qu’ils méritent : alterner l’alternance, de même que tous les alternoceurs fossoyeurs de notre république. Votez donc ce dimanche, mais surtout prenez soin de défendre vigoureusement votre vote, dignement, mais sereinement et de la plus belle manière puisque  la monarchie anarchique frappe à nos portes. Que le bon Dieu nous en préserve. A bon entendeur salut.

FI  ASKANWI  MOKO MOME, SENEGAL THIA KANAME ( dixit)
Par :  AL ASSANE  ( Génération 88 ) auditeur de l'emission " Diaspora



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