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[ Contribution ] Le rôle de la finance dans le développement

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[ Contribution ] Le rôle de la finance dans le développement

Le point de convergence de l’actualité mondiale ces derniers mois est la finance. La crise, révélatrice du dysfonctionnement des marchés, du laisser faire et aller, de la déréglementation, emmène à se poser des questions légitimes sur la finance. Malgré tout cela, la finance n’en reste pas pour autant élément incontournable du développement et constitue une base centrale des systèmes économiques, les énormes fonds mis à sa « dispositions » dans les plans de relance l’attestant, la chute du secteur financier équivaudrait à la chute de économie toute entière, elle a un effet domino énorme sur le reste de l’économie.
 
Dans les pays développés où la majorité des achats se font  à crédit, la finance est vectrice de consommation. De ce fait, son rôle dans la résorption du chômage  est indiscutable. En effet en finançant le crédit, la consommation croît, entrainant une demande importante avec comme conséquence un tournage à plein régime des industries. Corollaire, une croissance économique, une chute du chômage car une demande plus forte entraine un problème de satisfaction de tous les consommateurs, une production croissante,  il s’en suit une embauche et donc une situation de plein emploi.
 
De même, le monde, aujourd’hui connaît une course vers l’innovation, la productivité. Ceci a un coût, la recherche-développement étant chère. Tous les pays, toutes les entreprises n’ont pas une capacité d’autofinancement. Ce faisant, ils se tournent vers le marché financier sous forme d’obligations, bons du trésor, emprunts bancaires….. La technologie croissant, le pays, l’entreprise gagnent, produisent mieux et beaucoup à moindre coût. Sur le marché de la concurrence ou du commerce international, ils gagnent. La dette financière selon son utilisation est un avantage ou un inconvénient. Si elle est investie, alors l’entité ne sen portera que mieux. Si elle est dépensée dans le prestige, es éléphants blancs comme lors de l’indépendance des pays africains, c’est un facteur de reculade, la dette  plus des intérêts exorbitants nous attendent. Deux exemples banaux et simples : en Amérique du Nord, les études universitaires sont financées par des prêts. Est-ce une dette? Non, c’est un investissement car les études terminées, l’entrée dans le marché du travail, le prêt sera relativement facile à rembourser. Cela contraste avec les dettes avec les dettes contractées par les dictatures militaires latino américaines où l’argent a été, sans apport notable pour le pays. A l`heure de payer, des problèmes de liquidité, d`où la quasi-faillite de ces pays à la fin des 90, début 2000. Nous sommes passés d’un exemple microéconomique à un autre macroéconomique.
 
La croissance fulgurante de la Corée du Sud l`a été en partie grâce aux banques. Retour dans les années 60. Le gouvernement prit contrôle des banques, organisa le prêt aux secteurs prioritaires tels définis dans les plans quinquennaux. Utilisés avec diligence, les fonds permirent une croissante à deux chiffres. S`en suivit une venue des capitaux des corollaires comme une éducation généralisée, une main d`œuvre mieux formée, les ingrédients réunis d un passage du sous-développement au développement et chose affective, constatable de nos jours.
 
Il ne s’agit pas de dire ou de démontrer que la finance est un ange, non loin de là, les différentes crises qui découlent de ces excès nous empêcheraient : crise des années 30, crise de 1987, des années 90, bulle internet au début 2000 et maintenant crise des subprimes. Mais une utilisation judicieuse de ses bons côtés inconscients pourrait apporter des bénéfices Dans le contexte actuel sénégalais, les banques se vantent d’avoir un matelas de liquidités? Mais à quoi cela sert-il si non injecté dans l’économie. Des idées brillantes et économiquement viables sont condamnées à mourir dans les tiroirs faute de financement.
 
Le boom informatique l’a été en partie grâce aux banques d’affaires de Wall Street. Ce sont elles qui soutenaient les startups les plus brillantes de la Sillicon Valley. Aujourd’hui, celles-ci sont viables, sont devenues des géants jouent leur plein rôle dans l’économie américaine. Il n’est pas dit de négliger les défauts de crédit mais garder de l’argent dans les coffres bancaires n’est-il pas équivalent à la thésaurisation? Il est navrant de voir les banques sénégalaises adopter les pratiques bancaires médiévales, prêter aux riches seulement ou prêts scandaleusement usuraires. Il en est de notre décollage l’attitude des banques.
 

Moussa SYLLA - Étudiant finance, Québec, Canada



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