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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
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[ Contribution ] Mieux vaut prévenir que guérir

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[ Contribution ] Mieux vaut prévenir que guérir

L’insécurité dans laquelle notre pays est plongé, et l’absence totale de l’autorité étatique aujourd’hui.

Notre pays est en train de plonger dans une insécurité globale, sans que nous en prenions conscience tout à fait. L'insécurité globale, dans laquelle s’engouffre notre pays traduit l'absence notoire d'autorités étatiques conscientes de leurs responsabilités et de la gravité de la situation.

Sans crier gare, avec le régime de l’Alternance, dans lequel, on peut noter sans conteste une dégradation inquiétante de l’autorité dans le plein sens du terme ou mieux, une absence quasi-totale, nous nous acheminons lentement, mais sûrement vers une insécurité totale dans l’ensemble du territoire national. Ce qui n’augure naturellement pas, les prémices d’une paix sociale tant souhaitée par notre peuple, pour s’atteler à ses tâches de développement économiques et sociales urgentes, venues à maturité.

Ainsi, en dehors des conditions de vie intenables qui nous sont imposées, par Me Wade et son régime, il s’y ajoute que, notre sécurité est en ce moment mise à rude épreuve, par le développement de plusieurs foyers d’insécurité à travers le pays. Et malheureusement, l’Etat sénégalais sous Me Wade semble incapable d’endiguer ou d’apporter la moindre solution contre ces foyers en leurs, opposant des forces publiques de sécurité à la dimension du danger qu’ils font planer sur tout le peuple et ses paisibles populations.

L’absence d’autorité ou le laxisme de l’Etat, en matière de sécurité publique fait naître dans l’esprit de certains citoyens ou groupes de citoyens mal intentionnés, des entreprises de malfaisance au détriment des paisibles populations sans aucune protection de l’Etat.

Quand récemment, des citoyens libres préoccupés par cette violence gratuite qui engendre l’insécurité en général avaient pris le courage, de dénoncer ces prémices, qui germaient un peu partout à travers le pays, ils ont été l’objet d’injures et de menaces de la part des adeptes de telles pratiques. Pendant ce temps, l’Etat fermait les yeux sur tout cela ou semblait ne rien voir ou entendre. Alors, est-ce parce que nos autorités ne se sentent pas concernées, étant donné que leur sécurité est de toutes les façons assurées par nos forces publiques, qu’elles se complaisent, à laisser les populations sénégalaises toutes régions confondues, dans cette insécurité totale ambiante.

La tolérance des milices armées ou non armées, face à l’absence de mesures énergiques et stratégiques de grande envergure, pour lutter efficacement contre le grand banditisme de toute nature est une lacune extrêmement grave  pour un Etat de droit et de surcroît une république. Il est inconcevable voire inadmissible, pour un pays comme le Sénégal, dans lequel il existe toutes sortes de forces de sécurité publique pétries d’expérience et de savoir-faire, telles que : une police nationale plurifonctionnelle et pluridisciplinaire pour assurer la sécurité urbaine, une gendarmerie nationale pour combler l’absence de la police dans les autres parties du territoire et qui sert de trait d’union avec l’armée nationale régulière qui surveille nos frontières, que l’on ne puisse pas faire face et arriver à bout d’une insécurité intérieure. Pourtant, tous les pays du monde qui assurent correctement leur propre sécurité intérieure et extérieure ne disposent que des mêmes forces que les nôtres.

Alors s’agit-il d’efficacité, de compétence, d’autorité dans le commandement ou les ordres à donner ? Ou bien, ne sommes-nous plus dans une République, avec des lois et règlements applicables contre tous ceux enfreignent l’ordre établi ? La force ne reste-t-elle plus à la loi ? Les Sénégalais sont bien en droit de se le demander aujourd’hui sous le magistère de Me Wade tellement, nous sommes dans un Sénégal où les hors-la-loi règnent en maîtres absolus. Et ce ne sont pas les pharmaciens qui me démentiront ou les victimes de vol ou d’agression.

Les bandes d’agresseurs, les bandes armées, les vols à main armée, les gourous avec leur milice qui violent impunément la loi au vu et au su de toutes les autorités, les viols des enfants et femmes qui sont devenus monnaie courante et tout à fait banalisés, au vu des légères peines qui sont infligées aux auteurs de tels actes barbares. Tous ces phénomènes ont d’ailleurs, pris des proportions inquiétantes depuis l’avènement de l’Alternance. Le paradoxe, c’est vraiment cette absence de mesures énergiques et radicales, que devraient prendre les forces de sécurité chacune en ce qui la concerne et dans son domaine précis, afin de contrer efficacement ce fléau qui est en train de gangrener tout le pays et finira par nous placer tous dans une insécurité totale. L’impuissance des autorités étatiques de notre pays est telle que, nous sommes en droit de soupçonner légitimement, si ce n’est pas plutôt une démission ou un laisser-aller des autorités, au regard de toutes les forces publiques dont l’Etat dispose pour y faire face.

L’ampleur de l’insécurité aujourd’hui englobe tous les milieux sociaux non inféodés au pouvoir, comme si, seuls ceux qui sont au pouvoir ou leurs proches ont droit à la sécurité et à la protection de l’Etat. Aujourd’hui, nous pouvons tous attester et constater la présence de l’insécurité, au niveau de tous les segments de notre société comme par exemple:

  • Une insécurité infantile qui se manifeste par le viol ou le traitement dégradant des enfants issus de familles démunies, des talibés dans certains daras victimes de leurs propres maîtres coraniques ou de dépravés  qui vivent parmi nous, mais qui, à la moindre défaillance de notre vigilance sur nos enfants sont capables d’abuser de leur intimité ;
  • Une insécurité juvénile marquée par l’absence quasi totale de perspectives pour leur avenir. Une jeunesse victime de promesses démagogiques du pouvoir de l’Alternance, précisément de Me Wade qui a brisé tous ses rêves et espoirs. Une jeunesse, qui voit l’avenir de ses études bouché à l’horizon par un système éducatif sclérosé, qui nécessite d’être  réformé et qui doit tenir compte des réalités de l’échec évident, que les résultats scolaires catastrophiques attestent incontestablement chaque année. Le refus du gouvernement de prendre en compte les exigences de performance et de qualité des programmes, dans le domaine de l’éducation à l’aube de ce XXIe siècle relègue notre système d’enseignement et la qualité de ses diplômes au rang des pays qui forment leur jeunesse au rabais. Ce qui est un recul inacceptable au vu du passé de qualité de notre système éducatif, en matière d’enseignement et de formation des ressources humaines. Une jeunesse qui ne voit nulle part, dans ce régime de l’alternance, aucune lueur d’espoir, d’un emploi même temporaire ou hypothétique. Cette situation l’installe objectivement dans une position de fragilité telle, qu’elle est tentée par le diable des aventures périlleuses allant, de l’émigration clandestine, à la formation de bandes d’agresseurs, à la prostitution et j’en passe. Une jeunesse qui vit dans de telles conditions ne peut être porteuse d’espoir d’une nation, mais à sa décharge, par la faute d’un Etat irresponsable qui place sa jeunesse dans une  telle insécurité paralysante qui ne lui offre que les voies de déperdition.
  • Une insécurité sociale aussi que ressent péniblement le monde du travail en activité qui est hanté par les risques de perte d’emploi ou de se réveiller un beau jour sans salaire et pour une durée indéterminée, ceci presque dans tous les secteurs d’activité confondus. Un fait remarquable voire insolite de cette insécurité est la violation flagrante dans le cas d’espèce, de la législation du travail en « vigueur » au Sénégal. En principe, les travailleurs licenciés d’une société doivent percevoir tous leurs droits avant de quitter les lieux. Aujourd’hui, pour percevoir leur salaire en retard, ils peuvent attendre des mois ou des années durant, pire, pour rentrer dans leurs droits de licenciement, ils sont obligés de recourir parfois  à la grève de la faim sans assurance d’ailleurs. Ainsi, l’assurance de percevoir son salaire à la fin du mois ou ses indemnités de licenciement est devenue hypothétique pour tout travailleur dans le Sénégal sous l’Alternance, en dehors de ceux qui sont les privilégiés de Me Wade. Il en va de même pour le monde rural, qui se trouve parfois entre le marteau de l’Etat et l’enclume des acheteurs, de leurs produits. L’apparition de bons impayés pourrait être déclarée dorénavant, « une marque déposée » du régime de l’Alternance. En effet, depuis l’avènement de Me Wade, les paysans n’ont presque pas connu une campagne agricole régulière qui s’est déroulée dans des conditions de transparence sans litige. A chaque campagne, sa caractéristique, soit les produits des récoltes des paysans sont  consignés contre des bons, soit ils ne trouvent pas d’acquéreurs, sans parler du prix faible et peu rémunérateur que l’Etat impose d’autorité à leurs produits, sans qu’ils aient la possibilité de recours pour contester ou refuser ces mesures. Ainsi, avec le traitement qui est réservé à notre agriculture en général par le régime libéral, il n’est pas permis d’espérer dans un proche avenir, d’obtenir l’assurance d’une autosuffisance alimentaire pour les populations sénégalaises.

Cette catégorie de notre population, représentative de la force de travail active, que sont tous les travailleurs pris globalement est créatrice de richesse et de plus-value dans l’économie nationale. A ce titre, elle devrait autant que n’importe qui, bénéficier d’une sécurité sociale adéquate qui le maintiendrait dans de parfaites conditions de santé et de travail, qui lui permettrait aussi de garder sa forme physique afin de pouvoir se renouveler à chaque fois que de besoin. La sécurité sociale allant des soins médicaux aux pensions de retraite, des travailleurs nécessite un audit sérieux pour déterminer le volume du gouffre et les préjudices que les ministres chargés de ces département ont causés à tous ces travailleurs qui sont insécurisés, parce que ne sachant plus, à quoi, leurs lendemains seront faits et qui va assurer leurs vieux jours demain? Les personnes du 3e âge ne se trouvent pas elles aussi épargnées par cette insécurité. En effet, l’argent qui leur sert de pension de retraite et les biens immobiliers, sous la garde de l’Ipres sont convoités par un Etat boulimique d’argent, qui est insatiable et toujours à la recherche de fonds même illicites. Déjà, l’Etat s’est approprié l’hôtel indépendance qui semble-t-il fait partie du patrimoine de l’Ipres.

Ainsi, à la place d’un Etat impartial, véritable protecteur, régulateur de la vie sociale de tous ses citoyens, respectueux des lois et règlements dont il est le gardien, nous avons en lieu et place un Etat hors-la-loi qui plonge dans l’insécurité la force de travail principale que constitue les travailleurs de tout genre et hypothèque de fait la reproduction dans les conditions adéquates, ceux qui sont chargés d’assurer le développement économique, social et culturel de notre pays. La sécurité sociale du travailleur est une assurance pour le maintien de sa bonne santé et lui permet de disposer de toutes ses capacités pour donner le meilleur rendement de lui-même. Mais hélas ! Avec ce libéralisme aveugle et sauvage à la tête du pays, avec ses méthodes archaïques et de régression sociale, nous ne devons point compter sur eux mais, plutôt sur nous-mêmes. Il est évident que le monde du travail, dans sa globalité est aujourd’hui fort inquiet pour sa sécurité et c’est à juste raison.

  • L’insécurité économique, un Etat qui est incapable d’assurer l’autosuffisance alimentaire de sa population a déjà un pied dans l’insécurité. Notre pays sous Me Wade passe à côté de toutes les théories et règles économiques les plus élémentaires, en matière de gestion des biens publics car, entre le trésor public et son porte-monnaie, il semble y avoir un vase communicant pour ne pas dire un boulevard direct. Sa méthode empirique de l’informel le justifie à plusieurs égards, ce qui traduit ses multiples échecs économiques depuis l’avènement de l’Alternance, un 1er Avril 2000.

L’exclusion de l’expertise nationale à quelques exceptions près, par Me Wade, de tous les marchés de grande envergure, au profit de celle étrangère est d’abord un acte antipatriotique, qui fragilise l’entreprise sénégalaise et soumet ses investissements dans une insécurité financière qui risque de lui coûter cher auprès de ses banques et par ricochet, menace les emplois existants déjà peu nombreux.

Le pilotage à vue de notre économie nationale, la discrimination en faveur des sociétés étrangères, la corruption dans l’attribution des marchés juteux et l’absence de respect des règles édictées en la matière, le non paiement intégral de la dette intérieure qui pénalise surtout l’entreprise sénégalaise et malgré sa faible part dans la dette globale créent des incidences néfastes et préjudiciables aux entreprises sénégalaises. Cette préférence dans le choix, de l’entreprise étrangère au détriment de celle nationale cache  bien des dessous et traduit une théorie économique de courte vue qui ne mène qu’aux échecs économiques, comme c’est présentement le cas. Visiblement, aucun des objectifs que Me Wade s’est fixés sur le plan du développement économique, social et culturel n’a été atteint. Les reports successifs d’échéance ou d’abandons de programmes ou projets tout bonnement sont des signes d’échecs évidents et dont le dernier en date est le FESMAN III. Le cas du FESMAN III aujourd’hui et de l’Anoci hier n’est rien d’autre que l’illustration parfaite de choix erronés d’une politique fondée sur la folie des grandeurs et exécutée à l’aveuglette et dans le tâtonnement. Ainsi, le bilan d’une telle politique ne pourrait être fait que d’échecs lamentables.

Me Wade, trop imbu de sa « science économique » qui laisse à désirer par ses choix désastreux et catastrophiques détermine seul avec ses « experts » les programmes et projets économiques dont la plupart échouent lamentablement, comme par exemple le NEPAD et la GOANA, pour ne citer que ceux-là. On a coutume de dire : « qui pense seul, agit seul, se trompe seul » C’est bien le cas de Me Wade. Mais l’ironie du sort, c’est que son échec personnel ne se limite pas à lui seul, il engendre des conséquences graves qui plombent l’avenir du pays et mettent dans l’insécurité tout un système économique national. Nulle part on ne sent ou remarque, la présence d’un Etat organisé, méthodique et bien structuré économiquement, qui s’appuie sur des principes et règles de gestion économique moderne, d’une économie nationale à l’ère des NTIC. Les dépassements budgétaires révélés démontrent à suffisance, les lacunes énormes d’une gestion basée sur l’informel et l’incompétence de Me Wade à mettre en synergie l’expertise  et les ressources nationales au service de notre développement. Le rapport de la cour des comptes en est une illustration parfaite et, la confirmation que notre économie nationale est en grave danger, et se trouverait entre des mains inexpertes de personnes peu dignes de confiance. Et ceci nous plonge et notre pays avec, dans une insécurité économique durable, si rien n’est fait dans les meilleurs délais pour freiner cette hémorragie économique et financière. Malgré le patriotisme économique manifesté par certains concitoyens entrepreneurs, pour apporter leur concours à la construction nationale et au développement de notre pays, l’Etat sénégalais ne démord pas de les écarter totalement, comme le cas de Bara Tall.

Avec un ministre de l’économie, des infrastructures et de l’aménagement du territoire, qui a pour juste limite territoriale, le département de Dakar et encore, nous sommes mal partis, pour améliorer le réseau routier national. Les populations de la région Nord et d’ailleurs attendront longtemps encore.

  • L’insécurité sanitaire est une autre caractéristique de la gestion des libéraux. Les infrastructures sanitaires publiques se distinguent par leur vétusté, leur manque de matériel technique adéquat en rapport avec l’avancée de la technologie, leur insuffisance en dotation de médicaments à prix abordables, ainsi qu’un personnel pléthorique et peu motivé, tout ceci constitue des facteurs endogènes et exogènes néfastes qui mettent en danger la santé publique des populations démunies. Un autre facteur d’exclusion non moins important est le coût élevé des soins médicaux doublé de piètre qualité. La répartition des structures sanitaires au plan national est faite de manière irrationnelle, parce que faite selon l’influence que les populations, les autorités politiques, religieuses ou coutumières de la zone ont sur le pouvoir. D’ailleurs dans certains endroits du pays, ce ne sont que les édifices que l’Etat construit, dans biens des cas, ce sont les émigrés qui complètent le reste, s’ils ne font pas l’intégralité. Dans le même temps, nos autorités, leurs familles et leurs amis, pour le moindre bobo vont se soigner à l’étranger dans les hôpitaux hyper équipés, à nos frais. Comme qui dirait : « golo bey baboune ndoundé »
  • L’insécurité foncière existe aussi bel et bien dans la mesure où les autorités, le chef de l’Etat en tête a mis la main sur toutes les terres du pays, mêmes celles qui sont habitées ou occupées depuis des lustres, sans passer par aucune procédure légale. Dans le Sénégal d’aujourd’hui, l’Etat exproprie et s’approprie tout terrain qui intéresse Me Wade ou convoité par l’un de ses proches ou amis étrangers. A telle enseigne que le titre de propriété foncière ne sécurise plus un bien foncier. Ainsi, à ce jour les citoyens qui ont été dépossédés de terrain ne se comptent plus, sans parler des terres du domaine national ou privé qui ont été accaparées illégalement et à des fins personnelles par les tenants du pouvoir et leurs amis d’ici et d’ailleurs, à la tête desquels se trouve Me Wade, qui s’est approprié nébuleusement, le site où trône le fameux monument d’une soi-disant « Renaissance Africaine ». L’accaparement des terres de Mbane participe à ce « pathio » de nos terres par les libéraux, pendant qu’ils sont encore au pouvoir.
  • L’insécurité routière est matérialisée par les statistiques des accidents de la route sur le plan national. Le lot de victimes exprime éloquemment, le haut niveau d’insécurité auquel nous sommes tous usagers de la route, confrontés. Evoquer ici les raisons, qui sont multiples et de plusieurs ordres semblent être une gageure, malgré tout, on peut en citer quelques facteurs. Il y a tout d’abord l’état d’un réseau routier national défectueux qui a atteint par endroits un niveau de dégradation avancée, pour lequel, il n’est prévu nulle part au niveau de l’Etat, un service technique de surveillance et d’entretien permanent des routes. Il y a également, la vétusté du parc automobile affecté au transport en commun avec une absence totale ou une complicité avérée du service dans le contrôle de la visite technique des véhicules. Un autre facteur et non des moindres, l’irresponsabilité des conducteurs dont certains ne disposent même pas de permis de conduire. Il y a aussi le laxisme des services habilités de l’Etat, qui laissent faire et n’appliquent pas les sanctions prévues par la règlementation. Et enfin, les interventions intempestives des autorités en faveur des fils à papa ou de leurs proches, tous des délinquants de la route auteurs d’accidents graves, qui encourage ces derniers à récidiver et à rester impunis.

Dans une république qui se respecte, digne de ce nom donc, un Etat de droit, où les forces publiques de sécurité sont au service des citoyens, celles-ci sont 24H/24 sur la brèche pour traquer les malfaiteurs et protéger les paisibles populations. Chez-nous au Sénégal, à partir de 19H, les populations sans défense sont à la merci pour ne pas dire livrées aux malfaiteurs et autres agresseurs de tout bord. Notre police, qui envahit les rues, les marchés, les gares routières etc… pendant le jour, se taire la nuit dans les commissariats ou brigades, dans leur maison ou en faction aux domiciles des tenants du pouvoir. Mais une telle disposition ou stratégie pour veiller sur la sécurité publique des populations est vraiment spécieuse et, on pourrait bien se demander, de quelle académie de police sécuritaire est sorti son inventeur, pour concevoir une telle stratégie si négative et dénuée de bon sens? En fait, c’est comme si la nuit, les malfaiteurs étaient incapables de commettre la moindre forfaiture. Pourtant, c’est évident et connus de tous, que les crimes, les agressions et les vols sont perpétrés généralement la nuit. Surtout quand les bandits savent, qu’ils ne risquent pas de rencontrer sur leur chemin, une patrouille de police, une brigade antigang ou de GMI, ils prennent tranquillement tout leur temps pour commettre leurs forfaitures.

Il faut le dire tout net, dans notre pays, l’Etat n’assume pas du tout sa charge régalienne concernant la sécurité publique des populations sénégalaises. Ce qui justifie la présence de nombreuses sociétés de gardiennage et police privée dans le pays au service des nantis.

Mais l’argent que paye le contribuable pour sa sécurité sert en définitive à quoi  et qui? Je suis  tenté de dire que les forces publiques ne sont actionnées en fait par le pouvoir, que contre les citoyens, quand ils manifestent leur mécontentement contre la vie chère, contre les délestages, pour réclamer leur dû etc….Quel dommage ! Mais ne devrait-on pas aujourd’hui se poser la question, où se trouve ou qu’est-ce qui justifie le caractère national de nos forces de sécurité publique et au service de qui sont-elles véritablement? Citoyens Sénégalais sommes-nous réellement en sécurité ou dans l’insécurité, la question vous est posée ? 

Mieux vaut prévenir que guérir. 
 

Mandiaye Gaye

Gaye_mandiaye@hotmail.com



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