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Réflexions sur quelques aspects du libéralisme démocratique et social sous l’Alternance : « Ce sont des réponses concrètes apportées à toutes les manifestations de la demande sociale »

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Réflexions sur quelques aspects du libéralisme démocratique et social sous l’Alternance : « Ce sont des réponses concrètes apportées à toutes les manifestations de la demande sociale »

 

La mondialisation a fondamentalement bouleversé l’évolution de l’humanité, telle que nous l’avons, jusque-là, connue, depuis, notamment, la fin de la 2ème guerre mondiale.

Un monde nouveau est en gestation, dans un environnement marqué par des mutations de toute nature, qui affectent les divers compartiments de la société.

L’Afrique n’échappe pas à cette règle.

Au milieu d’une remise en cause profonde des valeurs, des idéologies, des certitudes et des attentes, elle cherche difficilement sa voie, au moment où, le contexte de compétition implacable qui se met en place, jour après jour, n’autorise aucune erreur dans les choix politiques, économiques, sociaux et culturels devant gouverner le présent et le futur des nations.

Chaque pays, chaque Gouvernement doit prendre en main son destin, appréhender la mesure des défis en cause, apprécier, avec exactitude, les aspirations de ses populations et imaginer un modèle politique, économique, social et culturel capable d’apporter les réponses, les plus appropriées, aux questions que se posent les populations, qu’il s’est engagé à servir.

Sous ce rapport, l’histoire du monde renferme d’édifiantes leçons.

La chute du mur de Berlin, en entraînant la dislocation de l’empire soviétique et en mettant à nu l’univers dramatique dans lequel, des millions d’hommes et de femmes ont été enfermés, de force, depuis 1917, invite, indubitablement, à la réflexion.

Elle a projeté au-devant de la scène internationale, une multitude d’Etats successeurs, dont la trajectoire, aussi bien individuelle que collective, doit être nécessairement questionnée.

Comment ce que nous avons découvert a-t-il pu se dérouler pendant des décennies ?

Il est, en effet, aujourd’hui, nettement établi que, dans le processus d’édification d’une société juste, équilibrée, prospère et pourvoyeuse de bien-être matériel et moral, une société d’épanouissement et de liberté, pour tout dire, de bonne gouvernance et de démocratie véritable, le monde Communiste, qu’il soit en Occident, en Asie et en Amérique Latine, a, partout connu, certes, des succès indéniables dans certains secteurs, mais aussi, des échecs cumulatifs et des contre-performances multidimensionnelles, qui l’ont disqualifié durablement.

Or, le phénomène de décomposition et de recomposition politique, engendré par la fin du rêve qui l’avait habité, a eu des prolongements qui se sont faits sentir à l’échelle planétaire depuis, notamment, que la combinaison de l’informatique, du multimédia et de l’audiovisuel, en transportant en temps réel toute information, d’un bout à l’autre de la planète, a aboli les distances et modélisé, de plus en plus, les idées, les concepts, les valeurs, les symboles, les références, les espoirs et les attentes, par un double processus de standardisation et d’uniformisation.

Au moment où nombre d’Etats cherchent la voie du salut et explorent des itinéraires nouveaux, il n’est pas inutile de rappeler à la conscience universelle, l’humanisme élevé, dont le projet libéral peut être intrinsèquement porteur, un projet dont la force d’attraction et la capacité de transformation qualitative seront nettement plus opératoires, s’il prend en charge les exigences d’une démocratie véritable, incluant, dans sa problématique, les besoins fondamentaux des populations.

Le projet libéral, conçu dans cette optique, présente d’autant plus d’intérêt, que la conjoncture mondiale est lourde d’échecs, de rêves brisés et de déceptions douloureuses.

Les relations Nord-Sud, loin de s’améliorer, ne cessent de se dégrader.

Le multilatéralisme traverse une crise profonde depuis, notamment, les événements du 11 Septembre, la guerre en Afghanistan et en Irak et l’enlisement inquiétant de la crise israélo-arabe.

La persistance de la pauvreté, celle des asymétries et inégalités, qui dominent dans les relations internationales, engendrent des frustrations et induisent des comportements pouvant déboucher, à n’importe quel moment, sur des tensions aux conséquences imprévisibles.

L’incompréhension, l’égoïsme et la peur de l’autre, le mépris culturel, l’indifférence, la résurgence du nationalisme sectaire et dogmatique, l’expression des fondamentalismes et les violences qu’ils génèrent, la montée en puissance d’un terrorisme aveugle, s’inscrivent dans une scénographie du repli sur soi et de la peur de l’autre, d’exclusivisme, d’enfermement et de violence gratuite, lourds de conséquences pour la sécurité de la planète, la compréhension mutuelle entre les cultures et les religions, la paix et une coopération confiante et sereine profitant à tous.

Compréhension mutuelle

Dans un tel contexte, notre planète donne l’impression d’avoir perdu quelques-uns des repères, les plus importants, sur lesquels avait reposé, jusque-là, sa stabilité.

Notre continent, l’Afrique, bien qu’ayant enregistré des avancées importantes, depuis son accession à la souveraineté internationale, ne parvient toujours pas à obtenir la place qu’il mérite, face d’une part, aux dynamiques régionales, dont l’Asie, l’Europe et les Amériques sont le théâtre, d’autre part, aux effets négatifs d’un commerce international injuste et d’une dette qui annihilent tous ses efforts de développement, enfin, aux conséquences discutables d’une aide dérisoire et conditionnée, qu’il est urgent de repenser dans sa finalité, son contenu et son mode opératoire.

Sous un tel éclairage, c’est un truisme de dire que notre monde a plus que jamais besoin d’humanisme, de paix, de croissance économique, pour tous et de progrès social partagé, à partir de choix économiques, politiques et éthiques, fondés sur le respect de la personne humaine, la démocratie la plus large, la justice sociale, la volonté de changement, le goût de la liberté, le sens de la responsabilité, le respect de la propriété, la libre entreprise ; une société qui reconnaît le mérite de chacun, consacrant le talent et le savoir, aux lieu et place de privilèges tirés de la naissance ou du rang social ; une société fortement attachée à la diversité culturelle, religieuse, ethnique et sociale ; une société éloignant de ses préoccupations, aussi bien l’étatisme que l’anarchisme ; une société capable de créer des richesses pour le bonheur de tous, de sorte que chaque individu puisse y vivre dans l’aisance, dans une économie de marché reposant sur une loi de l’offre et de la demande, qui concilie, au lieu de les opposer, l’intérêt particulier et l’intérêt général, grâce à des procédures d’arbitrage et de régulation, prenant en compte, les préoccupations de toutes les composantes de la nation.

Telles sont quelques-unes des valeurs cardinales, qui inspirent et fondent, dans son principe, le projet libéral démocratique et social dans notre pays.

Pourtant, si le libéralisme est, depuis la fin du Communisme, le système économique, politique et philosophique dominant, la pensée unique qui en a été l’un des corollaires, est présentée comme étant l’expression d’une vision, à bien des égards, contestable, fondée sur l’idée selon laquelle, face aux lois du marché, à l’internationalisation des échanges, à la disparition des barrières et à la montée en puissance de l’Asie, les nations qui veulent survivre n’ont d’autre alternative qu’en faisant leurs, les principes suivants :

1. la mondialisation conçue sous la forme d’un monde libre-échangiste, plus ouvert, est seule capable d’améliorer le bien-être des populations, grâce à l’adhésion de tous à un marché mondial libre d’agir.

2. Si l’Etat peut être emmené à intervenir dans des secteurs comme la défense ou la justice, domaines, par excellence, de ses pouvoirs dits régaliens, en revanche, il n’a aucune vocation pour produire. Il faut, par conséquent, qu’il accepte « de faire faire », en privatisant, massivement, l’écrasante majorité de tous les secteurs de l’économie.

3. l’économique doit primer sur le politique. La place de ce dernier doit, pour tout pays qui veut réussir, être progressivement rognée au profit de la société civile, cette nébuleuse aux contours assez mal définis.

4. l’Asie est, semble-t-il, le modèle et la référence de l’avenir. A preuve, certains pays comme Singapour, n’ont-ils pas, déjà, acquis un revenu par tête d’habitant supérieur à celui de la France ? Il s’y ajoute que selon l’avis des conjoncturistes les plus sérieux, dès 2010, la configuration du G 8 pourrait se retrouver fondamentalement modifiée, avec l’entrée en scène de pays nouveaux qui ont noms, Chine, Taiwan, Inde, Indonésie, sans compter la montée en puissance éventuelle du Japon, de l’Allemagne et de la Russie.

5. la liberté des échanges étant nécessaire à la prospérité mondiale, il faut laisser le marché libre d’agir, sans aucune entrave, y compris dans un domaine comme celui de la parité des changes.

6. la croissance d’une économie pouvant être entravée par des taux d’intérêt élevés, l’Etat doit s’employer à réduire le coût du loyer de l’argent, pour l’oxygéner.

7. L’Etat doit, de même, lutter, systématiquement, contre l’inflation, parce qu’elle entrave le développement des entreprises, empêche une visibilité claire du marché, bloque l’esprit d’entreprise et la volonté d’investissement et appauvrit le salarié par la hausse des prix.

8. les gouvernements doivent lutter contre les déficits publics et ce, à tous les niveaux.

9. parce que trop d’impôts tue l’impôt, celui-ci ne doit pas dépasser un certain seuil au delà duquel, la pression fiscale détruit, immanquablement la croissance.

Cette politique de baisse des impôts doit, également, s’accompagner de la réduction des dépenses publiques et du dépérissement de l’Etat de plus en plus délesté de ses fonctions essentielles.

10. enfin, une économie saine ne peut s’accommoder d’un encadrement de l’emploi ; celui-ci est une entorse à l’embauche et à la création d’emplois. Dès lors, il faut supprimer tous les obstacles, éliminer le SMIG, lever les exigences qui pèsent sur le coût du travail, sur la durée d’utilisation de la main-d’œuvre, sur la limitation du temps de travail et sur la réglementation de celui-ci, en encourageant une flexibilité tous azimuts.

Dans un tel univers, le mouvement syndical ne pouvant être considéré que, comme potentiellement dangereux, doit, comme tel, être combattu, affaibli, à tout le moins, marginalisé. L’objectif étant de renforcer un capitalisme sauvage pour lequel, tout mouvement social représentatif est une menace qu’il faut, par conséquent, éradiquer.

Définition insuffisante

Cette vision-là, bien que renfermant certaines idées indiscutablement pertinentes, n’est pas, il faut le dire, sans détours, la nôtre. Elle est l’expression d’un libéralisme dogmatique, d’un intégrisme idéologique qui a plus fait peur à ceux qui étaient tentés de l’adopter, qu’il n’a attiré de nouveaux partisans, enthousiastes et optimistes, au mouvement libéral.

Voilà pourquoi, il est nécessaire de faire certains rappels, de proposer une autre vision et d’imaginer un autre projet.

Un problème étant toujours résolu à moitié, s’il est, dès l’entame, correctement défini, il est bon d’indiquer que, pendant longtemps, on a, souvent, présenté le libéralisme comme étant, exclusivement, une doctrine économique, « celle qui donne le marché pour seul fondement, avec pour alliées naturelles, l’initiative privée et la libre concurrence ».

Cette définition ayant, ensuite, été jugée insuffisante, on l’a complétée, en y ajoutant que « le libéralisme est, aussi, une philosophie politique ».

A la vérité le libéralisme est mal aisé à cerner, parce qu’il s’agit d’un courant de pensée, dont l’accomplissement, dans le champ du réel, n’a pas toujours obéi à un schéma historique pré-établi.

Il n’a pas, non plus, été improvisé, au hasard de n’importe quelle conjoncture, sous la forme d’un énoncé de principes qui se sont superposés par sédimentations successives, dans une séquence temporelle ordonnée, aux fins, après coup, de rendre intelligible, cette forme d’organisation des sociétés humaines.

C’est partant d’un tel constat, qu’on a pu écrire : « ni guide exclusif pour l’action, ni idéologie légitimatrice d’un ordre existant, le libéralisme exprime seulement une interprétation de l’univers social, interprétation qui s’élabore et se modifie progressivement, sous la double épreuve des faits et des idées ».

Il découle de ce qui précède que, doctrine polysémique, revêtant des significations diverses, selon le pays, le champ social, la qualité des hommes, l’impact des événements sur le vécu des peuples, mais aussi, la force des idées, celle des ambitions et des visions des détenteurs du pouvoir, le libéralisme n’est pas un. Il n’est pas univoque. Il n’existe pas un libéralisme, mais bien des libéralismes.

Si, pour les uns, ce concept est une doctrine économique, avant d’être une doctrine politique, pour d’autres, loin de se réduire à ces deux catégories, il est, en plus, une éthique de gestion et de vie, fondée sur les valeurs de liberté, de démocratie, d’initiative privée, de libre entreprise, de concurrence, de bonheur pour tous, d’harmonie à établir entre l’intérêt privé et l’intérêt général, dans le cadre d’un marché, où la liberté économique est encadrée par des procédures d’arbitrage, qui permettent le bonheur de tous.

Tel fut, en substance, l’avis de SISMONDI, par exemple, pour qui : « la société ne peut durer, que si toutes les classes sociales sont dans l’aisance ».

Cela signifie que le libéralisme, bien compris, n’a aucune vocation à promouvoir la pauvreté, l’injustice ou l’exclusion, encore moins à s’en accommoder.

Son ambition est de développer les richesses, en épanouissant le génie créateur de chaque individu, la capacité d’initiative, l’esprit de méthode et d’organisation de chaque acteur économique, politique et social, la productivité du travail, le dynamisme de l’entreprise, celui florissant des marchés, pour que l’abondance, œuvre de tous, profite à chacun.

Contrairement à l’étatisme qui renferme l’économie dans le corset des règles institutionnelles, qui ligotent les initiatives individuelles, en les enserrant dans une bureaucratie paperassière et tatillonne, ce libéralisme démocratique et social est un pari sur l’homme, sur sa capacité d’être l’artisan de son propre bonheur, en développant toutes les virtualités accumulées en lui et en le plaçant au début et à la fin de son projet de société.

Le libéralisme démocratique et social n’est, donc, pas une utopie, loin s’en faut. Contrairement au Marxisme, il n’a pas pour ambition de gommer toutes les inégalités sociales existant dans la société.

Pari audacieux

Au demeurant, ce pari audacieux, ce rêve irréaliste, aucun régime sur terre ne l’a, à ce jour, concrétisé, alors que nombre de démocraties, dites populaires, ont régné, pourtant, en maîtresses absolues sur l’économie, sur la politique, sur les consciences, sur le mode de production, sur l’appareil de production et la société globale depuis la fin des années 40, pour la plupart.

Le libéralisme démocratique et social n’accepte pas, pour autant, la fatalité d’une société inégalitaire, dans laquelle, une petite catégorie de nantis possède tout, dispose de tout, peut tout et s’emploie à maintenir sa suprématie éternelle sur les autres couches sociales.

Parce que l’homme a droit au bonheur, condition et exigence fondamentale de sa dignité, de sa liberté, de l’exercice de ses droits sacrés, de l’épanouissement de toutes ses facultés, il mérite de bénéficier des fruits de la croissance, dont il est l’artisan principal.

Le libéralisme démocratique et social ne s’accommodant pas de la pauvreté, encore moins du misérabilisme, apparaît, dès lors, pour nous africains, comme l’un des systèmes les plus adaptés pour développer, grâce à l’intervention de l’Etat, l’harmonie devant exister entre les intérêts de la minorité et les besoins de la majorité.

Ainsi entendu, le libéralisme démocratique et social est une école, qui refuse de pactiser avec les extrêmes, quels qu’ils soient, au nom d’une politique du juste milieu. Il est une doctrine d’équilibre, parce que du Centre.

Il n’exclut aucune classe sociale. Il n’en privilégie aucune. A chaque catégorie, il donne ses chances, en encourageant les initiatives, dans une synergie des efforts et des réalisations, dont la nation sortira plus forte, plus unie, plus prospère, parce que prenant en charge tous les intérêts que l’on considérait, au départ, comme divergents.

Le but de ce libéralisme-là, n’est donc, pas de viser à instaurer, selon la belle formule de SISMONDI : « l’égalité dans les conditions, mais bien, le bonheur dans toutes les conditions ».

Projet pragmatique, réaliste, à hauteur d’homme, qui éloigne, aussi bien du populisme trompeur que de la démagogie facile, dont on peut, concrètement, toucher du doigt, les bienfaits innombrables, sa traduction en actes, a été illustrée, par une infinité d’exemples, dont la planète regorge.

En effet, la carte de la prospérité économique dans le monde se superpose, presque parfaitement, à celle du libéralisme, que ce soit en Europe, en Asie, en Afrique, ou en Amérique.

C’est dans les sociétés libérales que l’on trouve les formes de démocratie les plus avancées, des démocraties fondées sur la séparation des pouvoirs, des démocraties capables de prendre en charge la problématique des droits humains, convaincues du principe selon lequel, la souveraineté nationale appartient au peuple et à lui seul et qu’aucun segment de celui-ci ne peut se l’attribuer ; des démocraties s’interdisant tout privilège de naissance, de personne, de parti, ou de famille. Un régime, en bref, qui ne sépare pas les libertés individuelles des libertés collectives, les libertés formelles des libertés réelles, les droits politiques des droits économiques, sociaux et culturels.

C’est, également, dans les sociétés libérales, que fleurissent et qu’ont fleuri, les systèmes les plus capables de traduire en actes, le respect des droits humains, tels que définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 Décembre 1948, la Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’égard des Femmes du 18 Décembre 1979, la Convention relative aux Droits de l’Enfant du 20 Novembre 1989, ainsi que d’autres instruments juridiques internationaux cde grande importance.

En Afrique, on en trouve une certaine forme d’expression bien avant l’arrivée des Blancs dans les royaumes du Soudan Nigérien, ainsi que dans ceux de l’Afrique Centrale, Australe et Méridionale, bien qu’il n’ait pas toujours été, explicitement, théorisé.

La Charte du Mandé, qui date du 13ème siècle, est, assurément, l’expression d’un libéralisme authentique.

Le libéralisme véritable repose, fondamentalement, sur la bonne gouvernance, l’Etat de droit, l’indépendance de la justice, l’égalité de tous les citoyens dans l’accès aux pouvoirs et au service public, à tous les échelons de la société, le refus des discriminations, de l’injustice, le droit de manifestation, le droit d’expression, le droit d’association, la liberté de conscience

Voilà pourquoi, le libéralisme démocratique et social dans notre pays a toujours lutté contre les régimes du « parti-Etat-Nation, du parti-Etat, du parti-Administration, du parti-Unique ».

Le combat qu’il a mené contre l’apartheid a été déterminant. L’un des premiers, il a théorisé et mis en pratique la notion de transition démocratique, en Afrique, pour apporter au continent, une démocratie véritable, fondée sur l’Alternance dans l’exercice du pouvoir, dans la paix, au terme d’élections libres, justes, démocratiques, transparentes, sans règlement de comptes, ni vengeance.

Cela dit, le libéralisme démocratique et social peut et doit aller plus loin dans notre hémisphère. Comment ? En s’appuyant, contrairement à ce qu’on a pu voir ailleurs, sur l’idée fondamentale selon laquelle, notre continent, pour relever le défi du développement endogène, doit se persuader qu’il doit privilégier, beaucoup plus, la place et la fonction dévolues au travail utile, que celles affectées au capital.

Qu’on nous comprenne bien !

Il ne s’agit pas de nier l’importance que ce dernier paramètre occupe dans la production des richesses. Il a toujours été essentiel, pour ne pas dire déterminant.

Notre continent, de l’avis de tous les Experts, a un urgent besoin de capitaux, pour développer la production et booster la croissance. Mais, leur mobilisation étant soumise à des conditions difficiles à remplir, l’Afrique doit comprendre, pour de bon, qu’elle doit, avant tout, investir ses forces et ses chances dans le travail, pour surmonter les handicaps, dont elle souffre et qui ont noms : infrastructures, équipements, appareils de production modernes, modes efficaces de productivité, etc...

Sous ce rapport, le libéralisme démocratique et social ne devrait pas hésiter, chez nous, à aller jusqu’à sublimer le travail, en l’élevant au rang d’un culte, comme l’ont, par exemple, enseigné l’Imam Ghazali, l’Ecole de Ndiarndé et la doctrine mouride.

« Par le culte du travail, l’Afrique, réservoir d’importantes ressources humaines, main-d’œuvre et ressources intellectuelles, doit pouvoir se construire, en toute liberté et indépendance, sans aliénation », a dit, à juste raison, le Président Abdoulaye Wade.

Projet de société avancé

Opter pour une telle démarche, introduit, automatiquement, dans la doctrine de la production, une dimension particulièrement importante.

Celle-ci développe, en effet, concomitamment, la théorie de la répartition, selon une approche privilégiant le travail dans la distribution du produit social, en lieu et place du seul capital.

Le libéralisme à la sénégalaise peut, donc, en opérant de la sorte, poser les éléments d’un projet de société avancée, celui-là même, qui, par delà les schémas classiques, élargit l’horizon, en conciliant, également, panafricanisme et libéralisme, « comme deux termes d’une même doctrine et non pas deux doctrines alternatives qui s’excluent l’une l’autre ».

Ainsi, alors que le Marxisme et la Social Démocratie ont, de la fin des années 50 à nos jours, occupé le devant de la scène, dans la plupart des nouveaux pays indépendants d’Afrique, avec les échecs et les déconvenues que l’on sait, le libéralisme démocratique et social apparaît comme une doctrine alternative moins tributaire de facteurs exogènes et d’emprunts étrangers à la culture de notre continent, capable de prendre en charge, les valeurs de solidarité, le sens de l’humain, l’esprit de partage et cette valeur sublimable de la philosophie Wolof, qui enseigne que « nit, nittay garabam » (l’homme est un remède pour son prochain).

On peut, donc, noter que, né en Europe, en 1750, disent les uns, en 1776, disent les autres, pour certains, en 1789, dans la droite ligne de la Révolution Française, mais présente en Afrique bien avant la conquête coloniale, le libéralisme ne s’est jamais défini comme le résultat d’une élaboration historique, conçue, formalisée et mise en pratique, selon un schéma pré-établi, taillé, uniquement, sur le patron du seul monde occidental.

Il tire de cette originalité, une plasticité et une certaine capacité d’adaptation, dans tous les contextes, en général, dans celui africain, en particulier et, ce, sans soubresauts inutiles.

Evidemment, le libéralisme en Afrique, tout comme partout ailleurs, ne peut ignorer les divers éléments constitutifs d’un ordre social avancé, telles que l’économie et la monnaie, par exemple.

En cela, il s’apparente au libéralisme universel.

Mais, en reconnaissant la « spécificité de chaque région, de chaque continent ou pays, il trouve, en Afrique, un terrain favorable à sa mise en œuvre », a pu écrire l’un des pères les plus prestigieux du libéralisme sur notre continent.

Ce débat mérite d’être d’autant moins éludé que, selon que l’on parle de libéralisme économique ou de libéralisme politique, les spécialistes européens se perdent, souvent, en conjectures à un point tel, que leurs opinions provoquent, quelquefois, une certaine confusion.

Entre les idées de SPINOSA, de John LOCKE, de DESCARTES, de MILTON, de MONTESQUIEU, de QUESNAY et des PHYSIOCRATES, d’Adam SMITH, de Stuart MILL, de MALTHUS, de RICARDO, de KEYNES ou de SISMONDI, il n’existe pas que des nuances, mais des désaccords, des ruptures, dans les visions et dans la pratique, même si tous affirment, plus ou moins, que le libéralisme n’est pas une jungle où la force prime le droit, où le capitaliste règne en maître absolu.

Il n’est pas, non plus, synonyme de faillite de l’économie ; ce n’est pas le chômage, ce n’est pas l’échec économique, encore moins la dictature politique et le dirigisme en tout. Ce n’est pas, non plus, la privatisation à outrance, y compris des secteurs économiques qui marchent bien et constituent les bases de l’indépendance nationale et de la souveraineté populaire.

Il s’accommode, parfaitement, d’une certaine forme d’intervention de l’Etat, dans des domaines, telle que la construction de routes, de ponts, d’infrastructures, d’écoles, d’hôpitaux, de dispensaires, comme l’histoire économique en porte largement témoignage.

Le libéralisme démocratique et social, bien pensé, est, donc, d’abord et avant tout, une option d’efficacité, de rationalité, d’harmonie, de prospérité et de succès.

Il est le moteur de la croissance et la locomotive du bien-être au service de tous.

Sous cet éclairage, le libéralisme démocratique et social, entendu au sens de doctrine, à la fois, économique, politique, sociale et culturelle, repose sur trois piliers que sont : les lois du marché, d’une part, d’autre part, la place faite à l’initiative privée dans l’organisation de la société, enfin, la pratique d’une saine compétition entre acteurs, fondée sur le principe de la concurrence, sous le regard régulateur d’un Etat chargé de concilier les intérêts en conflit.

Il ne faut pas se lasser de rappeler qu’il a été, dès le départ, une réaction contre une tendance largement répandue selon laquelle, l’Etat avait le devoir de régenter l’économie, en s’immiscent dans tous les divers niveaux de la chaîne de production, de distribution, de commercialisation et des échanges, sous la forme de mesures touchant les activités des sociétés, celles de l’industrie, des services et des personnels, en infléchissant les lois de l’offre et de la demande, en agissant sur les données de la conjoncture, comme, par exemple, sur les prix, créant, ainsi, un environnement coercitif, au nom d’un interventionnisme lourd et étouffant.

C’est conscient de toutes les dérives qui précèdent, que le libéralisme économique a jugé utile de délimiter le champ précis au sein duquel, doit se mouvoir la société politique.

Il en a proposé les limites, défini le modèle d’intervention, réparti les rôles, précisé les vocations et institué un mode de gestion équilibré, facteur d’épanouissement, de progrès économique et social et de prospérité.

Ainsi, au lieu de tout régenter, de tout contrôler, de tout réglementer, le rôle de l’Etat devrait se limiter à favoriser, à impulser, à équilibrer et à encourager tout ce qui va dans le sens de la responsabilisation du marché, seul capable de gérer l’adéquation nécessaire entre l’offre et la demande.

En portant son credo sur l’initiative privée, le libéralisme démocratique et social prouve, simplement, sa foi en l’homme, capable, par son génie propre, d’assurer la défense de ses intérêts, tout autant que ceux de la collectivité.

Sous cet éclairage, le libéralisme démocratique et social est une philosophie de l’optimisme. Il est un pari audacieux sur l’être humain, dont il a fait sa finalité, en tant qu’agent principal du développement.

Il le sait bon, perfectible et capable de sagesse, de mesure et d’équilibre.

Il connaît ce qui est convenable pour lui et pour la société. Il sait distinguer. Il sait apprécier. Il sait concilier. Il sait arbitrer. Il est la locomotive de la prospérité et de la croissance, le régulateur et l’organisateur de l’harmonie sociale.

C’est cette vision-là que le Communisme et le Socialisme n’ont, jamais, réussi à développer, de manière satisfaisante. Ils ont, au contraire, à quelques exceptions près, bâti des sociétés d’enfermement, de frustrations, de lutte des classes, au nom d’un interventionnisme paternaliste, doublé d’un égalitarisme illusoire.

Ethique sociale et impératif moral

Notons, en outre, pour être complet, que la libre concurrence représente, dans le projet libéral, démocratique et social, une condition substantielle, en ce sens qu’elle est à même, lorsqu’elle s’exerce dans le cadre du marché, de délimiter les règles d’un jeu, dont l’objectif terminal est de profiter à tous.

La libre concurrence ne signifie pas, automatiquement, « laisser-faire, laisser-passer », comme une caricature exagérément forcée l’a, hélas, souvent laissé croire.

Le libéralisme ne doit pas être interprété (il ne faut jamais cesser de le rappeler) comme étant l’expression d’un capitalisme aveugle, sauvage, profitant, exclusivement, aux seuls nantis, alors qu’il maintiendrait les forces du travail et de la production dans la pauvreté, la misère et l’exploitation perpétuelle.

Procéder de la sorte consisterait à oublier que le libéralisme dans notre pays n’est pas, comme déjà indiqué, seulement, une doctrine économique. Il est, aussi, et tout à la fois, une éthique sociale, un impératif moral, fondé (je le répète encore) sur un humanisme profond et sincère, celui-là même qui intègre, dans une synthèse harmonieuse, la liberté économique et l’exigence de progrès social.

Il faut ajouter que le libéralisme peut, également, prendre la forme d’une doctrine politique et d’une doctrine culturelle, que l’on désigne, souvent, sous le vocable de démocratie libérale.

Celle-ci se définit, d’abord, par la liberté reconnue à chaque citoyen ; liberté de produire, certes, liberté de consommer, mais également, liberté de choisir son destin, de déterminer la forme de l’Etat, de donner un contenu à l’équilibre des pouvoirs, en leur déléguant des attributions suffisamment claires, pour qu’ils s’exercent, selon un principe de séparation, base de la vraie démocratie.

La démocratie libérale, c’est, aussi, la liberté de choisir ses dirigeants, sans interférence d’aucune sorte, dans le cadre d’élections libres, justes, démocratiques et transparentes.

La démocratie libérale, c’est, encore, la liberté de soutenir et de révoquer tout Magistrat investi d’un mandat.

C’est la liberté de circuler, d’aller et de venir, de jouir de ses biens, de s’exprimer en toute sécurité.

C’est le pluralisme politique, avec la reconnaissance de droits substantiels à l’opposition, garantis par un statut particulier, consacré dans la charte fondamentale.

C’est le pluralisme des médiats ; c’est la liberté de la presse dans la responsabilité.

La démocratie libérale, c’est, aussi, la liberté d’association, d’expression, de conscience.

La démocratie libérale, c’est encore, la protection des minorités, celle des femmes, des pauvres, des indigents, des personnes âgées, des handicapés, des déshérités.

Le libéralisme démocratique et social, c’est, dans notre pays, depuis le 19 Mars 2000 : des réponses concrètes apportées à toutes les manifestations de la demande sociale ; l’école pour tous (de la Case des Tout Petits aux cinq Universités) ; la bourse ou l’aide scolaire et universitaire pour tous ; 41% du budget alloués à l’éducation ; 10 à 15% à la Santé ; la lutte contre le chômage et le sous-emploi ; les semences, les engrais, les produits phytosanitaires et la terre pour le monde rural, y compris la femme ; la modernisation des campagnes et celle de l’agriculture par la mise en place de matériel agricole dont les paysans étaient sevrés depuis 1984 ; la défense du paysannat ; le lancement du Plan REVA ; des prix aux producteurs supérieurs à ceux du marché mondial ; des subventions pour alléger le prix du gaz et du pétrole, victimes d’un renchérissement démesuré ; la protection, la gestion et l’exploitation rationnelles des ressources halieutiques, par l’instauration d’un repos biologique et la sécurisation des pêcheurs par la mise à leur disposition de gilets de sauvetage subventionnés à hauteur de 200% et d’appareils de navigation et de sécurité ; la protection du cheptel national et le développement des filières viande, lait, cuirs et peaux ; l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires ; un pacte sur le dialogue social et un partenariat mutuellement avantageux avec les employeurs et les syndicats ; l’élévation continue du pouvoir d’achat des travailleurs par l’augmentation conséquente des salaires ; l’âge de la retraite à 60 ans et la revalorisation des pensions de retraite ; le Plan SESAME ; la protection universelle pour tous (femmes, handicapés et catégories vulnérables) ; c’est une politique de logement et d’habitat social hardie et novatrice ; « une famille, un toit » et le Plan JAXAAY ; c’est la protection de l’entreprise par la diminution des impôts ; c’est une économie avec des taux de croissance à 6% ; c’est une inflation presque nulle ; c’est un développement fulgurant de la presse et une nouvelle citoyenneté élargie qui libère l’homme et porte la démocratie à des sommets d’excellence jamais connus ; l’avant-projet de loi portant sur la parité homme / femme en est un exemple concret.

Le libéralisme démocratique et social sous le régime de l’Alternance, c’est une politique de l’eau pour tous ; de l’assainissement pour tous ; c’est l’accès de tous au tout-à-l’égout, à l’électrification urbaine et rurale, à la téléphonie dans les campagnes ; c’est la généralisation des pistes de production et des bassins de rétention.

C’est une politique agricole révolutionnaire fondée sur la diversification des cultures (arachide, mil, maïs, sésame, tournesol, manioc, agrumes, fruits et légumes, etc.) ; c’est l’autosuffisance alimentaire ; c’est un crédit agricole accessible à tous.

C’est le développement des activités génératrices de revenus, grâce à une politique de micro-financements, d’assouplissement des conditions d’obtention de crédits, de promotion de PME-PMI créatrices et d’emplois ; c’est la création d’un fonds spécial pour la Jeunesse, auquel, chaque jeune, quel que soit son sexe, peut être éligible, sans autre contrepartie que la présentation d’un projet fiable et bien conçu.

C’est une politique sportive qui favorise l’éclosion des talents, prône le succès dans les compétitions internationales.

Le libéralisme démocratique et social, c’est, enfin, avec Maître WADE, une politique culturelle valorisant le passé et la dignité de l’homme noir, en mettant notre histoire culbutée par la colonisation, à l’endroit, avec des projets comme le Panthéon Africain, la Place du Souvenir, le Musée des Civilisations, le Monument de la Renaissance Africaine, la Journée du Tirailleur.

Le libéralisme, c’est, enfin, une diplomatie d’un type nouveau, fondé sur un panafricanisme sincère et militant, des actes énergiques en faveur de l’intégration régionale, grâce à la promotion de l’Union Africaine, pour que l’Afrique parle d’une seule voix, conjugue ses forces, contrôle ses richesses, se concerte sur tous les sujets d’intérêt commun.

C’est la fin des guerres tribales, religieuses et ethniques ; c’est l’élimination des frontières, pour une libre circulation des biens, des personnes et des idées ; c’est la promotion des échanges inter-africains ; c’est la monnaie unique ; c’est le Gouvernement Continental Africain ; c’est une Armée Africaine Intégrée ; c’est la fin des divisions fondées sur la langue ou la couleur de la peau.

C’est la mobilisation de toutes les forces de notre continent, en faveur de sa reconnaissance sur la scène internationale et celle de la place qu’il a le droit et le devoir d’y occuper, y compris au sein des organes dirigeants de l’ONU, comme le Conseil de Sécurité.

Jeter les bases d’un meilleur futur

Depuis la fin du 20ème siècle et le début du 21ème, une nouvelle génération de Chefs d’Etat a vu le jour. Démocrates authentiques, ils se sont levés pour prendre en main le destin de leur peuple.

En prenant une série d’initiatives, qui ont restauré la confiance et consolidé tous les acquis antérieurs, elle a suscité de nouvelles espérances, à travers des projets comme le NEPAD, la création de l’Union Africaine, une option forte en faveur de la place à accorder aux infrastructures, à l’Education, à la Santé, à la bonne gouvernance ; elle a, ce faisant, jeté les bases d’un futur meilleur.

Consciente du défi que représente la mondialisation, cette nouvelle génération a identifié la fracture numérique, la fracture agricole, la fracture technologique et a décidé d’y porter la hache.

Le même esprit d’initiative, de pensée et d’action l’a, également, conduite à repenser les paradigmes du développement, en dénonçant le couple Aide-Prêt et en posant les germes d’une nouvelle vision des relations Nord / Sud profondément novatrice.

Celle-ci, rompant avec le passé et ses schémas sclérosés et tirant les leçons des échecs qui ont marqué les 40 dernières années, se propose de combler les gaps identifiés et d’aider notre continent à parcourir, en quelques décennies, le chemin que d’autres nations ont mis des siècles à arpenter.

Cette génération a lancé des programmes pharaoniques, comme la ceinture verte de 5 kilomètres d’épaisseur, allant de Dakar à Djibouti, pour stopper l’avancée du désert et a décidé de s’attaquer au Sahara, dont le reverdissement peut sauver la planète terre. C’est pour cela, que l’auteur d’ « Un Destin Pour l’Afrique » a proposé que nos Gouvernements posent « un regard offensif sur le Sahara » et installent une Haute Autorité capable de transformer cette contrainte actuelle en ressource, comme c’était le cas, il y a 7 à 10 000 années.

Mais, il y a mieux.

Cette nouvelle vision a profondément conscience des défis auxquels, l’Afrique est confrontée, défis que Maître WADE a identifiés dans « Un Destin Pour L’Afrique » :

Or, qui disait encore que la conscience était un pouvoir ?

-  Défi écologique, incarné par la désertification, la sécheresse et la pauvreté des sols.

-  Défi démographique, prenant en charge, les problèmes de population, de famine, dans une optique novatrice, mais aussi, le sida, la tuberculose, le paludisme, les mouvements migratoires volontaires ou forcés.

-  Défi économique, prenant, dans sa problématique, l’importante question de la dette et ses effets néfastes sur le développement.

-  Défis sociopolitiques, au nombre desquels, figure la centralité de la paix, de la démocratie, de la bonne gouvernance et le rôle moteur qu’elles jouent dans le développement.

-  Défi culturel, consistant dans le dialogue islamo-chrétien, le dialogue des civilisations, la culture de la paix.

Cette nouvelle vision, qui s’appuie sur un partenariat fort avec la jeunesse, avec les femmes, avec les opérateurs économiques, avec les intellectuels, avec les paysans, pasteurs et pêcheurs, avec les artisans, avec les artistes, concerne, aussi bien, les partis politiques, que les forces sociales et citoyennes.

Elle est la voie de l’avenir, celle du salut, celle d’une Afrique émergente.

Cette démarche de rupture, je propose que nous lui donnions, au Sénégal et en Afrique, le nom de ‘ Conception Wadienne du Libéralisme démocratique et social’.

Je rappelle, à ce propos, qu’il y a 6 ans, dans le discours de clôture de la campagne électorale de la Coalition SOPI, aux élections législatives, que j’avais prononcé, le 31 Mars 2001, au Stade Demba DIOP, j’en avais esquissé la fonction unificatrice, synthétique, on pourrait, même, dire, symbiotique, en ces termes :

« En demandant la création de l’Ecole de Dakar en matière économique, en concevant le plan OMEGA d’abord et le NEPAD ensuite, en jetant les bases d’une Université du Futur Africain, en revisitant le champ sémantique et concret que recouvrent les concepts d’aide et d’endettement, en faisant de l’Union africaine et de la création d’un grand Institut d’Histoire africaine l’axe stratégique et la condition de la Renaissance Africaine, en privilégiant le développement physique, le capital humain, la technologie et l’investissement, la justice sociale et le bien-être pour tous, sous un angle qui le rattache au modèle de Robert Solow tout en dépassant sa thématique de base,le Président Abdoulaye WADE a jeté les bases d’une révolution libérale grâce à laquelle parler de libéralisme n’est plus un péché anti-social. Mieux, il a réconcilié Keynes et Marx, Julius Nieyrere et Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët-Boigny et Ahmed Sékou Touré ».

Ces propos, loin d’avoir subi l’usure du temps, conservent, encore, nous semble-t-il, toute leur pertinence et leur évidente actualité.

PAR LE Pr IBA DER THIAM COORDONNATEUR DE LA CAP 21



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