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Sept mois de gouvernance Sonko : un bilan économique et moral désastreux (Par Pape Konare)

Auteur: Pape Konaré

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Au lendemain du 24 Mars après plusieurs mois de clameurs de désespoirs, sanglots endeuillés, silences coupables ou accusateurs nés de la contestation du bilan moral du régime en place, les souffles retenus et les yeux brillants d’espoir de millions de sénégalais attendant anxieusement les résultats de l’élection Présidentielle à nulle autre pareille en cours, se sont transmués en une explosion de joie massive et contagieuse à l’annonce de la victoire sans appel du candidat de PastefBassirou DIOMAYE FAYE.Le Président DIOMAYE, en considération de ses prérogatives constitutionnelles nomma comme Premier ministre Ousmane SONKO, chef du gouvernement chargé de mettre en œuvre les aspirations profondes de la population, en observation des lois et règlements, et en fidélité aux principes cardinaux régissant la vie et la cohésion nationale.7 mois après cette montagne d’espoir a accouché d’une souris de réalisations. Le réveil est brutal pour une partie des Sénégalais qui veillent au grain, alors qu’une autre partie, celle des pastéfiens inconditionnels, fait la politique de l’autruche en niant l’évidence : le gouvernement de Sonko est en faillite économique, le régime de Pastéf est en absolue défaillance axiologique.Les éléments de preuve de ce double et retentissant échec existent à foison : les coupures d’électricité et d’eau de plus en plus fréquentes qui génèrent de ce fait des coûts additionnels à leur accès, les licenciements intempestifs de jeunes ouvriers, de travailleurs de l’informel, ou d’occupants d’emplois rémunérés en deçà de la moyenne nationale tels que les employés du BTP, du FERA ou du Port. L’exemple le plus illustratif de l’échec du gouvernement SONKO en matière d’emploi des jeunes et de protection des revenus les plus faibles est la chute de 44% entre mars 2024 et juin 2024 du chiffre d’affaires du secteur de la construction de bâtiments qui se retrouve presque à l’agonie, mettant en situation de vulnérabilité extrême les épouses et les enfants des ménages dont le chef travaille dans le secteur.Cette situation économique éminemment catastrophique, est masquée par le gouvernement SONKO à grand renfort de communication sur le projet chimérique 2050 pâle copie du PSE 2035, et par une campagne électorale folklorique à souhait visant délibérément à occulter son défaut abyssal de performance.Le plus grave, c’est que les données macro-économiques qui vont déterminer en grande partie la capacité du gouvernementà rétablir le pouvoir d’achat des sénégalais, sont dans une situation encore plus désastreuse. Le niveau de la dette extérieure a augmenté de 1000 milliard dont près de 90% en devises dollar et euro du fait principalement de l’endettement irresponsable du gouvernement Sonko sur ce dernier trimestre, aux pires conditions financières. La signature du Sénégal estégalement en situation de dégringolade, alors que les perspectives économiques à moyen terme ne poussent ni à la confiance des ménages ni à celle des investisseurs. Cerises pourries sur le gâteau déjà peu appétissant, le silence radio absolu sur les ressources générées par le début de l’exploitation gazière et pétrolière, l’omerta sur les supposés scandales de l’ASER et du ministère de l’Hydraulique.Cette chape de plomb dont Sonko a publiquement revêtu ces deux affaires, en absolvant totalement son comparse DG de l’ASER alors qu’il n’est même pas encore accusé, et en maintenant en poste le Ministre de l’Hydraulique, est l’illustration parfaite de la trahison morale et axiologique dont le chef du PASTEF est politiquement le premier responsable.Au demeurant, il nous souvient toujours que le régime de l’APR ne fût pas sanctionné pour son bilan en infrastructures tant il a changé le visage de tout le Sénégal ; il ne le fût non plus pour son bilan social, l’incapacité de PASTEF à augmenter les subventions sociales étant la preuve à contrario de l’importance des réalisations faites par le régime antérieur en la matière.La sanction négative de l’APR, tout comme celle du PDS par les Sénégalais, fût d’abord d’ordre axiologique et moral. Elle s’explique par le rejet de la dévolution successorale, du troisième mandat, de la caporalisation des institutions, de la négation des droits et libertés par des emprisonnements ciblés.Aujourd’hui, en écho à l’histoire récente, PASTEF est déjà en préparation d’une dévolution successorale via fratrie politique, avec un objectif explicite de conservation du pouvoir pourquinze années de plus que le maximum de deux mandatsautorisés. La caporalisation des institutions est déjà en cours avec un tout puissant SONKO qui dicte sa loi aux plus hautes institutions, avec des emprisonnements politiques qui sont légion ; pendant ce temps, les Sénégalais en situation d’appauvrissement tendanciel et structurel font semblant de ne rien voir.C’est pourquoi il urge d’examiner avec sérieux les programmes de législature de candidats aux élections législatives qui seuls peuvent mettre en œuvre les mesures institutionnelles nécessaires comme alternative au gouffre insondable dans lequel le gouvernement PASTEF est en train d’enfoncer le Sénégal.
Auteur: Pape Konaré

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