Grandes figures du panafricanisme : Martin Luther King, un rêve devenu réalité

Inscrire Martin Luther King sur le livre d’or des grandes figures ayant écrit les lettres de noblesse du panafricanisme, ne relève pas d’une incongruité. Le combat du célèbre pasteur a été une étape décisive de la guerre pour la reconnaissance de la dignité nègre. L’avènement de Barack Obama à la tête de l’Etat le plus puissant au monde, donne corps au rêve du King, que les ressorts de la foi ont soutenu sur les marches vers un statut de liberté pour les noirs d’Amérique.

Son nom restera à jamais gravé sur les collines de Georgie. Sa vie, sa foi et tous ses actes, ont tendu vers la réalisation de ce but : restaurer le Noir dans sa dignité. Né le 15 janvier 1929 à Atlanta, Marthin Luther King a, à marche pacifique forcée, porté les droits civiques des Noirs des Etats-Unis à hauteur de la pointe de la Statue de la Liberté. La non violence n’est pas chez lui une clause de style, c’est une exigence morale contractée avec Dieu dans la plus profonde communion. Il a dirigé des actions d’envergure comme le boycott des bus de Montgomery, pour la défense du droit de vote et le travail des minorités, qu’il a mis hors d’atteinte des majorités. Le baptiste afro-américain a laissé à la postérité un rêve (le célèbre discours : « I Have a dream »), prononcé le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington. Le magnétisme du charismatique leader a emporté dans son transport le soutien du non moins héroïque John Fitzgerald Kennedy (premier catholique à diriger l’Amérique), également opposé à la ségrégation raciale. Sous la présidence de Lyndon B. Johnson, les droits pour lesquels il se battait sont reconnus par le Civil Rights Act et le Volting Rights Act. En 1964, il devient, à force de dextérité et de tempérance, le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix. Ne s’arrêtant pas au milieu du gué, il transpose son énergie sur le terrain de la campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté. Une balle de James Earl Ray l’atteint au sommet de la gloire, par un assassinat crapuleux aux relents de mystérieux complot. C’est à titre posthume que le président Jimmy Carter lui a décerné, en 1977, la Médaille présidentielle de la liberté. Un an plus tard, en 1978, le prix des Droits de l’Homme des Nations unies lui revient. Depuis 1986, la Martin Luther King Day est un jour férié aux Etats-Unis. En 2004, il remporte la Médaille du Congrès et est considéré comme l’un des plus brillants orateurs d’Amérique. 

Il faut savoir lire entre les courbes de la Providence pour comprendre que l’avènement de Barack Obama à la tête du pays de l’Oncle Sam est « un destin pour l’Amérique », devant couronner le combat de Marthin Luther King.