Pour Faada Freddy, le talent est une prédisposition, mais seul le travail acharné permet de l’entretenir et de le sublimer. Dans un entretien accordé à L’Observateur, l’artiste, membre du mythique Daara J Family et soliste hors norme, revient sur les exigences de sa discipline et l’impact de ses rencontres avec des légendes comme Youssou Ndour, Richard Bona, Lenny Kravitz ou Johnny Hallyday.
L'interlocuteur du journal l'avoue, il a longtemps manqué de discipline vocale. Cependant, les tournées internationales et les collaborations avec ces géants de la scène mondiale l’ont contraint à hausser son niveau. « Tu ne peux pas te permettre de faire n’importe quoi », dit-il. « Et surtout, tu ne peux pas tricher. »
Pour préserver sa voix et maintenir son endurance scénique, Faada Freddy suit une hygiène de vie millimétrée : alimentation stricte, repos vocal régulier, et gestion du stress. Surtout, il pratique avec assiduité les arts martiaux, en particulier le Shotokan Karaté et le Kung Fu Wushu.
« J’en suis arrivé à un niveau où je peux faire mes katas où je veux », confie-t-il. Ces disciplines l’aident à travailler son souffle, à renforcer sa posture et à maintenir un équilibre intérieur essentiel à la scène. Une scène qui, pour lui, est le vrai terrain d’épreuve. « Représenter le Sénégal dans d’autres pays, ce n’est pas du gâteau. »
L'authenticité avant tout
Dans une industrie de plus en plus envahie par les correcteurs vocaux, Faada Freddy défend une approche authentique et sans artifice. Il met en garde contre la dépendance technologique :
« Si tu te limites aux auto-tunes et autres machines qu’on utilise pour tricher, là tu es fini. Quand tu sors du studio, tu deviens une momie. »
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