« Le taux de réussite à l’Ucad devrait passer de 21% à environ 60% à l’horizon 2017 »

Le projet de budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est arrêté, pour la gestion 2016, à la somme de 149 240 715 300 FCfa contre 130 197 482 440 FCfa, soit une hausse de 19 043 232 860 FCfa. Il a été voté à l’unanimité hier, à l’Assemblée nationale.

La nouvelle carte universitaire, la cherté des droits d’inscription, l’état d’avancement des engagements conclus entre le gouvernement et les syndicats, le démarrage de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), la revue à la hausse des bourses et aides étrangères, le sort des étudiants orientés dans les établissements privés, étaient au cœur des interpellations des parlementaires hier, à l’occasion du vote du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Celui-ci est arrêté, pour la gestion 2016, à la somme de 149 240 715 300 FCfa contre 130 197 482 440 FCfa en 2015, soit une hausse der 19 043 232 800 FCfa.
Au sujet de la crise et des résultats médiocres des étudiants, Mary Teuw Niane a informé de la progression des taux de réussite en première année, de 70 à 80%, dans les universités de Thiès, Bambey, Ziguinchor et Saint-Louis. L’objectif étant d’atteindre 80% à 90%, au terme des contrats de performances 2017. Concernant l’Ucad, il a souligné que le taux de réussite devrait passer de 21% à environ 60%, à l’horizon 2017.

L’Ucad devrait figurer parmi les 100 meilleures universités du monde en 2025

Selon M. Niane, la cherté des droits d’inscription répond au besoin de financement des universités. Les étudiants de Dakar, dit-il, sont en compétition avec ceux des meilleures universités du monde. Donc, résume-t-il, la qualité de la formation doit être équivalente à ce qui se passe ailleurs. Le ministre a même jugé que les droits d’inscription sont largement insuffisants, l’essentiel allant à la formation. Il a renseigné que l’objectif du gouvernement est que l’Ucad intègre les 100 meilleures universités du monde, à l’horizon 2025. Cela, justifie-t-il, demande des moyens et il faut se serrer les coudes.

Pour les institutions privées dont les diplômes ne sont pas reconnus, Mary Teuw Niane a annoncé une bonne nouvelle. La nouveauté, renseigne-t-il, est la signature en 2015, par le chef de l’Etat, d’un décret relatif à la reconnaissance, au classement et à l’équivalence des diplômes de l’enseignement supérieur. Selon lui, ce décret très important, qui définit la procédure pour la Fonction publique, s’applique aux établissements publics et privés ainsi qu’aux diplômes entrants. S’agissant de l’attribution des bourses étrangères, il a été opéré, informe M. Niane, une discrimination positive en faveur des étudiants et des bacheliers non-voyants bénéficiaires d’une orientation en Europe, selon un schéma tout à fait transparent.

Enfin, il a souligné que l’Université virtuelle n’est pas une université spécifique et les premiers résultats prouvent que l’encadrement y est excellent. Nous sommes, relève-t-il, au-delà des 50% de réussite en première année, là où il n’est que de 46% à la Faculté de Droit de l’Ucad. Les difficultés de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) se situent, selon lui, au niveau du retard dans la mise à disposition par les fournisseurs impliqués, des ordinateurs et des clefs de connexion.
C’est pourquoi, dit-il, il a été décidé de changer de formule, pour aller vers la gratuité des ordinateurs et des puces Adie et 3G à introduire dans les tablettes, tout en prévoyant la puce 4G.

IBRAHIMA DIAKHABY