ACCORD ENTRE JAFZA ET LE SÉNÉGAL : Wade confie 400 milliards de Fcfa à Aminata Niane

L’exercice de la fonction de haute autorité de la zone économique intégrée de Dakar a été délégué à l’Apix Sa. Ainsi en a décidé le gouvernement du Sénégal suite à l’accord signé avec Jafza international pour le financement du projet à hauteur de 400 milliards de F Cfa. Selon Aminata Niane, ce choix de Me Wade est une marque de confiance à l’endroit de l’institution qu’elle dirige. Interpellée sur la double fonction de l’Apix en tant partie contractante et chargée de superviser le projet, la directrice a dit qu’il n’y a aucune contradiction à cet effet. Car, dit-elle, la mission de l’Apix est de veiller à la gestion rigoureuse des compétences déléguées, de manière à garantir à la fois, l’attente des objectifs et le respect mutuel des intérêts de chacune des parties concernées. Il s’agira, estime-t-elle, «en tant qu’interlocuteur direct, de mettre à la disposition de Jafza tout ce dont il aura besoin pour son implantation, en l’épargnant des circuits administratifs trop longs à travers des facilitations de procédure». À ce propos, elle a souligné qu’un environnement physique, juridique et fiscal plus attractif ainsi que des infrastructures logistiques seront mis en place pour rendre le site plus incitatif. Revenant sur l’objectif de la Disez, elle a indiqué que sa création vise à fournir des bâtiments, clés en main, pour mieux attirer les entreprises sénégalaises et internationales qui souhaitent délocaliser leurs activités. Pour ce faire, poursuit Mme Niane, 10.000 hectares de terre sont réservés avec un aménagement d’une superficie de 650 pour la première phase. À ce titre, elle a signalé qu’il n’y aura pas de déplacement de populations. Elle a de même annoncé que le site pourra accueillir plus de 1000 entreprises générant 30.000 emplois directs et environ 100.000 emplois à long terme. La construction de la première phase, précise-t-elle, est prévue pour fin 2008 tandis que les premières opérations sont attendues courant 2010. Expliquant le choix du Sénégal, le directeur de Jafza Chuck Heath a argué de l’environnement économique et politique stable mais aussi l’avis de leurs principaux partenaires qui ont opté pour le pays. Le but est, dit-il, de positionner le Sénégal comme le principal centre d’affaires de la région de l’Afrique de l’Ouest, en lui permettant d’accéder au réseau de Jafza, composé de 6.000 entreprises issues de 120 pays opérant déjà à Dubaï et dans son réseau croissant de zones économiques spéciales à travers le monde.