Alternance an 10 - Jeunesse : Fnpj, Plan « Reva » comme réponses au chômage et à l’émigration clandestine

En dix ans, le pouvoir de l’alternance a déroulé plusieurs actions en faveur de la jeunesse sénégalaise. Le Fonds national de promotion des jeunes, le Plan « Reva, l’emploi des jeunes de la banlieue, etc. Tous ces programmes ambitionnent de lutter contre le chômage et l’émigration clandestine des jeunes.

Dès son accession à la magistrature suprême, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, avait misé sur la jeunesse de son pays. Il s’était alors engagé à trouver des solutions au chômage des jeunes.

Le premier jalon a consisté à la mise en place du Fonds national de promotion des jeunes (Fnpj), le 13 avril 2001. À travers cette initiative, le chef de l’Etat entendait répondre une à demande sociale pressante : l’emploi des jeunes. En posant cet acte, le nouveau président honorait également une promesse électorale.

Le Sénégal, en effet, à l’instar des autres pays africains notamment de l’Afrique de l’Ouest, a un taux de chômage élevé notamment chez les jeunes. On estime à quelque 100.000 nouveaux demandeurs d’emplois. C’est pour pourquoi, le Fnpj a, entre autres missions, de financer des projets de création d’entreprise ou d’activités génératrices de revenus, en développant un partenariat avec d’autres institutions nationales ou internationales poursuivant les mêmes objectifs. Ces projets peuvent être individuels ou collectifs. Ainsi, tout porteur de projet, qui satisfait aux conditions définies, peut légitiment prétendre à un financement. Le montant varie entre un million et cinq millions de francs Cfa.

De 2000 à 2010, cette structure déroule ses activités avec des résultats mitigés.

La dernière initiative est le Projet national pour la cohésion sociale et l’emploi des jeunes (Pncsej). Il vise à soutenir la mise en œuvre de nouveaux programmes d’insertion des jeunes notamment dans les fermes agricoles, les Maisons à outils et les réseaux de boulangeries.

A Côté du Fnpj, on note aussi le Plan « Reva », un programme pour l’emploi des jeunes de la banlieue.

Le Plan « Reva » est intervenu en 2006 dans un contexte marqué par des vagues de jeunes Africains qui empruntaient des pirogues de fortune pour rallier l’Europe, en quête d’un avenir meilleur. Les images de ces jeunes épuisés, échouant sur les côtes espagnoles ou en détresse dans les eaux internationales avaient fait le tour du monde.

Touché par le phénomène, le président Wade avait lancé le plan « Reva » ou Retour vers l’agriculture. Ce projet devait se matérialiser par l’émergence de fermes agricoles. Il visait à accroître à fixer les populations dans leur terroir par l’accroissement la production agricole. Le Plan « Reva » comprenait deux composantes. La première consistait à la création de pôles d’émergence agricoles. Des parcelles de terres de 5 à 100 ha devaient être mises à la disposition des populations notamment des jeunes, des femmes avec l’appui logistique nécessaire. C’est-à-dire des équipements agricoles, des semences de plusieurs spéculations, des infrastructures hydrauliques et des fonds de roulement.

M. Farba Senghor, à l’époque ministre de l’Agriculture, avait annoncé la création de 300 pôles de type fermes villageoises de 50 ha, 80 pôles de type excellence dont 50 tournés vers l’agriculture et 30 dans la production maraîchère, 200 pôles agropastoraux et d’aquaculture.

La deuxième composante du Plan « Reva » était axée sur la promotion de l’initiative privée avec la création de pôles religieux, de pôles innovants, de fermes familiales et des micro-jardins dans les établissements scolaires, entre autre.

Des pays comme l’Espagne et l’Inde s’étaient engagés à accompagner le gouvernement du Sénégal dans la réalisation de ce programme ambitieux. « Le chef de l’Etat voudrait que chaque Sénégalais se sente concerné par le Plan « Reva » qui permettra la création d’une économie rurale de proximité de haute intensité et de haute valeur ajoutée », soutenait M. Senghor.

En 2008, lors d’un Conseil présidentiel consacré à la problématique de l’emploi des jeunes, le chef de l’Etat a encore fait un geste à l’intention de cette couche de la population. Mais cette fois-ci avec une cible précise : les jeunes de la banlieue dakaroise. A l’issue de la rencontre, 26.500 emplois avaient été annoncés dont 12.000 contrats dans le cadre des grands travaux de l’Etat.

Dans le cadre de l’appui à l’auto-emploi, une enveloppe de 10 milliards avait été dégagée pour la création de 1.000 emplois à travers des institutions comme le Fonds national de promotion de la jeunesse et 3.500 emplois dans le cadre des objectifs du plan « Reva ».

Les entreprises privées installées dans la banlieue devaient recruter 1.000 jeunes. « L’emploi est au cœur des préoccupations des autorités », affirmait Aminata Niane, directrice de l’Apix qui avançait le chiffre de 30.000 emplois directs créés depuis 2000 dont 20.000 par le secteur privé dakarois.

En dépit de ces actions, l’employabilité des jeunes se trouve confrontée à une contrainte de taille : une main-d’œuvre abondante mais peu qualifiée.

C’est dans ce contexte que le ministère de la Famille, de la Sécurité alimentaire, de l’Entreprenariat féminin, de la Micro finance et de la Petite enfance a lancé le Programme d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (Palam).

Ce projet veut réduire la pauvreté au sein des populations et féminine en priorité, par l’accès à une alphabétisation fonctionnelle, centrée sur les compétences et par l’accès aux services de micro finance favorisant l’auto développement.