Alors qu’ils ne se sont pas encore remis des hausses des prix de l’électricité, de la viande et de l’huile, les Sénégalais devront encore faire face à d’autres augmentations. Eux qui ont déjà les poches trouées. En effet, depuis samedi, la structure des prix des hydrocarbures raffinés a changé. Et par rapport à celle du 13 juin dernier, elle se caractérise par une hausse des prix de tous les produits pétroliers. Ainsi, renseigne le ministère de l’Energie et des Biocarburants, à la faveur d’un ajustement automatique toutes les quatre semaines, sur la base des évolutions enregistrées au niveau des cours internationaux, le litre de super qui se négociait à 667 francs Cfa a augmenté de 12 francs Cfa, là où le prix du gasoil grimpe de 32 francs par rapport au mois de juin. Soit une hausse relative de 6,3 %.
En jetant un coup d’œil sur les tableaux des variations des prix au consommateur, on remarque aussi que le gaz butane, en tous ses emballages, n’échappe pas à la tendance haussière des prix, même si ces derniers sont calculés en tenant compte des mesures de suppression de la subvention/stabilisation et de suspension de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) et des droits de douane sur tous les emballages, précise le ministère. Sous ce rapport, l’emballage de 6 kg dont le prix était de 2 340 francs Cfa, se négocie désormais à 230 francs plus cher. Ce qui porte son prix à 2 570 francs Cfa. Celui de 2,7 kilos subit aussi une hausse de 105 francs Cfa pour s’acquérir maintenant à 1 150 francs Cfa.
Mais, précise le ministère de l’Energie et des Biocarburants, à la vérité des prix, le niveau de cette hausse serait beaucoup plus élevé. Certaines mesures prises à l’interne permettent de limiter leurs prix à des niveaux inférieurs aux prix réels. La cellule de communication, dans son communiqué de presse, renseigne : ‘Avec la suppression de la subvention depuis le 13 juin 2009 décidée par le gouvernement, les prix réels du gaz butane en ses emballages de 2,7 et 6 kg auraient dû être les suivants : le prix de la bonbonne de 2.7 kg serait de 1 390 francs Cfa. Alors que celle de 6 kg se vendrait à 3 105 francs’.
A cette hausse généralisée des prix des hydrocarbures raffinés, il faut ajouter, celle effective, depuis quelques jours maintenant, du coût de la viande et de l’électricité qui croît de 8 %. Ainsi, de 1 850 voire 2 000 francs Cfa, le kilogramme de viande de bœuf s'achète actuellement à 2 400 francs Cfa, alors que le même poids de viande de mouton devient un luxe pour le Sénégalais moyen, puisqu'il s'acquiert à 3 000 francs Cfa. Même si le comité directeur de l'Association nationale des professionnels de la viande et du bétail (Anprov) a tenté d’apaiser les esprits. ‘En réalité, cette situation est due à la période de soudure que traverse le bétail’, disent les camarades de Doudou Fall pour qui, cette hausse est consécutive à la transhumance des animaux. Des mouvements qui entraînent la rareté du bétail. En deuxième lieu, précisent-ils, le bétail commercialisé en cette période provient en majorité de l'élevage intensif. Ce qui induit une plus grande consommation d'intrants, qui se répercute inévitablement sur le prix de la viande. Mais, rassurent-ils, les choses reviendront à la normale au mois d’août avec l'installation progressive de l'hivernage.
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