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Economie

Arriérés de paiement aux restaurants universitaires : L'Etat doit plus de 2 milliards de francs aux gérants

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Arriérés de paiement aux restaurants universitaires : L'Etat doit plus de 2 milliards de francs aux gérants

Les gérants de restaurants du Centre des œuvres universitaires de Dakar sont à bout de patience. L’Etat leur doit près de 2,5 milliards de francs.

Les arriérés de paiement aux repreneurs des neuf restaurants universitaires sont estimés à près de 2 milliards 500 millions de francs Cfa. Ces instances de paiement font que les gérants ne savent plus à quel Trésor public s’adresser. Depuis le mois de juin dernier, l’ardoise est devenue plus salée. L’échéance de la décade (paiement tous les dix jours) n’est plus respectée.

Les repreneurs attendent toujours le feu vert du ministère de l’Economie et des Finances. Même si un brin d’espoir est porté sur le milliard de francs promis par les autorités, les gérants des restaurants craignent que le blé ne soit détourné pour d’autres objectifs. Ils ne comprennent pas qu’avec un budget de 11 milliards de francs, le Centre des œuvres universitaires de Dakar n’arrive pas à respecter ses engagements vis-à-vis de leurs partenaires.

L’année dernière déjà, les arriérés portaient sur l’année universitaire 2002-2003, 2003-2004 et 2004-2005. Le cumul, selon les repreneurs, était estimé à plus d'un milliard de francs Cfa. Des correspondances ont été pourtant adressées au président de la République. D’ailleurs, Me Abdoulaye Wade n’avait pas tardé à réagir, rappelle-t-on. ‘Nous accusons réception de votre lettre dans laquelle vous nous faites part des difficultés que vous rencontrez dans l'accomplissement de vos tâches du fait d'arriérés de paiement et vous remercions de votre persévérance à toujours vouloir assurer le service. A ce sujet, le président de la République a saisi les services compétents afin que des solutions rapides soient prises à cet effet’, selon son directeur de cabinet d’alors, Souleymane Ndéné Ndiaye.

En début janvier, les repreneurs avaient encore écrit pour déplorer la situation financière dans les restaurants universitaires. ‘(...) Les tentatives de sortie de crise initiées par la direction du Coud depuis janvier 2005, suite aux instructions du chef de l'Etat de régler définitivement les difficultés liées aux arriérés, n'ont point abouti parce que non exécutées par les services compétents (...). Malgré les engagements pris pour éponger les arriérés au plus tard en janvier 2006, le stock de la dette est resté constant’.

Les repreneurs comptent sur le paiement de leurs créances pour pouvoir honorer leurs engagements. Et comme un maillon de la chaîne est grippé, leurs fournisseurs s’impatientent, eux aussi, de rentrer dans leurs fonds. ‘Des avis à tiers détenteur sont envoyés par les banques. Certains doivent entre 200 et 500 millions de francs aux fournisseurs, mais aussi aux banques. Des convocations sont même lancées par la police’, déplore un créancier.

Tous les dix jours, les repreneurs doivent recevoir 200 millions de francs Cfa. Dans le contrat liant le repreneur au Coud, l'article 10 relatif aux paiements souligne que ceux-ci seront effectués sur présentation de factures décadaires, après fourniture des repas. Ils se feront par les soins de l'agent comptable particulier du Coud. Ils interviendront par virement bancaire au compte ouvert au nom du titulaire. Sous ce registre, les repreneurs ne peuvent pas comprendre que l'Etat dégage, chaque année, un budget substantiel, et que des retards soient enregistrés dans le paiement de leur argent.

Les arriérés de paiement dus au secteur privé ont été soulevés par le Fonds monétaire international dont une mission a séjourné, en juillet dernier à Dakar. Les instances de paiement dues aux fournisseurs sont estimées à 60 milliards de francs Cfa, selon l’institution de Bretton Woods. Ces créances qui risquent de fragiliser les Pme et, par ricochet, les banques locales, sont d’autant plus préoccupantes que le montant a doublé entre 2005 et 2006. De 30 milliards, le stock est passé à 60 milliards de francs en fin 2006. Déjà, beaucoup de fournisseurs hésitent à respecter les commandes faites par les démembrements de l’Etat. Le Fmi craint que la situation n’empire d’ici à la fin de l’année en cours. Il a demandé à l’Etat sénégalais de prendre ses responsabilités pour apurer les arriérés et réduire aussi les délais de paiement. Des délais qui ne sont jusqu’à présent pas respectés. Ce qui a provoqué le courroux des gérants de restaurants universitaires. Ces derniers craignent pour la prochaine rentrée universitaire si rien n’est fait.

 



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