Hier, lors de son intervention aux premières rencontres annuelles initiées par la coopération française, Madani Tall, directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal a justifié la nécessité de la construction de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio. M. Tall a indiqué que s’il y avait un seul projet à réaliser au Sénégal, ça devait être ce projet, en cours de réalisation.
L’autoroute à péage Dakar-Diamniadio aura un impact sur toutes les activités économiques du pays. C’est une certitude de Madani Tall, le Directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal. Cette infrastructure routière d’un coût de près de 300 milliards de Francs Cfa, dit-t-il, n’est pas un projet isolé. «Il a été conçu en rapport avec d’autres projets structurants telle que la plateforme de Diamniadio. C’est pourquoi les partenaires au développement ont accepté de mettre leur argent.» Pour convaincre de la nécessité d’une telle infrastructure, le représentant de la Banque mondiale au Sénégal trouve que «s’il n’y avait qu’un seul projet à réaliser au Sénégal, ça devrait être celui de l’autoroute Dakar-Diamniadio». Pour justifier ce projet, M. Tall s’en tient à deux choses.
D’abord, pour les touristes, les investisseurs et même la sécurité de Dakar, «il faut lever le goulot d’étranglement» dans lequel est enfermée la capitale. La deuxième chose avancée par Madani Tall, est l’exemple des producteurs des Niayes. En substance, il explique que ces derniers pourraient, avec cette infrastructure, faire avec un camion, trois voyages par jour pour acheminer leur production. Alors qu’actuellement aucun d’eux ne peut faire plus d’une rotation. C’est d’ailleurs, révèle-t-il, la raison qu’il a fournie à Washington pour justifier la participation de la Banque mondiale au financement de ce projet.
Se prononçant sur l’impact du développement des infrastructures pour consolider la croissance, lors des premières rencontres annuelles de la coopération française, M. Tall relève trois éléments. Il s’agit de l’aspect novateur du projet, par rapport au type de modalité contractuelle, où «il est clair que l’Etat doit être porteur de projet», le lien avec les autres projets structurants et l’action fédératrice des bailleurs de fonds qui acceptent d’investir ensemble dans un seul projet. Ce dernier aspect est «assez» important pour accorder nos efforts sur cet investissement, a-t-il indiqué. S’y ajoute pour M. Tall, que «cette fluidité retrouvée va faire de Dakar un porte-drapeau pour l’Afrique de l’Ouest».
Pour Aminata Niane, directrice générale de l’Apix, le défi majeur dans ce projet de construction de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio reste le «rééquilibrage du territoire». Pour cause, elle évoque la place de Dakar dans le tissu économique et social du pays : «Dakar, c’est 0,3% de la superficie du pays, 25% de la population et 80% des activités économiques». Mme. Niane souhaite que ces grands projets puissent survivre aux changements politiques.
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (20:42 PM)Anonyme
En Novembre, 2015 (17:29 PM)Participer à la Discussion