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AUTOROUTE - Conséquences de l’arrêt des travailleurs de Jls : L’Apix compte toujours recevoir son chantier en février 2007

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AUTOROUTE - Conséquences de l’arrêt des travailleurs de Jls : L’Apix compte toujours recevoir son chantier en février 2007

Le mouvement d’humeur des travailleurs de l’entreprise de Bara Tall ne semble pas susciter l’inquiétude du maître d’œuvre de l’autoroute à péage, l’Apix. Ici, on veut croire que les travaux ne sont pas à l’arrêt, puisque la notification officielle ne leur a pas été faite par la direction de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal.

Le chantier de l’Autoroute à péage tourne au ralenti, mais cela ne semble perturber que les automobilistes qui empruntent cette voie. Aussi bien au sein de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (Jls) qu’à l’Agence pour la promotion de l’investissement et des travaux publics (Apix), on semble considérer la situation comme parfaitement normale. Si autant au carrefour de la Patte d’Oie qu’au pont de Hann, les usagers avalent de la poussière rouge et subissent de temps en temps les inconvénients de bouchons, c’est essentiellement du fait de la poussière soulevée par les roues des véhicules, depuis que le tronçon n’est plus mouillé par les camions citernes de Jls.

A la Patte d’Oie, les véhicules de la société de Bara Tall, le chef d’entreprise emprisonné, s’alignent sur un monticule de terre rouge. C’est à peine si l’on aperçoit des travailleurs assis entre les roues de grosses bennes ou de bulldozers. En bleu de travail, certains ayant néanmoins gardé le T shirt rouge avec l’effigie de leur patron, ils disent se tourner les pouces, parce que «la situation est inquiétante» déclare Doudou, un ouvrier. Avec un groupe de 5 camionneurs, il assure que ses collègues et lui ne viennent que pour assurer la maintenance de leur matériel de travail. «Chaque matin, nous venons faire tourner le moteur des engins.

Comme les autorités ne semblent pas se soucier de notre mouvement, et que nous ne sommes pas sûrs d’être payés à la fin de ce mois, nous ne sommes pas dans les dispositions mentales pour travailler encore», ajoute ce porte-parole improvisé de ses camarades. Il ajoute que ses collègues et lui sont inquiets du fait qu’ils ne savent pas s’ils vont passer les fêtes de fin d’année et de Tabaski dans de bonnes conditions. «Personne ne nous garantit que nous serons payés, et même à la direction de la société, on commence à parler de pénurie dans la livraison de certains matériels de construction de la route. C’est angoissant», soupire-t-il, en enfonçant les mains dans les poches. Ici, comme sur le pont de Hann, les banderoles rouges et les brassards de même couleur ont disparu. Mais certains camions continuent d’arborer ces mêmes morceaux de défi à l’autorité publique.

Pourtant, le chantier avance lentement. Un peu plus loin, on aperçoit des ouvriers qui s’affairent sur une charpente, vraisemblablement pour monter un pont à piétons. Ils travaillent sous la supervision d’un Asiatique, probablement un Chinois. Ici, cependant, pas moyen d’entamer une conversation. Les ouvriers osent à peine lever la tête pour répondre à une salutation. Toute question pousse leur regard en direction du superviseur chinois, comme pour faire comprendre qu’il est la seule personne indiquée pour répondre à toutes les questions. Mais ce dernier ne daigne même pas s’arrêter pour condescendre un regard à celui qu’il doit juger comme un intrus.

Comment les travailleurs de Jls jugent-ils l’activité de ceux qui sont presque des briseurs de grève ? Cela ne les enchante pas trop, mais ne les emeut pas non plus. Un chef de chantier, qui préfère garder l’anonymat, indique que «Jls et Henan Chine ont chacune des parts de tronçon à réaliser, et chacune des sociétés sait ce qu’elle a à faire. Les Chinois pourraient achever leur part de chantier avant nous s’ils le veulent, que cela ne changerait pas grand-chose sur ce chantier. Nous avons une part très importante à faire, et qui ne peut être faite que par nous». Mais le fait d’aller en grève à ce stade, n’hypothèque-t-il pas les engagements des dirigeants de la société, par rapport aux délais de livraison ? A cette question, les travailleurs assurent que ce genre de débat ne les engage pas, mais plutôt la direction de la maison.

Pour l’Apix par contre, la question de délai ne semble pas se poser à ce niveau. Ici, on affirme que, tant que la direction de Jean Lefebvre Sénégal ne leur aura pas officiellement notifié d’une situation de blocage, ils considèreront que le chantier se déroule normalement. «Les ouvriers des chantiers ne sont pas nos interlocuteurs», dit-on au sein de l’agence. Alors ? Il n’y a pas d’inquiétude. Seuls les automobilites qui passent se demandent comment, au vu de ce qui reste à faire, ce chantier pourrait être livré au plus tard à la fin février, ou même, avant la fin de l’année 2007.



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