Le taux de croissance de l’économie sénégalaise pourrait se situer entre 3 et 4% pour l’année 2006, contre 5,5% pour l’année 2005. Une baisse qui ne surprend guère les observateurs les plus avertis de l’économie sénégalaise avec les difficultés que traversent les Industries chimiques du Sénégal (Ics) ainsi que la crise énergétique qui secoue le Sénégal.
D’ailleurs, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, sans donner de taux, l’avait reconnu à l’issue du Conseil interministériel qui s’était tenu la semaine dernière sur le Document de stratégie de réduction de la pauvreté, phase II. Le ministre du Plan, M. Mamadou Sidibé venu représenter son collègue du Budget, M. Adjibou Soumaré, lors de la cérémonie de présentation du rapport du Fonds monétaire international (Fmi) sur les perspectives de l’économie mondiale et celles économiques de l’Afrique subsaharienne, confirme ce que Abdoulaye Diop disait et parle de taux de croissance qui pourrait se situer entre 3 et 4% pour l’année 2006. Le ministre soutient toutefois que « d’importantes ressources ont été mobilisées par le gouvernement pour juguler l’impact négatif du choc pétrolier sur l’inflation et sur les conditions de vie des groupes les plus défavorisés ». Selon, le ministre du Plan, l’essentiel des ressources tirées par le Sénégal des Initiatives d’allégement de la dette multilatérale des pays pauvres très endettés ont été consacrées à des transferts opérés en direction du secteur de l’énergie, malgré le ralentissement de la croissance économique.. Ce qui pourrait conduire le taux d’inflation à se situer autour de 2% en 2006. Les deux experts du Fmi, le Dr. Raghuram Rajan chef économiste et directeur de la Recherche, et le Dr. Sanjeev Gupta, sous-directeur au département Afrique de l’institution de Bretton Woods ont invité le Sénégal à régler la question de son approvisionnement en énergie ainsi que les problèmes que rencontrent les Ics. Pour les experts du Fmi, le Sénégal doit faire face à des défis qui ont pour noms : l’élaboration de stratégies conjointes pour d’une part anticiper les risques systémiques potentiels mais aussi les gérer, le cas échéant ; la poursuite des réformes nécessaires pour améliorer le climat des affaires et la compétitivité internationale ; la promotion de la croissance économique à long terme afin de mieux lutter contre la pauvreté et les inégalités ; la libéralisation du commerce mondial pour accroître les opportunités de croissance soutenue ; l’amélioration de la gestion des finances publiques orientée vers une recherche de cohérence entre les dépenses publiques et les priorités d’investissement dans les infrastructures sociales et économiques ; la lutte contre la pauvreté dans toutes les régions du monde.
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