BOCAR MOUSSA BA, PRESIDENT DE LA NOUVELLE VISION AFRICAINE : « L’Afrique n’est pas pauvre puisque c’est elle qui alimente l’Occident »

Après avoir défié le Président de la République Me Aboulaye Wade aux Etats-Unis, lors d’une contre manifestation coïncidant avec la remise d’un prrix au chef de l’État, Bocar Moussa Ba sort de son silence. Dans un entretien téléphonique depuis les Etats Unis, l’auteur de la grosse surprise à Me Wade, reprise sur toutes les chaînes de télévisions de la planète, contre toute attente, et fidèle à sa mission, compte soutenir le Chef de l’État dans son combat contre les Accords de Partenariat Economique (Ape). Résident à Washington depuis 8 ans, M. Ba est un ingénieur en Télécommunication et spécialiste des questions satellite. Auparavant M. Ba a travaillé à la Sonatel avant de déposer ses valises aux pays de « l’oncle Sam ». M. Ba est également le Président de l’Ong Nouvelle Vision Africaine. Très attentif quant à la gestion de son pays, il n’a rien laissé au hasard. Il a fait une analyse fine, de toutes les questions liées à l’économie, à la politique et au social. Il ne veut pas rester indifférent de la souffrance de ces frères africains en général et sénégalais en particulier. C’est pourquoi il compte apporter sa contribution. Voilà les raisons qui l’on conduit à créer son Ong. À chaque fois que le besoin se fait sentir pour rappeler les gens à l’ordre lui et ses amis serons prêts à prendre leurs bâtons de pèlerin. 

Le Matin : Est ce que vous pensez que les Ape sont-ils un danger pour l’Afrique en général et le Sénégal en particulier ? 

M. Ba : Tout d’abord, je présente mes condoléances à tous les frères et sœurs sénégalais et particulièrement à la communauté Mourides suite à l’appel à Dieu de Serigne Saliou.

Je profite également de cette occasion pour souhaiter une bonne et heureuse année à toute la communauté Africaine.

Les Ape comme ils ont été décrits dans la presse, pas seulement pour le Sénégal, mais pour l’Afrique tout entière constituent des accords qui ne sont pas du tout acceptables. Donc nous nous alignons totalement et parfaitement derrière la position du Président de la République Me Abdoulaye Wade et nous l’encourageons et le soutenons.  

Quelles seront les conséquences de la signature ou pas des Ape sur l’Afrique en général et le Sénégal en particulier quand on sait déjà que dans l’évolution historique du partenariat Europe-Afrique, ni les accords de Yaoundé I, II, ni de Lomé I, II, III, IV et IV bis, n’ont permis une meilleure insertion de l’Afrique dans le commerce mondial ?  

Mais vous savez qu’en dehors de l’Afrique du Sud et de l’Afrique du Nord, la participation de l’Afrique au niveau du commerce international est moins que la Belgique qui constitue aujourd’hui, le plus petit pays de l’Europe de l’Ouest. Donc je dis qu’il faut encourager les pays africains à participer pleinement à l’économie mondiale. Malheureusement, ce que nous sommes en train de constater n’est pas le cas. Par ailleurs, je tire un chapeau au Président de la République Me Wade quand il a dénonce ces accords, cette globalisation que les pays occidentaux veulent imposer aux pays en développement. Nous sommes d’accord pour un partenariat, mais également il faudrait que lors des négociations qu’on tienne compte de la position un peu faible de nos pays. On ne peut aujourd’hui boxer dans la même catégorie. Donc, il est évident que si on cherche à aider l’Afrique ce n’est pas en la poussant à une libéralisation à outrance. Nous dénonçons cette manière de faire. Nous voyons que le problème est encore plus sérieux que ça. Lorsque vous regardez toutes les sociétés africaines aujourd’hui, je crois que quelqu’un l’aurait même dit dans la presse, sont en train de subir la privatisation sauvage. Et ces privatisations sauvages profitent à l’occident. L’Afrique n’est pas pauvre puisque c’est elle qui alimente l’Occident. Je dis donc que nous nous alignons parfaitement derrière le Président de la République. 

Donc c’est pour nous dire que vous êtes en phase avec la proposition de Me Wade des Apd à la place des Ape ? 

(Hésitation) En fait, si les Apd constituent le moindre mal nous sommes d’avis. Toutefois, ma vision personnelle est que toutes ces formes de négociations ne nous arrangent absolument pas. Et je pense qu’il est grand temps et c’est peut être aussi l’occasion pour nous Africains de comprendre encore une fois de plus que l’occident qui a pratiqué l’esclave sur notre territoire n’arrangeait pas l’Afrique. Et après l’esclavage, il y a eu la colonisation. Les occidentaux sont intéressés seulement au marché africain. Aujourd’hui, nous avons eu notre indépendance et ils sont revenus avec les privatisations pour profiter de nos systèmes. Donc que ce soit les Ape, les Apd ou autre forme de partenariat, il est grand temps que lors des négociations avec les puissances occidentales qu’on sache mettre sur le plateau les intérêts du peuple africain. Si vous regardez au fond, toutes les privatisations qui sont en train de s’opérer sur notre continent, le peuple ne détient pas une part substantielle du capital. Voilà encore une fois de plus pour nous une occasion pour nous rendre compte que nous devons prendre notre destinée en main. Nous devons prendre notre avenir en main, et être conscients du fait qu’il n’y a que les africains qui pourront collaborer et travailler la main dans la main pour arriver à avoir des résultats. 

Récemment, le Chef de Délégation de la Commission Européenne Gilles Hervo a déclaré ici à Dakar que le pays comme le Sénégal, même s’il signe ou pas les Ape, il n’y aura de conséquences. Est ce que vous partagez ce point de vu ? 

(Rire) Oui, cette déclaration, mais je crois que dans la presse nous avons lu déjà des gens vont manifester le 12 janvier au siège en Belgique. Ce qui est sûr, nous mènerons une campagne mondiale de dénonciation aussi bien qu’en Europe qu’en Afrique. À chaque fois que nous voyons quelqu’un se mettre au-devant pour dénoncer toutes formes d’injustice que le peuple africain est en train de subir, nous le soutiendrons. Mais nous avons tout le temps et l’avenir devant nous pour dire et faire comprendre aux pays occidentaux que nous sommes d’accord pour un partenariat juste et équitable qui profite aux deux parties. 

Mais à la place des Ape qu’est ce que vous pouvez proposer aux africains ? 

C’est ce que je viens de dire que s’il y a un groupe de travail africain il doit travailler d’arrache pied. L’Union Européenne préconise que tout pays qui ne participerait à ces Ape serait sanctionné en conditionnant l’aide au développement a la signature de ces accords. L’Afrique ne s’est jamais développée jusqu’ici et ne se développera jamais si elle continue de compter sur les pays occidentaux. A notre avis, nous n’avons jamais profité d’une coopération franche et honnête avec les pays occidentaux. Et c’est là justement que j’interpelle la conscience des intellectuels, économistes, savants africains qu’ils se mettent au-devant et qu’ils sachent défendre les intérêts de l’Afrique. Il n’est plus question d’aller vendre les intérêts de l’Afrique. Ce qui est important, c’est que lors des négociations qu’on tienne compte des intérêts intrinsèques c’est-à-dire qu’on fasse en sorte que l’Afrique puisse gagner. On ne demande pas aux partenaires occidentaux d’être injustes ou de se léser mais d’être équitables. S’il y a une coopération que chacun en profite. Mais la tendance aujourd’hui, comme vous le remarquez, c’est qu’à chaque fois qu’on négocie avec l’Afrique, elle est en position de faiblesse et donc ce sont les africains qui perdent au bout du compte. Et pourtant, le marché africain est immense et l’Afrique c’est l’avenir. 

Aujourd’hui, les pays non-Pma (Côte d’Ivoire, Ghana, Cap-Vert, Nigéria) ont déjà signé ces Ape. Est ce que cela ne va pas affaiblir la sous-région ? 

Bien sûr ça va affaiblir la sous-région, mais cela n’empêchera pas que certains vont signer ces Ape. Ceux qui ont signé voient seulement leurs intérêts directs lies à la stabilité de leurs pays et peut-être risqueraient gros. Toutefois, le débat est lancé, une prise de conscience est amorcée et nous avons l’avenir devant nous. Enfin c’est le réveil de l’Afrique. Il faudrait prendre conscience de ce qui nous guette, de la recolonisation de l’Afrique. Même si certains pays sont en train de ratifier, il va falloir mener une campagne de dénonciation. Ceux qui signent doivent comprendre que sans le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Mali ne pouvoir rien réussir et aussi sans le Mali ou la Côte d’Ivoire également, le Sénégal ne peut absolument rien faire. Aujourd’hui, si nous n’avons pas une Afrique unie et forte économiquement, nous n’irons nulle part. Il faut que nos chefs d’Etat le comprennent et construisent un coopération africaine solide d’abord au sein de grandes institutions comme l’UA et autres avant d’aller négocier avec l’UE. 

Qu’est ce qui va se passer exactement si le Sénégal ne signe pas les Aps parmi tous les pays de la sous-région ? 

Nous serons minoritaires. Ce qui est important c’est de prendre acte parce qu’en 2004, il s’est passé quelque chose à Cotonou (Bénin). Peut-être qu'on les avait fait signer des choses qu’ils ne savaient pas. Heureusement, aujourd’hui il y a des choses qui se passent avec les autres pays et pas avec le Sénégal. Le Président Abdoulaye Wade a rebondi sur la balle. Il faut que les gens comprennent qu’il y a maintenant des enjeux beaucoup plus importants. Aujourd’hui, par exemple, les gens sont en train de coloniser l’espace et lors que nous arriverons à avoir nos propres équipements, il sera trop tard, pour nous africains, d’être là-bas. Peut-être que cet aspect est un peu pointu, et l’on en parle pas. Prenez peut-être le cas du Sénégal. Les privatisations d’une manière générale que ce soit la Sonatel, la Sones, le port, Senelec… en quoi ces privatisations d’un point vu économique profitent l’ensemble des populations Sénégalaises et africaines ? Et Ce n’est pas tout. Air Afrique n’est pas là et le marché est repris par Air France. 

Que pensez-vous des marchés sénégalais gagnés par les pays arabes ? 

Tous ces gens viennent pour appauvrir l’Afrique. Vous pensez qu’ils sont venus pour les beaux yeux des africains ? Non ! Ils sont là pour défendre leurs intérêts parce qu’en Afrique, il y avait au départ peut être le marché des véhicules et pièces détachées aujourd’hui libéralisé. Donc, ils se tournent vers les télécoms parce que ça rapporte des bénéfices. Mais aujourd’hui, si vous regardez les télécoms c’est la France qui est derrière. Et elle prend plus de 50 % de capital de ces sociétés et l’argent repart en occident. Nous aidons l’occident et pourtant il ne nous aide pas. Et lors que vous voulez aller en Europe, au moyen Orient ou en Amérique, les gens ne veulent pas de vous là-bas. Il faut qu’on sache que l’heure est venue pour que l’Afrique prenne sa destinée en main. L’Afrique a des fils capables. Elle doit être bâtie par ces propres enfants. Nous sommes vraiment capables de lancer des missiles, nous capables de construire des satellites, d’assembler des bus, des avions. Nous pouvons le faire et ce n'est pas complique. Il faut que la classe intellectuelle africaine se prononce maintenant parce qu’on ne peut pas laisser le continent en dérive comme ça. Il faut que les gens s’impliquent davantage et c’est le message que je lance. Il faut que nous donnions des opportunités aux intellectuels, savants, artisans qui sont restes en Afrique d’exercer pleinement leurs métiers comme ca se fait en occident. 

Vu de l’extérieur, globalement qu’est ce qu’on peut retenir sur le plan économique de l’année 2007 ?  

Je pense que le Président s’est engagé dans des grands travaux à Dakar. Et là nous nous sommes trompés de priorités car ce que nous avons besoin aujourd’hui c’est de faire en sorte que les jeunes travaillent. Dakar n’est qu’une partie du Sénégal. Or on s’est focalisé seulement sur cette capitale avec la construction des ponts et autres. Et par moments, j’ai vu détruire certaines infrastructures qui étaient là et fonctionnelles a un moment où le pays n’avait pas les moyens et traverse des moments difficiles. Il fallait mettre l’accent sur d’autres aspects beaucoup plus importants et urgents à savoir la santé, l’éducation, économie, emploi des jeunes. Il faut systématiquement éradiquer l’immigration clandestine. Et la seule manière d’éradiquer ce fléau c’est de faire en sorte que les jeunes puissent travailler. Il est grand temps que les Africains comprennent que le seul pari que nous avons gagné aujourd’hui c’est l’éducation. Aujourd’hui, nous avons de grands savants, des ingénieurs, des professeurs capables de prendre la destinée de l’Afrique en main. L’Afrique serait capable d’assembler des avions et construire des missiles. Assembler un avion, ce n’est rien du tout. 

Donc selon vous les grands travaux de Me Wade n’ont-ils pas de valeur ?  

Non ! Malheureusement nous nous sommes trompés. C’est bien. Ce sont des infrastructures et l’on en a besoin, mais malheureusement c’est n’est pas une priorité pour le sénégalais et l’africain d’aujourd’hui. Ce dont nous avons besoin c’est de faire en sorte que cette très jeune population travaille et à partir de ce moment nous auront la latitude de construire tout ce que nous voudrons. Mais mettre tout sur la corniche, le Sénégal ne se limite pas à cette corniche. Je vous donne un exemple. Les immigrés qui sont là et qui font 2 à 4 boulots pour supporter le pays n’arrivent même pas avoir un passeport pour se deplacer. Pour avoir un passeport, il faut passer 4 à 6 mois. C’est inadmissible. Regardez ! il n’y a rien dans le système sanitaire sénégalais. Il n’y a rien dans les régions. Il n’y a rien dans l’agriculture. 

Et pourtant il y a le plan Retour Vers l’Agriculture (Reva) ? 

Oui ! Mais c’est un plan qui n’a jamais marché. Et c’est pour ça que je dis qu’il est grand temps que nous prenions ces aspects au sérieux. D’ailleurs, je vais lancer un appel au Président de la République. Il faut que le Sénégal avance. En l’an 2000 on était fatigué et pressé de terminer avec le Ps parce que nous rencontrions d’énormes difficultés a assurer le quotidien et faire bouger les choses. Mais aujourd’hui, avec l’alternance, nous avons vu des ministres qui sont incapables qui sont là dans le Gouvernement de Abdoulaye Wade. Nous demandons au Président de les démettre de leurs fonctions. Des Ministres qui accaparent les radios, qui insultent et qui menacent les gens a tord et travers. Tout ça c’est un ensemble de valeurs qui n’arrangent pas le Sénégal.    

Avec votre permission, nous pouvons sortir un peu des Ape pour parler politique. Il y a peu de temps, vous avez manifesté aux Etats-Unis contre Me Wade, lors de la remise du prix. Mais, pourquoi aujourd’hui faites-vous un revirement pour le soutenir ? 

(Rire) Non ! En fait ce n’est pas un revirement. Je dis que notre organisation est là pour dénoncer toute forme d’injustice que les peuples sénégalais et africains vivent. Donc, nous avons eu cette occasion devant le Président de la République pour lui faire comprendre, pas seulement à lui, mais à tous les régimes qui dirigent le Sénégal et l’Afrique qu’à partir d’aujourd’hui la société civile à une oreille attentive. Elle a son mot à dire quant à la gestion de l’Etat. Nous vivons aussi les mêmes problèmes que nos frères et sœurs en tant que résidents ici aux Etats-Unis. Nous voyons les problèmes apparaître et vivons également la crise qui frappe de plus en plus les populations Sénégalaises et africaines. Nous donc avons saisi cette occasion simplement pour rappeler aux gens qu’il faudrait qu’on fasse attention, qu’on gère rigoureusement les ressources de l’Etat. Je pense qu’en l’an 2000 c’est le peuple qui a gagné avec Me Wade. Si nous avons mis Me Wade Président de la République, je pense qu’il nous doit quelque chose. Et cette quelque chose là c’est une gestion transparente de ressources de l’Etat. Nous avons fait cette manifestation dans le calme et la discipline et nous le ferons à chaque fois que nous aurons l’occasion si jamais le besoin se fait sentir. Par ailleurs, si le Président de la République fait une bonne action, je pense aussi qu’il est tout à fait honnête de le reconnaître et de s’aligner derrière lui. 

Expliquez-nous un peu comment vous avez pu faire pour réussir à votre coup ? 

Notre stratégie est très simple. On s’est réunis à la veille de la rencontre pour établir notre plan. Au début, nous voulons manifester devant l’hôtel où s’est logé Me Wade. Mais en fin de compte, nous nous sommes rendus compte cette pratique n’est pas bonne. C’est par la suite que nous avions décidé d’entrer discrètement dans la salle de la cérémonie tout en dissimulant nos pancartes et banderoles sous nos costumes. Nous étions tous bien habillés en costume et cravate. Et nous nous sommes bien renseignés auparavant sur les heures exactes avant d’agir. Il faut reconnaître que nous avions manifesté en responsables dans l’ordre et la discipline. Dénoncer c’est quelque chose de tout à fait normal, mais aussi quand Me Wade pose un acte positif comme celui des Ape, il faut que nous le soutenions dans ce combat.

Quelles ont été les conséquences ? 

La conséquence a été qu’aussitôt les services de sécurité sont venus nous renvoyer de la salle. Mais vous savez, ici aux Etats-Unis, les respectent constitution Américaine qui donne le droit a tout citoyen à la manifestation.  

  

Au vue de ce qui se passe, comment apprécierez-vous les assisses nationales réclamées par les partis de l’opposition ?  
 

Mon combat ne se situe pas au niveau des assises. Je sais que l’Opposition réclame des assises pouvoir discuter de la crise qui frappe le pays. Nous sommes favorables pour toute action qui peut aider le pays à sortir de cette crise. Nous remarquons que même s’il y a ces assisses, il y a également des choses à faire. Avant ces assisses, il y avait le Ps qui a géré le pays pendant 40 ans et le pays est toujours dans les difficultés. Maintenant c’est le Pds, mais nous vivons une situation pire que le Ps. Je crois qu’il y a un problème sérieux au Sénégal et en Afrique. Et je lance un appel pour que ceux qui votent pour les gens, qu’ils sachent que voter n’est pas seulement mettre sa carte dans l’urne parce que c’est un cousin… Mais voter c’est prendre conscience que la personne pour qui nous allons voter doit travailler pour le pays, le continent et pour l’avenir. 

L’actualité ici au Sénégal c’est aussi la bataille de succession au Pds. Certaines personnes voient déjà le fils de Me Wade. Mais de votre côté qui ciblez-vous ? 

Quand nous menions ce combat en l’an 2000 pour renverser le Ps, le fils n’était pas là. De toutes façons nous sommes ouverts au combat démocratique. S’il veut entant que sénégalais essayer de briguer les élections, il faut qu’il fasse ses preuves. Toutefois, nous ne pouvons pas accepter qu’une personne vienne comme ça parce que c’est un fils du Président et qu’il doit hériter le pouvoir. Le Sénégal a été un pays démocratique et il faut qu’il avance. Nous sommes la pour la défense des intérêts de nations Sénégalaise et africaine. Nous acceptons le combat démocratique et nous sommes très vigilants. Nous ferons tout pour que les choses se passent dans la démocratie et la transparence. 

Ce dernier aussi, il y a eu des manœuvres pour destituer le Président de l’Assemblée Nationale. Comment l’appréciez-vous ? 

(Hésitation) Je pense comme je l’ai dit à mes amis de New-York, on ne peut pas gérer le pays de manière folklorique. Il faut respecter les institutions de la Republique. Je pense que la meilleure façon de garder la paix, l’équilibre c’est le respect des institutions. Maintenant tout n’est pas parfait. Nous avons vu les Etats-Unis pratiquer la démocratie pendant 200 ans et pourtant il y a eu des problèmes, lors des deux dernières élections. Donc le système sénégalais n’est pas parfait. Nous pouvons accepter que le Président fasse des erreurs. C’est inhérent à la nature, mais nous ne pouvons pas accepter qu’on utilise les institutions de la République pour faire de règlement de compte.